Deux articles ont illustré les manifestations anti passe sanitaire qui ont eut lieu samedi 21 août en Dordogne. Le premier relate les quatre manifestations qui se sont déroulées samedi 21 août au matin, à Périgueux, Bergerac, Sarlat et Terrasson. Le ton y est factuel et donne la parole à des manifestants pris au hasard dans la foule :
Ce même samedi 21 août, 680 manifestants ont battu le pavé de la cité de Cyrano (660 selon la police, 2 000 annoncés au micro des manifestants). Christine, la cinquantaine, en était à sa quatrième manifestation : « Je n’ai raté qu’une seule manif, la première. Depuis, je viens régulièrement sans éprouver aucune lassitude. »
Un second article publié le 22 août, plus « engagé » dira-t-on pour rester dans l’euphémisme confraternel, titre « Dordogne : quand Civitas phagocyte les manifs anti-pass à Bergerac » (sic). Loin de nous l’idée de penser que le journaliste tente par là de diviser un mouvement unitaire, mais le titre ressemble fort à la muleta – chiffon rouge des corridas – agité pour énerver ceux devant qui il est brandi…
Nos lecteurs se feront eux-mêmes une opinion en lisant les quelques extraits suivants :
» Ils pèsent peu au regard des 680 manifestants qui défilaient samedi 21 août, dans les rues de Bergerac, en Dordogne. Tout au plus une cinquantaine, dont une poignée de soutanes noires revêtues par des prêtres lefebvristes de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. En revanche, leur visibilité est inversement proportionnelle à ce nombre. Leurs pancartes, drapeaux, bannières et panneaux frappés d’un sacré-cœur dominent même les cortèges. » […]
« Ils ne sont pas représentatifs, disent à juste titre Yves et Pamela, deux manifestants. On les tolère, mais nous n’avons pas et nous n’aurons jamais de lien avec eux. » Si elle est supportée, la présence de Civitas n’en reste pas moins problématique : « Les politiques rêvent de nous amalgamer à eux pour pouvoir dire : ‘Ce sont des extrémistes !’ Nous en avons conscience, mais nous ne pouvons pas d’un côté militer pour la liberté et d’un autre les exclure. »
Merci à Yves et à Pamela ! En effet, comment militer d’un côte pour la liberté et d’un autre exclure ceux qui ne penseraient pas comme vous ? Voltaire (1694-1778 n’avait pas mieux dit : » Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
De son côté, Léon-Pierre Durin est enchanté par la visibilité du mouvement et fait assaut de bonne volonté : « J’ai dit aux organisateurs que je voulais bien faire enlever nos drapeaux, à la condition qu’ils me donnent la parole en fin de manifestation. Comme ils n’ont pas voulu, ce sont mes bannières qui parlent pour moi. »[…]
“Nous acceptons tout le monde, lui rétorque Didier Bustamante dont les opinions politiques sont à l’opposé de celles de Léon-Pierre Durin. Sauf ceux qui apportent leurs placards publicitaires pour vendre autre chose que le mot d’ordre de la manif. On ne va pas les jeter mais, au bout d’un moment, ils se feront éjecter parce qu’ils exaspèrent de plus en plus les gens. »
MPI a interrogé le Secrétaire Général de Civitas qui a déclaré : « je salue en effet les organisateurs, et en particulier Didier Bustamante, qui font un travail d’unité remarquable. Il faut que cela continue, malgré quelques intolérants interrogés à bon escient. Le seul bénéficiaire d’une éventuelle division serait celui à qui cela profiterait : Emmanuel Macron. Et ni les uns, ni les autres, de quelques famille politique qu’ils soient, ne souhaitent faire ce plaisir à l’apprenti tyran d’une dictature sanitaire qui ne dit pas son nom. »
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