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Syndrome Benoît XVI: Les eurobanksters ont obtenu la démission du ministre grec des finances

Yannis Vafourakis, ici avec Moscovici, un des serviteurs de l’Union…

Étrangement, alors que le peuple grec vient de donner raison à son ministre des finances, Yannis Vafourakis, celui-ci vient d’annoncer sa démission.

La dictature des eurobanksters

C’était le souhait manifesté depuis longtemps par les interlocuteurs de l’Union. Si le Oui l’avait emporté l’exigence aurait été la peau de Tsipras, mais le Non l’a, pour le moment, épargné.

Yannis Vafourakis c’était la « grande gueule » des discussions, celui qui est à l’origine du référendum… Sa démission semble annoncer l’alignement contraint de Tsipras …

Vafourakis a été le premier du gouvernement grec à intervenir publiquement suite au magistral Non donné par les Grecs. Son intervention tardive était loin de respirer le triomphe, bien qu’à ce moment-là le résultat définitif  du référendum était connu,(61,50% de Non). Lors de cette intervention il n’avait pas encore annoncé sa décision. Celle-ci a été annoncée sur son blog ce lundi, et l’explication qu’il donne ne laisse pas de doute sur la pression des banksters. Pour que les discussions reprennent, pour que les banques rouvrent, il fallait à la dictature européenne la peau de Yannis Vafourakis:

 « Peu de temps après l’annonce des résultats du référendum, on m’a informé que les membres de l’Eurogroupe et les autres partenaires estimaient que mon absence aux réunions contribuerait à la conclusion d’un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances »; une idée que le Premier ministre  a jugée potentiellement utile à l’obtention d’un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd’hui »a-t-il fait savoir.

« Il est de mon devoir d’aider Alexis Tsipras à utiliser le capital politique que le peuple grec nous a donné hier lors du référendum »,

Et je porterai le dégoût des créanciers avec fierté.

Nous, de la Gauche savons comment agir collectivement sans nous soucier des privilèges de la charge. Je vais soutenir pleinement le Premier ministre Tsipras, le nouveau ministre des Finances, et notre gouvernement.

L’effort surhumain pour honorer les braves gens de la Grèce, et le célèbre OXI (NOn) qu’ils ont accordé aux démocrates du monde entier, ne fait que commencer. »

a-t-il ajouté sur son blog.

« Peu de temps après l’annonce des résultats du référendum », dit Vafourakis, il a appris qu’on voulait l’éliminer des négociations… A 20h00, alors que les résultats n’étaient encore qu’à la moitié des dépouillements, les grandes chaines de TV annonçaient que François Hollande avait appelé Alexis Tsipras… Mais Alexis Tsipras, par contre, ne partagera sa joie avec le peuple grec qui l’a si massivement approuvé, qu’aux alentours de minuit… Pendant ce laps de temps, inutile de tenter de triompher, les euroligarques lui ont fait comprendre qui commande.

Le syndrome Benoît XVI

Cela démontre que la troïka européenne n’a pas l’intention de se laisser impressionner par le référendum du petit peuple grec. 

La suite logique de ce bras de fer qui se poursuit devrait aboutir, soit à la sortie de la Grèce de l’Union, mais plus probablement, avec le départ de Yannis Vafourakis, à la capitulation d’Alexis Tsipras, pris en étau par les banques qui ont démontré qu’elles détenaient le véritable pouvoir, ainsi qu’elles l’avaient démontré avec la démission de Benoît XVI. Souvenons-nous que l’actuel pape émérite avait démissionné suite au blocage des cartes bancaires dans l’Etat du Vatican et qu’aussitôt sa démission, les fonctions bancaires avaient été rétablies.  

Le système bancaire a coupé les vivres au Vatican, plus de cartes électroniques pour encaisser l’argent des touristes, rien, nada! Le Vatican a été déconnecté momentanément du système Swift comme l’a été l’Iran suite aux sanctions internationales, (…). Le pape démissionne et c’est le retour des banques…(Source)

Le référendum de la Grèce qui s’est déroulé dimanche 5 juillet, portait sur le rejet ou non des conditions des créanciers de la Grèce (la France arrivant en second après l’Allemagne dans l’importance des créances) , contre 39% de votes en faveur du plan. Le gouvernement grec s’en est réjoui que fort tardivement et sans ostentation. 

Et si, pour court-circuiter les banques,  les Européens revenaient à la monnaie-espèces avant qu’elle ne soit supprimée mettant définitivement sous le joug bancaire tous les habitants de l’UE ? -car le projet de suppression de la monnaie-papier est en route… Les paiements en espèces sont déjà réduits à 1000 euros…

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