Dans la région colombienne de Putumayo, dans le Sud du pays, les FARC ont « autorisé » la réouverture des églises le samedi et le dimanche et les prêtres peuvent à nouveau célébrer la messe mais uniquement ces deux jours. L’annonce a été faite par l’évêque du diocèse de Mocoa-Sibundoy, Mgr Luis Alberto Parra Mora, qui a rappelé « que jusqu’il y a peu, il y avait interdiction permanente d’ouvrir les églises et de célébrer la messe » mais qu’après les réclamations des habitants des villages de Puerto Guzman et Puerto Asis, les FARC ont « autorisé » que le culte soit célébré le week-end.
« Maintenant nous sommes à l’étape du dialogue avec les groupes armés qui nous ont permis de célébrer l’eucharistie dans ces secteurs du centre urbain mais toutefois ils ne nous ont pas autorisé à aller dans les zones rurales où les églises restent fermées toute la semaine » a dit le prélat.
Bien que les FARC et le gouvernement du président Juan Manuel Santos continuent les négociations de paix à Cuba depuis 2012, le conflit armé dans le pays ne semble pas diminuer. Dans la même zone du Putumayo, 6 prêtres menacés par la guérilla ont été récemment déplacés pour des raisons de sécurité.
« Nous observons avec préoccupations des problème de sécurité pour nos prêtres et évêques à qui l’on refuse la liberté de prêcher la parole de Dieu », confie le père Pedro Mercado, secrétaire adjoint de la Conférence épiscopale de Colombie, qui a demandé que l’Etat garantisse que le clergé puisse mener à bien sa mission.
« Durant la longue histoire du conflit armé, l’hostilité des FARC et des autres groupes guérilleros contre l’Eglise a été constante mais cela s’est accentué ces derniers mois », signale le père Mercada.
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