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Sortie de la coronafolie : après l’Espagne, Israël

Ignace – Et pas qu’un vœu, mon n’veu !

Alors que le gouvernement espagnol, qui n’arrive pas plus que les autres à endiguer les contaminations liées au variant Omicron, envisage de ne plus traiter le Covid que comme une vulgaire grippe hivernale – contre laquelle il faudra toujours se vacciner ?  – Israël semble lui emboîter le pas, pour les mêmes raisons – comme pour le foot, quand il est question d’argent, le bon sens finit par revenir.

Un an après le confinement de janvier 2021, le troisième dans le pays, l’épidémie bat des records dans une population massivement vaccinée : « Israël vient d’enregistrer 16.830 nouvelles contaminations, un niveau jamais atteint depuis le début de la pandémie. Et pourtant, bars et restaurants sont ouverts et aucun confinement n’est pour l’instant à l’étude. « On a fêté le nouvel an comme si le Covid n’existait plus », a d’ailleurs expliqué sur Twitter l’ancien journaliste franco-israélien Julien Bahloul, installé dans le pays« , explique BFM-TV, intégrant un autre tweet du même, qui précise que le protocole dans les écoles a été sensiblement allégé pour empêcher les fermetures de classes.

« En même temps« , le pays en est déjà à sa quatrième dose de vaccin pour les plus de soixante ans et les immuno-déprimés, mais Omicron continue de se propager avec rapidité. Il y a aussi un pass sanitaire qui n’est valable que six mois – après, le rappel est nécessaire, et des pilules anti-covid achetées massivement à Pfizer (encore) et arrivées fin décembre 2021 – mais cela non plus n’empêche pas Omicron de fleurir.

Le bilan officiel n’arrive plus à suivre l’évolution de la maladie – « ainsi, le professeur Eran Segal, de l’institut Weizmann, a déclaré à la chaîne publique Kan qu’il estimait que le nombre réel de nouveaux cas quotidiens était plutôt dans les 100 000 depuis quelques jours [contre 37.887 cas officiels ce lundi, un record], et que la majorité de ces cas ne serait pas détectée en raison des capacités limitées de dépistage et de la politique consistant à réserver les tests PCR, plus précis, aux seuls groupes à risque. Il a déclaré qu’il pensait que le nombre de nouveaux cas quotidiens serait encore multiplié par deux, voire trois, avant le pic de la vague actuelle – un pic qui pourrait survenir dans les deux prochaines semaines« .

Alors que les politiques israéliens tentent de retomber sur leurs pieds en déclarant que le faible taux d’hospitalisations liées à Omicron est dû à la campagne de vaccination massive de la population, le contrôleur de l’Etat d’Israël a annoncé qu’il enquêterait sur la gestion de l’actuelle vague de Covid, ainsi que des précédentes, et ce tous azimuts : décisions prises, achats, stratégie… Or, la politique israélienne est régulièrement traversée de scandales de corruption en tous genres – et même l’ex-premier ministre Netanyahu est jugé en ce moment pour corruption.

La réalité est têtue : la stratégie du tout-vaccinal en Israël est un échec total

Dans son analyse mi-décembre sur Breizh Info, le général Delawarde revient sur la situation particulière d’Israël et la compare avec les pays voisins, moins ou pas du tout vaccinés. Les chiffres et la réalité vont à rebours du raisonnement bancal des politiques israéliens : le tout vaccin, ça ne suffit pas à endiguer la pandémie, ni même à éviter des morts.

« Il faut bien évoquer le cas d’Israël, pionnier de la stratégie du « tout expérimentation vaccinale », grand « inspirateur » de l’UE et de la France ; Israël dont la gouvernance entretient des liens très étroits avec les géants de l’industrie pharmaceutique mondiale. En 2020, Israël avait déclaré 3 325 décès. Il en déclare aujourd’hui 8 224 (au 14 décembre 2021) Là encore, l’observateur objectif ne peut que constater une forte augmentation du nombre de décès déclarés pour la seule année 2021 (+47%) dont une forte majorité sont désormais des doubles ou triple vaccinés.

Notons aussi que l’État de Palestine, pourtant très densément peuplé, dont le territoire et les populations sont très imbriqués avec ceux d’Israël mais dont la population est beaucoup moins vaccinée que la population israélienne (27 % à deux doses + 11 % à une seule dose en Palestine contre 62,5 % à 2 ou 3 doses + 6,6 % à 1 dose en Israël, ) affiche un taux de mortalité Covid inférieur à celui d’Israël.

Palestine : 0,868/1000h , Israël 0,882/1000h.

Par bonheur aussi, la Syrie, […] pays parmi les moins vaccinés d’Asie (moins de 5%), présente un taux de mortalité Covid (0,155/1000h), 5 fois moindre que celui de l’État hébreu (0,882/1000h). Ce constat montre que la multiplication des injections vaccinales en Israël ne lui a même pas permis de faire mieux qu’une Palestine ou qu’une Syrie voisines, beaucoup moins vaccinées, ni d’améliorer son mauvais classement en Asie, puisque Israël reste 8éme taux de mortalité le plus élevé d’ Asie« .

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