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Suite de l’entretien de Mgr Vigano : Etat profond et Eglise profonde

Après avoir, dans une première et une deuxième parties de son entretien avec le vaticaniste Marco Tosatti, évoqué les corrélations entre le concile Vatican II et la révolution sociétale, arc-en-ciel, en cours, Mgr Vigano se penche sur les rapports entre l’Etat profond (le deep state, ce concept politique qui désigne, au sein d’un État, une hiérarchie parallèle, une ligue, ou une entité informelle qui détient secrètement le pouvoir décisionnel, manipulant l’État de droit, « un pouvoir institutionnel pérenne qui survivrait aux alternances politiques et se maintiendrait supposément de façon cohérente ») et ce qu’il nomme, dans un jeu de parallélisme, l’Eglise profonde (la deep Church) « qui trahit ses devoirs et renonce à ses engagements devant Dieu » et dont les représentants, des évêques conciliaires, sont « soumis à l’Etat profond, au globalisme, à la pensée alignée, au Nouvel Ordre Mondial qu’ils invoquent de plus en plus souvent au nom d’une fraternité universelle qui n’a rien de chrétien, mais qui évoque les idéaux maçonniques de ceux qui veulent dominer le monde en chassant Dieu des tribunaux, des écoles, des familles et peut-être même des églises » (Mgr Vigano, Lettre à Donald Trump, 7 juin 2020).

A l’heure où le Saint-Siège a renouvelé l’accord secret avec la Chine communiste, malgré la grande inquiétude de plus de 80 ONG qui, s’adressant au pape François, lui ont démontré que la persécution contre toutes les religions ne fait qu’empirer dans l’Empire du milieu, Marco Tosatti demande au prélat si « cette correspondance entre l’État profond et l’Église profonde [ne] trouve [pas] également une confirmation dans les relations avec la Chine ? »

Réponse claire de Mgr Vigano :

« La dictature communiste chinoise est courtisée autant par l’État profond que par l’ Église profonde : Joe Biden est subordonné aux intérêts économiques et politiques de Pékin autant que Jorge Mario Bergoglio. Peu importe que les droits de l’homme soient systématiquement violés en Chine, si les catholiques fidèles à l’Église catholique sont persécutés ou si une dictature haineuse massacre des millions d’innocents avec la planification de l’avortement de masse: les intérêts de l’agenda mondialiste prévalent également sur l’évidence des horreurs commises par la dictature chinoise.

« J’ajoute : l’activité de soutien menée par les jésuites est significative, depuis l’époque où McCarrick se rendait en Chine pour préparer le fameux accord qui sera ultérieurement ratifié par le Vatican sous le pontificat de Bergoglio. Un accord qui a suscité une très forte perplexité même dans la presse laïque. Récemment, a été publié un article du Times intitulé « Le Pape est l’admirateur improbable de Pékin », dans lequel Dominic Lawson dénonçait que « de plus en plus de nations se sont inquiétées des preuves croissantes de l’existence de camps de concentration et même de génocide dans la province chinoise du Xinjiang », en précisant que « il y eut le silence de la seule entité qui a toute l’humanité souffrante au centre de sa mission. Je parle du Saint-Siège ». Et il ajoute: « Ne pas condamner le génocide est impardonnable ».[7] En revanche, lors de l’Angélus du 5 juillet dernier, l’omission de François de faire référence aux événements de Hong Kong a fait sensation, après avoir diffusé le texte dans la presse[8], pour ne pas ennuyer Xi Jinping …

« Cette subordination du mouvement mondialiste et du Saint-Siège à la Chine est alarmante et se confirme également dans les rencontres du Père Spadaro, s.j., et d’autres jésuites avec des représentants du Parti communiste, lors du confinement, pour la diffusion de La Civiltà Cattolica en édition chinoise. » (Traduction de F. de Villasmundo)

(Suite prochainement.)

Francesca de Villasmundo 

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