Pas besoin de s’intéresser au football pour avoir déjà entendu parler de Tottenham, célèbre club anglais de football. Anglais ? Ce n’est pas l’avis du Times of Israël qui publie un article intitulé « Tottenham, le club de football juif qui en est fier « .
L’article fait appel à la sociologue du sport Emma Poulton, auteur de plusieurs études sur l’antisémitisme dans le football, qui explique que le club Tottenham est propriété de l’homme d’affaires Daniel Levy depuis 2001, et que 9,97 % des abonnés du club sont juifs selon un sondage réalisé en 2014 (quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre qu’un sondage puisse avoir été fait sur un tel critère).
Emma Poulton poursuit ses explications :
« Tottenham a aussi une histoire de joueurs juifs, d’entraîneurs juifs et surtout de propriétaires juifs. Les deux derniers présidents, ainsi que l’actuel sont juifs, ce qui a cimenté la perception d’un ‘club juif’. »
« Pour beaucoup de fans, être un ‘Yid’ fait partie de leur identité. »
« C’est maintenant l’un des socles de la culture des fans de Tottenham. »
Les faits parlent d’eux-mêmes et, dans les tribunes, de nombreux supporters s’auto-proclament la « Yid Army » et agitent des drapeaux frappés de l’étoile de David.
Au Royaume-Uni, le terme « Yid » est généralement considéré comme une insulte raciste mais les fans des Spurs l’utilisent avec « fierté » ou comme une « marque d’affection » entre eux, nous raconte le média israélien.
Encore Premier ministre, David Cameron avait déclaré au Jewish Chronicle :
« Il y a une différence entre des supporteurs des Spurs qui se qualifient eux-mêmes de « youpins » et quelqu’un qui utilise ce terme pour insulter une tierce personne. Les discours haineux doivent être poursuivis mais seulement s’ils sont motivés par la haine ». Ce qui revient à dire que l’humour juif est réservé aux juifs, sinon c’est de l’antisémitisme. Subtil…
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