Pays-Bas – Le gouvernement néerlandais a annoncé que, à partir de 2024 ou 2025, les cartes d’identité ne porteront plus la mention du sexe. Début juillet 2020, Ingrid van Engelshoven, ministre de l’Emancipation, a adressé une lettre au Parlement annonçant la disparition de la mention du féminin et du masculin sur les cartes d’identité néerlandaises «à partir de 2024-2025». La ministre considère cette inscription «inutile».
Les Néerlandais garderont néanmoins la mention de leur sexe sur leurs passeports, pour être en règle avec les exigences de l’Union européenne.

La raison de cette décision : céder aux revendications politiques du lobby LGBTQ.
«Les citoyens doivent pouvoir façonner leur propre identité», écrit la ministre, membre du petit parti soixante-huitard D66, qui a imposé le sujet à l’agenda de la coalition gouvernementale.

La ministre ajoute qu’elle aidera les entreprises à éviter elles aussi «l’enregistrement inutile du sexe».

«Il y a évidemment un côté révolutionnaire néomarxiste dans cette idée de suppression progressive des genres masculin et féminin», note Wierd Duk, grand reporter à De Telegraaf. «Cette idéologie est née de l’individualisme forcené des années 1960 et du postulat que tout est social. Cela mène à l’idée qu’on peut faire aboutir tous nos désirs puisque les normes de la nature ne sont pas reconnues, notamment la binarité homme-femme. Et, s’il le faut, on utilise une forme de contre-science», dit-il.

Chris Rutenfranz, ancien criminologue et chroniqueur se demande où s’arrêtera la satisfaction des «droits». «Est-ce qu’on peut décider de changer son âge sur ses papiers, comme l’a récemment demandé un certain Emil Ratelband, car il se sentait offensé d’être vieux ?»

Geerten Waling, jeune historien spécialiste de la révolution de 1848, s’inquiète de l’absence de débat, qui «pose problème, car elle accroît le fossé entre les gens simples, qui voient la réalité changer et ne reconnaissent plus leur monde, et des élites, qui, loin de donner voix au mécontentement, cèdent aux minorités les plus actives». «Si ça continue, nous aurons un retour de bâton».

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