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Synode sur l’Amazonie : le scandale du financement par la Fondation Ford

Procession pour l’ouverture du Synode sur l’Amazonie

Il ne se passe pas un jour sans que du Synode sur l’Amazonie n’émerge un nouveau scandale qui embarrasse la communication vaticane et son directeur, Paolo Ruffini.

Il y eut, à l’ouverture du Synode, les idoles païennes vénérées dans les jardins du Vatican, maintenant c’est le financement du Synode qui est controversé, tout spécialement les fonds que la Fondation Ford verse aux organismes des évêques brésiliens qui s’occupent d’Amazonie, et en conséquence, de l’organisation de ce Synode.

Toute l’affaire a été dévoilée par un journaliste brésilien, Bernardo Küster, mais présentée à la conférence de presse quotidienne du 17 octobre dernier par Edward Pentin du National Catholic Register.

En résumé, la Fondation Ford, 13 milliards de dotation et 600 millions de subventions par an, est une des plus puissantes fondations américaines, destinée surtout à financer des projets de « justice sociale », en venant en aide aux « minorités » et à ceux qui souffrent de la pauvreté. Dans ce but, elle finance, entre autres, des campagnes, actions et propagandes pour la promotion de l’avortement, de la contraception, de l’agenda Lgbtqi+, et bien entendu pour la sauvegarde de la Maison Commune en danger selon la doxa des écolos-catastrophistes tel le scientifique allemand Schellnhuber, invité spécial du pape François au Synode. Ainsi, depuis des nombreuses années, la Fondation Ford finance le Conseil Missionnaire des peuples indigènes (CIMI), l’organisme de la conférence épiscopale brésilienne qui est derrière l’organisation du Synode, ainsi que deux autres organisations présentes à l’assemblée synodale, la Coordination pour les Organisations des Peuples Indigènes du Bassin Amazonien (COICA), et la Coordination des Organisations Indigènes de l’Amazonie Brésilienne (COIAB). Tous ces organismes font partie du REPAM, le Réseau ecclésial Pan-Amazonien, qui a été le point de référence pour l’organisation du Synode.

Mais la Fondation Ford, c’est aussi l’entrisme au sein du monde catholique pour pervertir l’enseignement traditionnel : depuis les années 80, elle finance des programmes pour subvertir les enseignements catholiques de l’intérieur. On doit à cette Fondation et à ses millions de dollars le rapide essor du mouvement Catholics for a Free Choice (Catholiques pour un libre choix devenu en 2007 Catholics for Choice) qui revendique un changement doctrinal libéral-libertaire en matière d’avortement et de contraception, et qui soutient aujourd’hui la cause Lgbt. Parmi les programmes de propagande de Catholics for choice financés par l’argent de la Fondation Ford il faut noter ceux destinés aux pays d’Amérique latine, traditionnellement les plus attachés à la défense de la vie…

Edward Pentin a soulevé donc la question embarrassante en demandant à l’archevêque de Porto Velho, Mgr Roque Paloschi, chef du CIMI, s’il ne trouve pas malencontreux d’être financé par une fondation qui promeut l’avortement, le contrôle des naissances et l’agenda Lgbt. Si Mgr Paloschi n’a pas pu démentir ce financement mis noir sur blanc sur le site de la Fondation, il a évité de répondre à la question en se contentant pour sa défense de préciser que tous les comptes du CIMI et les siens propres ont été contrôlés par les autorités !

Le jour après, à l’habituelle conférence de presse du Synode, un autre journaliste a reposé la question, cette fois-ci à l’évêque de Roraima, Mgr Mario Antonio da Silva. La réponse de ce dernier est tout aussi  « à côté de la plaque » que celle de son homologue Paloschi : qu’importe qui donne de l’argent à l’Église si cette dernière les utilise pour promouvoir la vie « de femmes, d’enfants, de femmes enceintes, de familles et de personnes âgées » fut sa défense. Pourtant n’est-ce pas le pape François qui a dit un jour que  « l’Église ne veut pas de l’argent sale… », que « le peuple de Dieu n’a pas besoin d’argent sale… » ? Après tout est dans la définition de « l’argent sale », il n’est pas certain en effet que pour le pape François, et les évêques brésiliens, l’argent de la Fondation Ford soit de l’argent sale comme celui de la mafia, des rigoristes, des souverainistes anti-immigration…

A ce moment-là, est intervenu, visiblement irrité, le directeur de la communication vaticane, Paolo Ruffini, celui qui ne voit aucun paganisme dans les statues païennes jetées dans le Tibre, et qui sur cette question du financement fait également le gentil naïf :

« Comme chrétien et catholique, je pense que c’est une bonne chose que l’argent aille pour une bonne cause. »

Avant de s’adresser au journaliste en usant de la technique de manipulation des esprits consistant à culpabiliser celui qui pose la question gênante :

« Maintenant je te demande : préférais-tu que cet argent de la Fondation Ford aille pour d’autres projets, non-chrétiens ? »

Dans la Rome néo-moderniste et néo-protestante, ils ont décidément perdu, avec la saine doctrine traditionnelle, le bon sens et l’horreur de la contradiction : la puissante et célèbre Fondation Ford est idéologiquement opposée à l’enseignement catholique et finance des projets visant à pervertir cet enseignement et à promouvoir ces diableries nihilistes que sont l’avortement, la contraception, le contrôle des naissances, les droits arc-en-ciel. Il est donc inopportun, inapproprié, de faire dépendre ses projets en faveur de la vie de qui promeut cette culture de mort. Le nullam partem devrait être de rigueur…

Mais ces évêques brésiliens, organisateurs avec El papa argentin de ce Synode mêlant panthéisme, paganisme et liturgie conciliaire, et moyen évident de subversion de la discipline ecclésiastique et sacramentelle, sont-ils réellement en faveur de la vie ? Naturelle et spirituelle ? Terrestre et éternelle ? Tout dans ce Synode nous dit que non !

Francesca de Villasmundo


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