De notre envoyé spécial au tribunal judiciaire de Paris.

  Après quelques errances dans le 17e arrondissement de Paris, me voilà face au monstrueusement colossal Tribunal Judicaire. Il est l’heure d’aller soutenir Hervé Lalin, dit Ryssen, incarcéré à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis depuis le 18 septembre 2020, et ce en exécution de trois peines de prison ferme pour, entre autres, 2 tweets catalogués antisémites et négationnistes. Se tenait donc le 2 décembre 2020, à partir de 13h30, un énième procès à la 17e Chambre.

Surprise à l’arrivée devant la salle d’audience 2.05. Une trentaine de personnes sont présentes, puis bientôt une quarantaine, et une cinquantaine… Ryssen est soutenu en masse aujourd’hui. La salle est déjà comble à 13h15, nous autres attendons qu’une place se libère pour nous permettre d’entrer. Deux jeunes arborent autour de leur cou une pancarte « Libérez Ryssen », ce qui n’est pas pour plaire à un policier passant par-là et qui leur demande de les enlever, et de les ranger. Il va jusqu’à les confisquer et les plier avant de leur rendre à la suite d’une discussion avec un collègue.  Comprenez donc, dans un monde où s’exprimer librement est interdit quand les paroles ne sont pas validées par la bien-pensance, ces jeunes représentaient une menace à l’ordre public ! 

Parmi les personnalités présentes, Henri de Lesquen, ancien patron de Radio Courtoisie, venu soutenir Ryssen. Les chiens de garde de la pensée unique étaient eux représentés par Noémie Madar, présidente de l’UEJF, une habituée des procès pour délit d’opinion au Tribunal Judiciaire, elle doit certainement y coucher… Le 26 novembre dernier, elle était là-aussi pour le procès intenté à l’écrivain Renaud Camus, lui-aussi pour un simple tweet déclaré raciste par la censure orwellienne. 

Les minutes, puis les heures défilent. Les avocats font des allers-retours, fatigués. Dans la salle pleine des supporters de Ryssen, les représentants de la partie civile n’ont plus de place pour s’asseoir. Ceux qui condamnent notre ami écrivain se voient à leurs tours condamnés à rester debout au cours de la séance.

Quelle que soit l’issue de ce procès, Ryssen peut se réjouir du soutien massif qui lui a été apporté en cet après-midi de décembre. Il est défendu par Maître Bonneau et Maître Viguier.

Ne baissons pas les bras. Continuons à lui écrire, à le soutenir lors de ses procès, à prier pour lui, à envoyer de l’argent à sa famille durement éprouvée.

Suzi Feufollet

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