La décision de plusieurs officines régimistes ne représentant qu’elles-mêmes suscitent de graves remous dans la base. Ainsi, la CDFT, « premier syndicat français » mais ne représentant que 5 % des salariés, s’est évidemment rallié à Macron. Le 23 avril, peu après le ralliement, les locaux du 4 boulevard de la Villette (19e) ont été tagués en rouge d’un slogan sans ambiguïté : « Mort aux collabos ! », ce qui entraînera le commentaire suivant de la centrale : « La CFDT est et restera intransigeante face aux attaques et aux violences de tous les extrêmes, de droite comme de gauche (sic !). La CFDT a toujours dénoncé les totalitarismes et continuera à défendre les valeurs de démocratie ». Défendre la démocratie en excluant ceux qui ne votent pas comme il faut comme elle l’avait préconisé le 22 mars 2017…

Même chose avec le syndicat policier Alliance, rallié à Macron et qui se prétend représentatif alors que plus de la moitié des policiers ne votent pas aux élections syndicales.  Sur Facebook, les réactions de la base ne tardèrent pas

L’économiste Eric Verhaeghe explique très bien le mécanisme syndical de la police (qui peut se généraliser au reste) :

« Le fondement de la co-gestion explique facilement pourquoi la bureaucratie syndicale rejoint le discours du commandement. Dans un système de co-gestion, l’employeur propose aux organisations syndicales un échange de bons procédés. D’un côté, l’employeur finance la bureaucratie syndicale en lui accordant une multitude de petits privilèges qui la corrompent. Il crée ainsi une caste de privilégiés dont les intérêts se distinguent de la « base », et qui souhaite la préservation du système en place. D’un autre côté, il confie à la bureaucratie syndicale la fonction de maintenir l’ordre sur le terrain en canalisant les revendications et surtout en les neutralisant. La co-gestion vise donc à intéresser une élite syndicale à la préservation d’une rente injuste: son objectif est d’assurer la pérennité d’un système en équilibre sous-optimal par l’achat de la paix sociale, grâce à la neutralisation des relais d’opinion susceptibles de perturber l’ordre. Autrement dit, dans la co-gestion, ce sont les prisonniers qui gardent le camp à la place des matons. »

Comme dit la chanson : « Les chacals craignent pour leur peau car l’heure des comptes viendra bientôt… »

Hristo XIEP

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