Tabou : les femmes enceintes dans l'armée ukrainienne

Nous signalions déjà l’enrôlement dans l’armée ukrainienne d’hommes de plus en plus âgés. A l’autre courbe des âges, ce sont de très jeunes garçons et filles d’à peine 17 ou 18 ans qui se préparent également à remplacer les morts sur la ligne de front.

Mais il est un sujet dont on parle peu : les femmes enceintes dans l’armée ukrainienne…

En décembre 2023, le ministère ukrainien de la Défense déclarait que 60.000 femmes servent dans les forces armées ukrainiennes, dont 41 000 femmes occupent des postes militaires et 5 000 se trouvent sur la ligne de front.

A la même époque, une vidéo circulant sur des réseaux sociaux russes montrait un soldat russe filmé en train de faire un prisonnier ukrainien. « Mettez vos mains en l’air. Allons-y, mais lentement, sans précipitation. Ne bougez pas, », ordonne le soldat russe. Surprise : le prisonnier est en réalité une prisonnière qui supplie : « S’il vous plait, ne me frappez pas. Je suis enceinte ». Le Russe s’étonne : « Que fais-tu là si tu es enceinte ? »

Le site web de TF1 avait publié un article mettant en doute l’authenticité de cette vidéo.

Folie guerrière

Pourtant, en quelques clics, n’importe quel internaute pourra trouver des sites pro-ukrainiens, notamment anglophones, s’émerveillant que des femmes enceintes se trouvent sur la ligne de front, y voyant un symbole du courage et de la ténacité de la combattante ukrainienne !

Depuis un an et demi, une organisation « caritative » ukrainienne appelée Zemliachky et basée à Kiev a même acheté et envoyé des dizaines d’uniformes sur mesure à des femmes enceintes servant dans l’armée ukrainienne. Andriy Kolesnyk et Ksenia Drahaniuk, cofondateurs de Zemliachky, en sont très fiers, soulignant les efforts incroyables déployés par les femmes ukrainiennes en guerre.

L’organisation Zemliachky s’occupe des femmes soldats ukrainiennes et équipe ces femmes avec des produits de première nécessité sur le champ de bataille, tels que des produits d’hygiène, des uniformes militaires adaptés et des bottes bien ajustées.

Selon cette organisation Zemliachky, c’est une femme soldat tireur d’élite qui a initialement pris contact pour demander un uniforme adapté à sa grossesse. De quoi fabriquer un mythe pour la propagande ukrainienne.

Toujours selon Zemliachky, qui fournit notamment des pantalons d’uniforme militaire qui peuvent s’ajuster à un ventre de femme enceinte, de plus en plus de demandes de soldats enceintes arrivent.

Les femmes enceintes enrôlées dans l’armée ukrainienne continuent de servir jusqu’à sept mois après leur grossesse, a déclaré le couple qui gère Zemliachky, ce qui nécessite des uniformes qui leur vont comme « une seconde peau ».

Au cours des mois qui ont suivi sa création, l’organisation a soutenu des milliers de femmes dans l’armée, envoyant pour plus de 200 millions de dollars de gilets de protection, de munitions, de casques, de vêtements, de chaussures, de trousses de premiers secours et de produits d’hygiène aux femmes soldats dispersées dans toute l’Ukraine, selon sur le site Zemliachky.

Mais ce sujet reste tabou du côté occidental, particulièrement dans les pays francophones.

L’image de Zelensky risquerait d’être écornée auprès même de ses supporters s’ils s’apercevaient que le président ukrainien sacrifie même les femmes enceintes dans une guerre absurde.

Pierre-Alain Depauw

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