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Sibeth N’Diaye ment-elle des mensonges qui ne seraient même pas vrais ?

La Roche Tarpéienne est près du Capitole disaient les anciens (de nos jours, 600 mètres à pied, 200 mètres à vol d’oiseau). Si elle en entend un jour parler, Sibeth N’Diaye pourrait méditer là-dessus.

Au mois d’août, la saison journalistique des marronniers et de la pêche à la girafe,  bat son plein, et la moindre bourde d’un politique peut rapidement faire la une.  Comment peut-on être Persan ? se demandait dans la 30e de ses Lettres Persanes le baron Charles-Louis de Secondat, de La Brède et de Montesquieu. Mais comment peut-on être Sibeth ? se demande en écho l’honnête homme du XXIe siècle.

Sibeth N’Diaye est la chargée de communication d’Emmanuel Macron. Chouchou des médias qui narraient avec délice sa success story et son ascension semblant irrésistible dûe bien sûr uniquement à son talent et non à sa couleur de peau…  Une nouvelle Taubira en quelque sorte. Pour le talent, Sibeth vient de nous en donner un nouvel aperçu. A la mort de Simone Veil, notre brillante intellectuelle sénégalaise (elle a des lunettes, on dirait la version féminine de Lilian Thuram) s’est fendue le 30 juin du SMS suivant : « Yes, la meuf est dead » à l’intention d’une journaliste voulant confirmation du trépas de la mère Veil. Ce que E & R appelle :

« Une forme de communication à l’américaine, parce que ça fait beaucoup fantasmer les Français, ce mélange de désinvolture, de vitesse et de franglais. On a l’impression, quand on s’exprime ainsi, d’être dans une autre dimension, d’appartenir un peu aux dieux… de l’Amérique qui a 10 ans d’avance en la matière ».

Elle a été dénoncée le 2 août dans les colonnes de l’hebdomadaire intégriste laïc Le Canard enchaîné dans un article signé Anne-Sophie Mercier et intitulé « La preuve par meuf ». Bigre, déranger la seule femme de la rédaction, l’heure est grave. Elle a osé s’en prendre à une vache sacrée (attention, c’est métaphorique, il est hors de question de comparer Simone Veil à une vache, je ne fais pas dans l’antigénissisme).

La réaction à cet article ne se firent pas attendre : dès le petit jour, Nadine Moreno attaque : « Quelle honte Emmanuel Macron Si cette information est vraie, la maintiendrez-vous en poste à l’Elysée ? ». Elle est suivie par Florian Philippot : « Indignité et vulgarité : Sibeth N’Diaye doit bien sûr démissionner. Et la République reprendre un peu de hauteur ». « La classe » se contentera de commenter sobrement Gilbert Collard. Son équivalente chez les Républicains, la franco-algérienne Lydia Guitous ajoute : « Honteux, indigne… mais si révélateur de l’arrogance macroniste qui prône la République débraillée ».

Dans l’entourage présidentiel, l’heure est à une forme atténuée de la consternation : « Elle a pris l’habitude d’appeler les rédactions pour commenter les articles, mais la campagne est terminée, une nouvelle ère commence, c’est fini la bande de potes qui dégomme tout ce qui bouge ». Macron, qui envisage de « mettre Sibeth Ndiaye sous tutelle », oublie qu’il s’est servi d’elle pendant la campagne, imposant un changement de style et de couleur qui avait pour but de matérialiser la fameuse modernisation de la vie et des habitudes politiques…

N’Diaye a commis l’erreur fatale, où même sa couleur de peau ne la sauvera pas : s’en prendre à une pièce maîtresse du Grand Remplacement. Notre ingénue Mawguewite s’est fait piéger et va pouvoir pleurer :

« Ah je wis de me voi’ Sibeth en ce miwoi’ »

Bien entendu, la donzelle a nié avoir envoyé un tel SMS. Rappelons qu’il s’agit de la même personne qui déclarait le 12 juillet dans les colonnes de L’Express : « J’assume parfaitement de mentir ». On en prend acte….

N’Diaye n’est pas sans soutien. Outre les habituelles solidarités ethniques, l’ancienne protégée de DSK peut compter sur l’hebdomadaire Marianne, et notamment Thomas Vanpouille, qui est au journalisme ce que Chipouille est au café :

« Les fachos jamais à court : après avoir pissé sur la mémoire de Simone Veil, ils s’en servent tranquillou pour vomir contre Sibeth Ndiaye ».

Il est probablement l’auteur de l’article non signé publié sur le site de Marianne le 2 août, avec notamment cette envolée digne d’un nandou :

« Au passage, surtout, la fachosphère – dont une partie venait à peine de terminer sa séquence d’insultes à la mémoire de  « l’avorteuse juive »  Simone Veil – s’est trouvée une nouvelle cible : la « naturalisée » franco-sénégalaise de l’Elysée. Des réactions qui ne sont pas sans rappeler la violence à laquelle avait dû faire face, tout au long du précédent quinquennat, une certaine Christiane Taubira… Est-ce à dire que ce n’est pas le niveau de langage des deux concernées – la garde des Sceaux s’est toujours exprimée dans une langue fleurie au lyrisme irréprochable – qui suscite tant de haine ? ».

Il est vrai que chez Marianne, l’immunité ethnique fait partie des valeurs maisons…

Elle peut aussi compter sur Le Nouvel Obs’, le torchon cathophobe de Bergé et sur le soutien d’Assma Maad, du torchon Buzzfeed (et ancienne du quotidien bourgeois Le Figaro) qui qualifia de « racisme décomplexé » les critiques légitimes de certains tweeters.

Hristo XIEP

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