L’armée taïwanaise a enregistré l’approche de 24 avions de l’Armée populaire de libération (APL) chinoise et de six navires de guerre de la marine de l’APL près de l’île, a indiqué le ministère taïwanais de la Défense nationale dans un communiqué publié ce matin.
Taïwan a également annoncé son intention de renforcer la surveillance et la gestion des navires battant pavillon de complaisance (FOC), après qu’un cargo lié à la Chine a été soupçonné d’avoir endommagé un câble de communication sous-marin.
Taïwan, que la Chine considère comme son propre territoire , a déclaré qu’un navire FOC appartenant à une société de Hong Kong mais immatriculé à la fois au Cameroun et en Tanzanie, avait endommagé un câble au nord de l’île plus tôt ce mois-ci, bien qu’il ait déclaré n’avoir pas été en mesure de vérifier les intentions du navire et n’avoir pas pu monter à bord en raison du mauvais temps.
Le propriétaire du navire a nié toute implication et le gouvernement chinois a déclaré que Taïwan avait inventé des accusations avant que les faits ne soient clairs.
Activités chinoises dans la « zone grise »
L’incident a particulièrement alarmé Taïwan, qui s’est plaint à plusieurs reprises des activités chinoises de « zone grise » autour de l’île, conçues pour faire pression sur elle sans confrontation directe, comme les survols de montgolfières et le dragage de sable.
Le Bureau de la sécurité nationale de Taiwan a déclaré qu’il prévoyait de renforcer la surveillance et la gestion des navires portant des pavillons dits de complaisance, c’est-à-dire ceux immatriculés dans d’autres pays que leur véritable propriétaire.
Les navires qui ont déjà été reconnus coupables de fausses déclarations seront inscrits sur une liste de navires devant être inspectés en priorité dans les ports, a-t-il précisé.
Si ces navires pénètrent à moins de 24 milles nautiques des côtes de Taïwan et sont proches de câbles sous-marins, les garde-côtes seront dépêchés pour les aborder et enquêter, a ajouté le bureau.
Taïwan réclame le secours des Etats-Unis
Taiwan encouragera également une plus grande coopération internationale avec les États-Unis et l’Europe concernant les dommages présumés causés aux câbles sous-marins, a-t-il ajouté.
« Le bureau continuera d’échanger des renseignements avec des pays partageant les mêmes idées, de recueillir des informations sur les alertes de menaces, d’analyser les tendances émergentes en matière de techniques de sabotage et de fausses couvertures, et de partager ses expériences en matière de prévention et de réponse. »
Taïwan est administrée par sa propre administration depuis 1949, lorsque les restes des forces du Kuomintang dirigées par Chiang Kai-shek (1887-1975) s’y sont réfugiés après leur défaite lors de la guerre civile chinoise. Pékin considère Taïwan comme une province de la République populaire de Chine.
Léo Kersauzie
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