Les troupes de l’armée syrienne soutenues par la Russie sont en train de gagner du terrain à Alep-Est, la deuxième ville de Syrie, sur les troupes rebelles, proches de Daesh. Cette reconquête d’Alep peut être considérée comme la plus grande victoire du régime syrien, depuis le début du conflit. Face aux combats et aux bombardements, des milliers de civils, comme en toute guerre, fuient la ville sinistrée.
Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères, en a appelé hier à une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU qui se réunira en urgence aujourd’hui, mercredi 30 novembre 2016, pour discuter de la situation humanitaire à Alep. » Plus que jamais, il y a urgence à mettre en œuvre une cessation des hostilités et à permettre un accès sans entrave de l’aide humanitaire » a déclaré le chef de la diplomatie française.
Or pendant que l’Occident et l’Onu essayent d’instrumentaliser cette libération et de faire condamner Bashar el-Assad et la Russie pour crime contre l’humanité, l’armée régulière libère Alep-Est de l’emprise des djihadistes :
« Pratiquement moitié des quartiers conquis par les rebelles ont été complètement libéré », par les troupes de Damas a expliqué le général Igor Konashenkov, porte-parole du ministère de la défense de Moscou, alliée de Bashard el-Assad. « La situation a radicalement changé dans les derniers jours grâce aux actions bien préparées et soignées de l’armée syrienne » a-t-il précisé. Dans Alep-Est vivent plus de 90 000 Syriens qui sont ainsi libérés. « Mais il s’avère que la libération […] des civils d’Alep pris en otage par les djihadistes ne faisait pas partie des plans des ministères britannique et français des Affaires étrangères, du département d’Etat américain et du Bundestag allemand », a fait remarquer le général qui déplore « une effarante « cécité » de l’Occident « quand il s’agit de l’évaluation de la situation réelle à Alep. »
Sans avoir recours à l’ONU, la Russie a décidé de transporter d’urgence des hôpitaux de campagne mobiles et de fournir une assistance humanitaire à Alep et dans les zones limitrophes. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, précise que cette tâche devra être rapidement exécutée. Le ministère de la Défense enverra également une équipe médicale spécialisée avec un hôpital multifonction pour 100 patients doté d’un service pédiatrique.
Face à cette victoire de Bashar al Assad et de son allié, l’Occident et ses alliés islamistes du Qatar et d’Arabie Saoudite auxquels on peut rajouter Israël, qui ont mis à feu et à sang cette région orientale, pleurent sur la situation humanitaire et crient à seule fin de diaboliser les Russes et le régime syrien.
Cette reconquête d’Alep risque en effet de déjouer tout leur plan de déstabilisation du Moyen-Orient.
Francesca de Villasmundo
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