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Tempête dans la communauté juive : le grand rabbin Michel Gugenheim éclaboussé

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Un scandale bouleverse la communauté juive depuis quelques jours : dans le cadre d’une procédure de divorce, le beth din (tribunal rabbinique) de Paris aurait cherché à extorquer 90.000 euros à l’épouse. Un scandale qui éclabousse Michel Gugenheim, grand rabbin de Paris, devenu grand rabbin de France par intérim à la suite du… scandale qui avait contraint le grand rabbin Gilles Bernheim à la démission.

Le 18 mars dernier, une jeune femme se présentait devant le tribunal rabbinique accompagnée de ses deux frères et son oncle pour y obtenir le guet – l’acte de son divorce religieux -, sans lequel elle ne peut se remarier. Selon la tradition juive, la remise du guet doit être librement consentie par le mari, et dans ce cas-ci le mari fait tout pour ralentir la procédure.  Cependant, les rabbins qui composent le beth din seraient prêts à accorder le guet à cette femme à condition de recevoir un petit chèque de… 90.000 euros. Pourquoi une telle somme ? Une partie pour le mari, une partie pour les “œuvres” des rabbins réunis. Préalablement à la négociation, les rabbins avaient demandé à la femme, ses frères et son oncle de vider leurs poches pour éviter que quelqu’un enregistre discrètement la conversation. C’est raté ! Toute la scène fut filmée grâce à une mini-caméra dissimulée par l’un des membres de la famille.

Or, c’est Michel Gugenheim qui préside cette ‘’”audience” du beth dinL’association Avenir du judaïsme révèle l’affaire quelques semaines plus tard et décrit, sur son site internet, la scène filmée par la famille. « C’est le grand rabbin Michel Gugenheim qui ouvre la séance en s’adressant à la jeune femme. Je vais vous demander de déclarer que votre témoignage au tribunal lors du divorce civil était faux et je m’en excuse. Face à sa protestation, il lui fait valoir que c’est le prix de sa liberté. Betsalel Levy (un rabbin du service des divorces qui a été chargé de la médiation entre les deux parties, NDLR), quant à lui, répond à l’un des parents de la jeune femme – qui souligne le caractère exorbitant de la somme – qu’il s’agissait au départ de 30 000 euros en espèces, mais que par chèque, s’agissant d’un don aux oeuvres Sinaï, le donateur recevra un reçu CERFA et qu’ainsi, sur 90 000 euros, chacun pourra toucher sa part. »

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