Le 30 janvier 2014, je mettais en ligne un article sur la question du genre intitulé « La théorie du genre n’existe pas. Ah bon ». On le trouve en ligne sur deux sites : Vu de France et Média-presse-info.
Je m’appuyais sur des textes qu’on pouvait trouver sur le site officiel « education.gouv ». On les trouvait en cliquant sur la note 66 du site Wikipédia « Théorie du genre ».
Voici l’essentiel du propos de cet article.
Le vendredi 8 mars 2013, le ministre déléguée chargée de la réussite éducative a reçu les rectrices et les directrices académiques des services de l’éducation nationale à l’occasion de la journée internationale des femmes.
Ce jour-là Mme Olga Trostiansky, fondatrice du laboratoire de l’Égalité a présenté son étude sur les stéréotypes. Elle y démontrait, en rendant « visible l’invisible », que des stéréotypes persistants imprègneraient l’ensemble de la société dans les champs de l’éducation, des médias et du travail.
Madame la ministre George Pau-Langevin a souligné que « déconstruire les stéréotypes répandus dans la société est l’un des objectifs de l’institution scolaire, et cela à tous les niveaux » et «que cette mission nécessitait une action d’ensemble à l’École et à l’extérieur de l’École, puisque les représentations sociales s’inscrivent bien au-delà des murs des établissements ».
Et pour que les choses soient bien claires, elle a insisté : « l’École doit être un lieu d’éducation à la mixité et où l’égalité fille-garçon doit être effective ».
Moyennant quoi une Convention a été mise en place. Voici la suite de cette rencontre du ministre et de ses recteurs:
Les actions qu’elle prévoit (la Convention) seront déclinées annuellement autour de trois priorités : acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes ; renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes ; s’engager pour une mixité plus forte des filières de formation et à tous les niveaux d’études
Il y a toute une série de mesures. Celle qui nous intéresse est la mesure 4.
Mesure 4 : Éducation au respect mutuel, notamment dans les séances d’éducation à la sexualité.
Il s’agit donc bien de sexualité, contrairement à ce qui est formellement démenti sur toutes les chaînes télévisées et sur toutes les radios de France.
Action 1 : Mise en place d’un groupe de travail sur l’éducation à la sexualité en milieu scolaire
Un groupe de travail rassemblant des membres de l’inspection générale de l’éducation nationale, des personnels de l’éducation nationale, des représentants de parents d’élèves, des organisations lycéennes, d’associations ainsi que l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), sera réuni au cours de quatre séances qui se dérouleront entre octobre et décembre 2012. Les collectivités territoriales (association des maires de France et assemblée des départements de France) seront également associées.
C’est donc même une cause nationale et sur la question de l’éducation à la sexualité, pas seulement sur des questions d’égalité. Les maires de France vont s’y mettre…
L’objectif est de relancer le dispositif d’éducation à la sexualité afin d’améliorer la mise en œuvre effective des séances prévues dans le code de l’éducation (article 312-13).
Plusieurs axes de travail sont d’ores et déjà arrêtés :
- lancement d’une enquête sur un échantillon représentatif d’établissements publics locaux d’enseignement (Eple) sur la mise en œuvre de l’éducation à la sexualité et de l’égalité filles-garçons dans le cadre des comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté
- élaboration d’une charte nationale d’intervention en milieu scolaire
- au lycée : détermination d’actions spécifiques adaptées au public adolescent (prévention des grossesses précoces non désirées, relations garçon-fille, etc
Prévenir des grossesses précoces, cela s’appelle l’avortement.
À l’issue des travaux de ces groupes qui concerneront le premier et le second degré un plan d’actions sera arrêté. Une réunion des référents académiques « Éducation à la sexualité » et « égalité » se tiendra dans le courant du premier trimestre 2013 pour diffuser et accompagner ces orientations.
Action 2 : Consolidation des partenariats
Deux conventions sont en cours :
- la première avec le mouvement français pour le planning familial
- la seconde avec l’association Action et documentation santé pour l’éducation nationale (prévention santé de la mutuelle générale de l’éducation nationale)
Que vient faire une Mutuelle, fût-ce la mutuelle de l’Education nationale dans cette affaire ?
Ces associations proposent des interventions dans les établissements scolaires et fournissent des ressources documentaires. Le planning familial dispose d’un réseau permettant d’accueillir les jeunes qui en ont besoin.
Action 3 : Développer dans le cadre des plans académiques et des plans départementaux la formation d’équipes pluridisciplinaires en y associant les associations compétentes
De telles formations existent déjà dans certaines académies.
L’objectif est de diffuser ces bonnes pratiques afin d’élargir le nombre de personnes formées susceptibles d’intervenir dans les établissements.
Que signifie « bonnes pratiques ». A ces bonnes pratiques répondront aussi les « bonnes personnes ». Cela ressemble étrangement à toutes les machineries des états totalitaires.
Un état des lieux des formations organisées en 2012-2013 sera réalisé.
Action 4 : Constitution d’espaces et de groupes de paroles filles-garçons dans les établissements
À l’issue des travaux du groupe de travail sur la mise en œuvre de l’éducation à la sexualité, des orientations seront transmises aux académies dans lesquelles cette mise en place de groupes de parole sera intégrée.
Action 5 : Diffusion des résultats de la future enquête de victimisation 2012-2013
Là, ça devient intéressant. Mais d’abord de quoi parle-t-on ? De quelle victimisation ? Des filles ? Des garçons ?
Ces résultats seront communiqués aux référents éducation à la sexualité et égalité afin qu’ils aient une vision nationale des phénomènes de violences sexistes et à caractère sexuel.
Il faut relever une confusion grave entre les violences sexistes et les violences sexuelles. Entre un propos du type que ceux que les enfants peuvent échanger entre eux « t’es qu’une fille » ou « tu n’es qu’un garçon » et un viol, une agression sexuelle ou une tournante, il y a tout de même une différence. Et il serait bon de la maintenir. Ou alors, nos juges déjà surmenés par la délinquance actuelle ne pourront plus dormir du tout.
Sans parler de la difficulté de discriminer, dans ce contexte de « changement de paradigme anthropologique » ce que pourront bien être ces violences sexistes.
C’est bel et bien la mise en place d’un formidable système d’encadrement totalitaire de la sexualité de nos enfants et de nos jeunes.
En l’occurrence, il s’agit bien non de l’introduction de la théorie du genre, mais de son application pratique, dés les plus petites classes.
Aujourd’hui 31 janvier, le texte a été supprimé et remplacé par quelques photos et un encadré.
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