Même chose avec le syndicat policier Alliance, rallié à Macron et qui se prétend représentatif alors que plus de la moitié des policiers ne votent pas aux élections syndicales. Sur Facebook, les réactions de la base ne tardèrent pas…
L’économiste Eric Verhaeghe explique très bien le mécanisme syndical de la police (qui peut se généraliser au reste) :
« Le fondement de la co-gestion explique facilement pourquoi la bureaucratie syndicale rejoint le discours du commandement. Dans un système de co-gestion, l’employeur propose aux organisations syndicales un échange de bons procédés. D’un côté, l’employeur finance la bureaucratie syndicale en lui accordant une multitude de petits privilèges qui la corrompent. Il crée ainsi une caste de privilégiés dont les intérêts se distinguent de la « base », et qui souhaite la préservation du système en place. D’un autre côté, il confie à la bureaucratie syndicale la fonction de maintenir l’ordre sur le terrain en canalisant les revendications et surtout en les neutralisant. La co-gestion vise donc à intéresser une élite syndicale à la préservation d’une rente injuste: son objectif est d’assurer la pérennité d’un système en équilibre sous-optimal par l’achat de la paix sociale, grâce à la neutralisation des relais d’opinion susceptibles de perturber l’ordre. Autrement dit, dans la co-gestion, ce sont les prisonniers qui gardent le camp à la place des matons. »
Comme dit la chanson : « Les chacals craignent pour leur peau car l’heure des comptes viendra bientôt… »
Hristo XIEP
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