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Tous pour la Famille à Bruxelles le 2 février: « Les mouvements qui s’attaquent au mariage et à la famille ne connaissent pas les frontières »

Ce 2 février, des manifestations vont avoir lieu un peu partout en Europe pour la défense de la famille. Tous pour la Famille organise un happening ce dimanche à Bruxelles, place du Luxembourg, face au Parlement Européen de 14h à 15h. Nous avons interrogé Dominique de Richecourt, le coordinateur du rassemblement:

1) En quoi va consister l’happening du 2 février à Bruxelles ? Cela ne sera pas une manifestation ?

Le happening prévu à Bruxelles ce dimanche est un rassemblement des familles d’Europe devant le Parlement Européen. Pendant ce happening, des intervenants de différents âges et nationalités s’exprimeront en différentes langues pour illustrer la continuité entre les différents âges de la vie. Une famille sera constituée au fil des discours pour aboutir à une grande photo de famille –Père-Mère-enfants-Grands Parents – entourés d’une kirielle de ballons.

2) Cette initiative est-elle pour manifester conjointement avec la Manif Pour Tous un peu partout en Europe ?

Les attaques contre la famille se multiplient dans plusieurs pays d’Europe, dans les organisations internationales telles l’OMS ou au Parlement Européen. L’intuition de la Manif Pour Tous est que le moment est venu pour les défenseurs de la famille de signifier aux autorités politiques, médiatiques et sociales qu’elles sont la pierre angulaire de la société et méritent d’être écoutées et protégées. Ainsi, différents mouvements s’exprimeront le 2 février de la Roumanie à la France en passant par l’Espagne et la Belgique en s’inspirant de ce qui a fait la réussite du mouvement français.

3) On a une offensive en Europe contre la famille et la vie. En faisant un happening à Bruxelles, capitale de l’Europe, n’est-ce pas un choix symbolique ?

Effectivement, il eut été étonnant que Bruxelles, capitale de la Belgique et de l’Europe – avec Strasbourg – ne soit pas au rendez-vous. Ce réveil est d’ailleurs significatif alors même que le mariage pour les personnes de même sexe est légal en Belgique depuis 2003.

4) Plus généralement, en manifestant un peu partout en Europe, est-ce un moyen de montrer que la mobilisation française contre la loi Taubira et aujourd’hui la PMA et le gender comprend plus largement l’Europe ?

Les peuples européens doivent comprendre que les mouvements qui s’attaquent au mariage et à la famille ne connaissent pas les frontières. Et comme me le disait la semaine dernière un écrivain homosexuel contre « le mariage pour tous », le mariage pour les personnes de même sexe est le chemin le plus court vers la PMA et la GPA. En ce qui concerne le gender, c’est l’exemple de la Norvège qui est à méditer. Ce pays très progressiste sur les sujets de société et qui poussait à marche forcée la logique du gender a arrêté en 2013 de financer des études publiques sur le sujet après  qu’un très long reportage diffusé à la télévision ait mis en évidence que le gender n’avait strictement aucune base scientifique.

5) La Belgique se prépare à voter l’extension de l’euthanasie aux mineurs, peut-on penser que cela fera partie des sujets de votre happening ?

Le sujet de l’euthanasie – qui rappelons-le est légalisée en Belgique depuis 2002- a ses spécificités. Il n’y a jamais eu de vrai débat public sur la question et le mouvement citoyen des Dossards Jaunes qui s’est récemment emparé de la question s’attache à démontrer que la commission de contrôle, censée encadrer l’euthanasie des adultes ne remplit pas son rôle : aucun dossier n’a été retoqué par la justice en 10 ans. Un peu comme si un radar n’avait flashé personne en 10 ans ! Cela n’est pas sérieux et constitue un problème immédiat de gouvernance avant d’imaginer offrir ce genre de « droit » à des mineurs. Les Dossards Jaunes se rassembleront aussi le 2 février, un peu plus tard dans l’après-midi, devant un autre lieu symbolique : la commission de contrôle de l’euthanasie.

6) La mobilisation belge sera-t-elle conséquente ?

En observateur de la vie belge, vous aurez noté que la Belgique n’a pas l’habitude de grandes mobilisations pour des questions de société, celles-ci étant souvent supplantées par les questions économiques. Il est d’ailleurs étonnant de penser que le puissant moteur économique que constitue une famille (besoin de changement de voiture ou de logement à l’arrivée des enfants) ne soit pas perçu par les gouvernants. Il est nécessaire que les familles belges et européennes s’affirment tant comme réalité anthropologique que comme acteur économique !

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