Les médias sont d’une discrétion de violette sur une victoire remportée par les forces gouvernementales syriennes qui ont libéré la ville de Zabadani suite à une quatrième bataille.
Ville stratégique coupée en deux par la nationale 113 qui mène au nord à Maarboun, au Liban (la frontière est à 20 kilomètres) et au sud la nationale 1 (Damas-Beyrouth, la frontière est à 13 kilomètres), elle comptait avant la guerre 26.000 habitants et 65.000 pendant celle-ci. Elle était tombée entre les mains des rebelles le 18 janvier 2012 après 11 jours de combats, première ville à être prise par les factieux. Du 4 au 12 février 2012, les 4e et 10e brigades, commandé par Maher el-Assad, le benjamin du chef d’état syrien, coupe les voies d’approvisionnements des forces rebelles. Le 4 juillet 2015, un assaut est lancé par la 4e division blindée renforcée par le Hezbollah et bénéficiant d’un soutien aérien russe et s’achève par un cessez-le-feu le 24 septembre.
Deux ans plus tard, Zabadani est évacuée par les rebelles, ainsi que Baqin, Madaya, Houch Arani, Sabna et Arana, toutes proches de Damas. En contrepartie, les loyalistes évacuent les villes chi’ites de Kafraya (à 24 km à vol d’oiseau de la frontière turque) et Al Fu’ah (3 km plus à l’est), assiégées depuis 2 ans.
Alors qu’en 2012 les rebelles contrôlaient 60 % de la zone frontalière avec le Liban, désormais, celle-ci est sécurisée à 95 % par les forces loyalistes qui n’ont plus qu’à reprendre la route Ben Jen qui part de la national 7 à Sa’sa, une ville de 10.000 habitants toujours sous contrôle du gouvernement (les rebelles tenant la grosse localité de Baytima (3.300 habitants) et les villages de Bayt-Jinn, Mazra at Bayt-Jinn, Mughr al Mir, Bayt Sabir et Kafr Hwar).
Au fait, qu’est devenu le KFC de Zabadani ? J’émets de forts doutes sur sa survie…
Hristo XIEP
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
