Suède – Ici, la révolution sexuelle est en avance. L’éducation sexuelle y est obligatoire dans les écoles depuis… 1956 ! Et le RFSU, association suédoise pour l’éducation sexuelle, y a été fondée en 1933.
Le RFSU est l’un des membres fondateurs de l’International Planned Parenthood Federation (IPFF). L’association suédoise dit elle-même avoir toujours cherché à agir à l’échelon international et se flatte d’avoir à son palmarès des formations de « planning familial » organisées au Vietnam, en Chine, en Mongolie, en Inde, en Tanzanie, etc. Le RFSU revendique d’ailleurs d’influencer l’ordre du jour d’organismes internationaux comme l’OMS ou l’ONU.
Depuis 1999, le RFSU assume aussi un activisme auprès du monde politique. Le RFSU a toujours œuvré à influencer le monde politique mais c’est effectivement devenu plus facile depuis quelques depuis l’après-guerre. Le RFSU est adepte de la « sexo-politique », concept qui consiste à faire de la sexualité un enjeu politique et, par-là, à utiliser la sexualité pour subvertir la société.
Pour se financer, outre les aides de l’argent public, le RFSU détient deux entreprises dont l’une, RFSU Inc, est le leader du marché des préservatifs pour la Suède, la Norvège, le Danemark et la Finlande, et commercialise également toutes sortes de « sex toys ».
Le RFSU est non seulement un lobby pro-avortement mais aussi pro-LGBT.
Pour mesurer l’influence redoutable d’une telle organisation, signalons comment elle est parvenue à faire annuler un événement organisé par l’Association des Avocats scandinaves pour les droits de l’homme avec le concours de l’Université d’Uppsala en Suède et la délégation de l’ONU. C’est le 15 octobre dernier que ces organismes devaient se retrouver pour un congrès international consacré notamment à la traite des êtres humains en Suède et en Europe, et présenter ensemble le rapport 2014 du Conseil de l’Europe sur «La prostitution, la traite et l’esclavage moderne en Europe ».
Des personnalités de renommée internationale, des chercheurs de l’Université d’Uppsala, des membres de la «Plate-forme de la société civile de lutte contre la traite des êtres humains» en Suède et des experts officiels de la police devaient y participer.
Pendant la conférence, les Avocats scandinaves pour les droits de l’homme avaient décidé de décerner le « Prix de la protection de la dignité humaine » à la reine Silvia de Suède et à son association, la World Childhood Foundation, pour son action dans la protection des enfants contre le trafic d’êtres humains. Il y a quelques mois, la Maison Royale avait répondu avec gratitude confirmant sa présence à cet événement.
Mais tout cela a été annulé après que le RFSU ait déploré l’événement parce que le président de l’Association des avocats scandinaves pour les droits de l’homme, Ruth Nordstrom, était « coupable » d’être un militant pro-vie.
Le RFSU a obtenu le soutien du journal national Aftonbladet pour accuser l’avocat pro-vie Ruth Nordstrom de vouloir « profiter » de la Reine pour mener à bien un « coup d’état » contre l’avortement.
La campagne médiatiquea fait son effet. L’Université dont la devise même est « Gratie, veritas, naturae » a fait marche arrière. LaMaison Royale a expliqué que la position de l’association n’était plus compatible avec les engagements de la reine et qu’elle renonçait à l’attribution du prix.
Les organisateurs ont été informés de cela à travers les médias. Deux représentants du Parlement norvégien, qui sont arrivés en Suède le 15 octobre pour participer à l’événement, ont déclaré: « Dans une démocratie libérale on doit laisser la place à des gens qui pensent différemment de la majorité, en particulier dans le domaine de la vie et la mort. Pour nous, ce qui est arrivé en Suède est incroyable« .
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