En 1960 paraissait un livre du Dr Paul Ehrlich intitulé The Population Bomb dénonçant la bombe de la surpopulation. Celle-ci devait dans la décade entraîner une famine généralisée. Cet ouvrage est actuellement complètement discrédité car c’est exactement le phénomène inverse qui s’est produit. La famine recule actuellement de manière spectaculaire dans des pays comme la Chine ou les Indes et sera éradiquée dans les années qui viennent.
Or une étude sponsorisée par le Goddard Space Flight dépendant de la NASA (?) a repris ce thème dans The Guardian du 14 mars sous la plume de Nafeez Ahmed. Il y aurait une surexploitation des ressources terrestres et une inégale répartition des richesses, le tout menant à l’effondrement de la société. D’un côté il y a les riches et de l’autre les pauvres. Les premiers consomment de trop s’appuyant sur cinq facteurs : leur petit nombre, le climat, la répartition de l’eau, l’énergie. Les pauvres vivent le cas inverse, ce qui conduirait à une famine généralisée et à terme à l’éclatement de la société.
Le scientifique Steven Mosher qui est le président du Population Research Institut (Institut de recherche sur la population) estime que cette étude « n’est pas à lire comme de la science, mais plutôt comme de la science-fiction ». Or le mathématicien Safa Moteshharrei du National Socio-Envormental Synthésis Center dépendant de la NASA, en coordination avec les universités du Maryland et du Minnesota a écrit un papier publié par Economical Economics le 20 mars. Il est titré : « La réduction majeure dans les inégalités et les taux de croissance de la population ». Il y est mis en exergue les effets des avancées technologiques, l’amélioration des techniques de production en nourriture et la volonté de réduire les consommations d’énergies en se servant de l’énergie naturelle. Effectivement plus les techniques s’améliorent, plus la consommation a tendance à augmenter. Il faut donc nécessairement que les pays les plus riches cessent de vouloir s’enrichir sans fin et prennent en considération les plus pauvres. Toutes les civilisations antiques se sont écroulées en raison du non respect de ces règles élémentaires.
Mosher cité plus haut considère que la NASA concernée par l’aéronautique a autre chose à faire que de s’occuper de ce genre de questions. Pour lui, cette analyse « trop de gens consomment trop » est trop simpliste. Il considère que l’effondrement démographique a été la cause de la disparition de ces civilisations antiques fastueuses. Au contraire, si les pays tendent à refuser la procréation, elles sont mathématiquement vouées à l’implosion économique et à la disparition. Il s’agit alors d’un véritable suicide vers lequel s’acheminent à toute vitesse des pays comme le Japon, la Corée du Sud, le Canada, la Chine mais aussi toute une partie de l’Europe de l’Ouest. L’abandon de la morale judéo-chrétienne et du droit qui en découle est le principal facteur de la disparition des nations ; et ceci sur une ou deux générations seulement. Telle est la rançon de l’avortement et de la contraception.
(photo : le mythe de la surpopulation au service de la culture de mort)
Marc Steyn, journaliste britannique international, écrivait déjà en 2006 dans New Criterion que nos nations occidentales étaient en train de se suicider dans la mesure où elles se positionnent dans une époque « post chrétienne ». Elles ne survivront pas à ce siècle.
Jean-Pierre Dickès
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