L’homme appela sa femme Ève, c’est-à-dire vie, parce

qu’elle devait être la mère de tous les vivants. (Gen.3,20)

Version écrite du sermon : 

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Mon Très Révérend Père, bien chers Frères, bien chers fidèles,

Je voudrais aujourd’hui pouvoir vous encourager à la joie, comme la liturgie nous y invite. Mais en même temps, les circonstances de notre pauvre patrie me portent plutôt à vous inviter à pleurer sur ce qui s’est produit ces derniers jours, à savoir l’inscription dans la constitution de la 5e République de cette loi, cette fausse loi qui, soi-disant, permet aux femmes d’avorter. Et c’est l’occasion pour nous de revenir sur les grandes vérités de l’Église à ce sujet. Essayons de voir si, effectivement, ce droit peut se justifier aux yeux de Dieu ou de l’Église.

La première question que nous nous poserons est celle-ci, à savoir, est-ce que l’enfant dans le sein de sa mère est déjà un homme ou non ? Est-ce que le tuer est un crime, plus précisément, un homicide ? Et bien je voudrais commencer par une parole tirée d’un acte de la sacrée congrégation de la doctrine de la foi qui a été publié en 1974, l’année où la loi Veil justement a été votée en France, ouvrant ainsi la porte à l’avortement il y a déjà 50 ans.

Voici ce que dit ce texte romain (que nous citons non à titre d’autorité, étant donné notre défiance vis-vis du magistère post-conciliaire, mais en raison de la justesse objective de son analyse). Il insiste sur le fait que dès le premier instant de la fécondation dans le sein maternel, il y a une nouvelle vie qui commence. Dès que l’ovule, dit-il, est fécondé, se trouve inaugurée une vie qui n’est ni celle du père ni celle de la mère, mais d’un nouvel être humain qui se développe pour lui-même. Il y a donc une nouvelle vie et la question qui se pose est de savoir quelle est cette vie ? Est-ce que c’est déjà, dès le premier instant, une vie humaine ou non ?

Et de fait, il est vrai que dans l’histoire de l’Église, certains se sont posés la question, parce qu’effectivement, lorsqu’on regarde ce petit être au premier instant, ça ne ressemble pas vraiment à un homme. Et par conséquent, c’était un petit peu l’opinion d’Aristote, qui a même été reprise par le grand docteur de l’Église qu’est Saint Thomas d’Aquin. Ils pensaient que jusqu’à ce que l’enfant se développe suffisamment et donc acquiert cette apparence humaine du point de vue de son corps, il n’était pas encore animé par une âme humaine, mais d’abord par une âme végétative, qui laissait ensuite la place à une âme animale, et finalement pour arriver au stade de l’âme humaine.

Et alors vous comprenez que selon cette opinion, on n’est proprement homme qu’à partir, finalement, du 40e jour, après la conception biologique. Cette doctrine, enfin cette opinion plutôt, car ce n’est qu’une opinion, a pu avoir cours dans l’Église. Mais cependant, il n’empêche que même dans cette opinion, supprimer ce petit être avant d’arriver au 40e jour, donc, reste un crime, parce que ce petit être qui se développe va devenir un homme, et par conséquent le pape Pie XII disait : Quelque fondée que puisse être la distinction entre les différents moments du développement de la vie, selon la loi morale, il s’agit dans tous les cas d’un grave et coupable attentat à la vie inviolable. Par conséquent, même les tenants de cette opinion étaient tous d’accord pour dire que c’était quand même un crime, même si ce n’était pas, selon eux, un homicide, parce qu’il n’y avait pas encore à proprement parler un homme, mais quelque chose qui devait devenir un homme, quelques jours plus tard. Tertullien dit la même chose que Pie XII. Donc vous voyez, ça ne date pas d’aujourd’hui. Tertullien disait : C’est un homicide anticipé que d’empêcher de naître, il est déjà homme celui qui va le devenir.

Et cependant, il faut dire que les progrès de la science aujourd’hui permettent de voir que, dès le premier instant de la conception biologique, de la fécondation, ce petit être a déjà tout, du point de vue de son corps, je dirais d’humain, non pas bien sûr l’apparence extérieure, mais dans son intérieur. Saint Thomas à son époque n’avait pas pu voir avec le microscope l’ADN, les gènes et tout cela. Mais nous savons maintenant par la science que cet ADN, ces gènes, sont proprement des gènes humains ; dès le début que ce programme, c’est un programme humain. Donc ce corps, cette première cellule est proprement humaine. Et si la matière est disposée, alors il y a vraiment aussi une âme humaine dès le premier instant. Aujourd’hui, il est difficile, suite au progrès de la science, de nier cette vérité que l’âme humaine est déjà présente, cette âme spirituelle, cette âme immortelle, dès le premier instant de la conception dans le sein maternel.

Voilà ce que disait à ce sujet le même texte de la sacrée congrégation de la doctrine de la foi, en 1974 : La science génétique moderne montre que dès le premier instant se trouve fixé le programme de ce que sera cet être vivant, une personne individuelle avec ses notes caractéristiques bien déterminées. Tout est déjà là, tout est implicite, il n’y a plus qu’à se développer. Par conséquent, ce petit être, c’est déjà un homme, dès le premier instant ; il est donc le sujet de droits et en particulier du droit à la vie. Le pas Pie XII disait : L’enfant, même avant d’être né, est homme au même degré et au même titre que la mère. Tout être humain, même l’enfant dans le sein de sa mère tient le droit à la vie immédiatement de Dieu et non des parents ou de quelque société ou autorité humaine. Par le fait qu’il est homme, il tient de Dieu ce droit à la vie, car ce droit vient de Dieu et de personne d’autre.

Par conséquent, la pratique de l’avortement sous prétexte pour la femme du droit sur son corps, ne vaut absolument pas, est inadmissible, car l’enfant dans le sein de sa mère, ce n’est pas une excroissance du corps maternel. Non. Il a son propre corps, il a son propre être, sa propre personnalité humaine. Il est l’hôte de sa mère, mais il n’est pas quelque chose de la mère. Il habite en sa mère, mais il a sa vie propre, et c’est une vie humaine et par conséquent inviolable. L’avortement est donc un homicide, un homicide à part entière, et il s’oppose frontalement au 5e commandement de Dieu : Tu ne tueras pas.

Vous savez que les crimes commis contre le 6e commandement, qui aujourd’hui sont beaucoup répandus, crient déjà vers le ciel. Sodome et Gomorrhe ont été anéanties par le feu dans l’ancien testament, parce que c’étaient des villes vicieuses du point de vue du 6e commandement ; mais n’oublions pas qu’une infraction au 5e commandement est encore beaucoup plus grave et que le bon Dieu la punit sévèrement. Dans l’ancien testament, Caïn avait assassiné son frère Abel, qui était juste, et Dieu lui dit cette parole : La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi. Tu seras maudit dès aujourd’hui. Eh bien, qu’est-ce que la voix doit être forte de tous ces millions d’enfants qui ont été assassinés depuis 50 ans en France, suite à cette loi de l’avortement. Et aujourd’hui cette loi, la 5e république en a fait pour ainsi dire presque son essence, puisque la Constitution, ce sont les lois fondamentales, qui définissent la république. La république est criminelle, tout simplement.

Alors ce droit à la vie, il ne vaut pas seulement pour un enfant en bonne santé, il vaut aussi pour un enfant malade. Parce qu’un enfant malade, c’est quand même un homme. Et cela vaut aussi pour l’enfant qui, pour diverses raisons, n’a pas forcément été désiré. Mais à partir du moment où il existe, sa vie doit être respectée et doit être préservée, doit être entretenue, doit être nourrie.

C’est pourquoi l’Église a toujours, toujours, condamné l’avortement direct par lequel on tue l’enfant. Déjà dans les tout premiers siècles de l’Église, dans les années 90 par-là, il y avait un texte qui s’appelait la Didachè. Ce texte est le témoin à la fois de la foi et de la morale chrétiennes dès le premier siècle. Que dit ce texte ? Tu ne tueras pas l’enfant par avortement. Donc nous ne devons sous aucun prétexte nous permettre ce genre de chose. Et si les parlementaires à la demande du premier ministre, ont applaudi à ce vote il y a quelques jours, nous devons penser que dans quelques temps ils applaudiront moins, le jour où le bras du bon Dieu tombera sur eux, parce que sa justice ne saurait laisser passer ces crimes répétés qui ne sont pas réparés.

On pourrait appliquer à ces gens-là la parole de Notre-Seigneur, dans l’Évangile de Saint Jean, qui disait aux pharisiens : Votre père c’est le diable dont vous accomplissez les désirs. Il a été homicide dès le commencement. Il faut vraiment voir que derrière ces hommes, il y a le diable qui est à l’action, le diable qui veut détruire l’œuvre de Dieu dans la vie humaine, et qui veut s’attaquer, je dirais, à travers cette œuvre de Dieu, à Dieu Lui-même, au Verbe de Dieu Notre Seigneur Jésus-Christ.

Une petite histoire qui est le manifeste bien. C’était en 2007, le 24 avril. Vous savez que l’image miraculeuse de Notre-Dame de Guadalupe est conservée dans la basilique de Mexico, une image dont toute la luminosité, miraculeusement, vient de l’intérieur. Eh bien, ce 24 avril 2007, alors qu’au Parlement de Mexico était en train d’être votée une loi qui prétendait étendre les semaines pendant lesquelles une mère pourrait (soi-disant) avorter, eh bien pendant qu’au Parlement était votée cette loi, l’image de Notre-Dame de Guadalupe qui est une représentation où la Sainte Vierge apparaît enceinte attendant un enfant de 3 mois, cette image est devenue très sombre ; toute la luminosité a disparu, elle est devenue toute noire, pour ainsi dire, et tout d’un coup toute la luminosité de l’image s’est concentrée sur l’enfant qu’elle portait en elle. Cet enfant, c’est Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est le Verbe de Dieu, Celui dont Saint Jean nous dit : Il était la vie, la vie qui était la lumière des hommes. C’est de Lui en effet que nous tenons la vie. Aussi, quand le démon s’attaque à la vie humaine dans le monde moderne d’aujourd’hui, c’est encore au Verbe de Dieu qu’il s’attaque, il s’attaque à Notre Seigneur Jésus-Christ qui est l’auteur de la vie. Il veut détruire non seulement la vie de la grâce en nous, mais il veut détruire même cette vie naturelle sans laquelle on ne peut pas avoir la vie de la grâce. Un enfant qui est assassiné dans le sein de sa mère, c’est un enfant qui ne pourra jamais être baptisé, qui ne pourra jamais être un enfant de Dieu, qui, n’ayant pas la grâce, ne pourra pas non plus, selon la doctrine traditionnelle de l’Église, voir Dieu dans l’éternité. Certes, il n’ira pas en enfer parce qu’il n’a le temps de pécher personnellement, mais à cause le péché originel, il est privé de la vision béatifique, car il n’a pas pu atteindre le baptême. Eh bien, vous voyez le démon est heureux lorsqu’il a pu arracher une âme à Notre-Seigneur de cette façon.

Et je voudrais signaler, maintenant, que l’Église attache à ce crime de l’avortement à cet homicide, une censure. Parce que vous savez un avortement, ça peut être une tentation ; ce n’est jamais facile une maternité et Dieu sait que parfois des circonstances très pénibles font qu’elles sont particulièrement lourdes. Ainsi ça peut être une tentation, par faiblesse, effectivement, (personne ne s’en rend compte) de se débarrasser de son enfant. Eh bien, l’Église, pour empêcher ce crime de se répandre, qu’a-t-elle fait ? Elle y a attaché une excommunication ipso facto. La personne qui se permet un avortement direct, comme cela, est donc excommuniée dans la mesure où son avortement a abouti. Et non seulement la mère qui le veut, mais le médecin qui pratique l’avortement, les personnes qui l’ont conseillé et poussé à cela, et aussi, bien sûr, les législateurs qui ont promu ce genre de choses. Et c’est une censure qui est grave, parce que ça nous prive des sacrements, ça nous prive de la participation aux cérémonies de l’Église et aussi aux biens spirituels que l’Église peut nous donner. On voit que l’Église est très sévère par rapport à cela.

Je voudrais terminer sur cette question en précisant cependant qu’il y a certains avortements qui ne sont pas des péchés. Mais ce sont justement les avortements qui ne sont pas volontaires et qui ne sont pas directs. Tout d’abord l’avortement involontaire. Cela peut arriver. Une maman doit tout faire pour conserver son enfant, être d’une grande prudence. Mais voilà, Dieu sait que ça arrive, qu’une grossesse ne parvienne pas à terme. Et là, il n’y a pas de culpabilité, dans la mesure où ce n’est pas volontaire et qu’on a essayé d’être prudent. Ensuite, deuxièmement, l’avortement indirect peut parfois être permis par la morale catholique dans des circonstances très précises. C’est dans le cas où une maman serait atteinte d’une maladie grave et en particulier qui pourrait la mener à la mort. Dans ce cas, il n’est pas interdit de soigner la maman, de lui apporter les soins nécessaires, même si indirectement cela ne va pas être en faveur de l’enfant et pourra peut-être même aboutir à un avortement. Ce qui est voulu, ce n’est pas la mort de l’enfant, c’est la vie de la mère. Et on n’atteint pas l’enfant directement, on ne veut pas tuer l’enfant directement, ce n’est pas dans notre volonté, mais nous voulons soigner la maman ; alors s’il n’y a pas d’autre moyen, il n’est pas interdit de procurer les soins, les opérations nécessaires, pour que la mère reste en vie, même si indirectement, malheureusement, l’enfant ne vivra pas. Mais ce n’est pas, vous voyez, un crime direct et volontaire. Et il faut que ce soit bien sûr les seuls moyens. S’il y a d’autres moyens qui peuvent préserver la vie de l’enfant, il faut employer ceux-ci bien évidemment. Et il n’y a pas non plus d’obligation de choisir cela, comme nous le verrons bientôt.

Maintenant, venons-en à cette question : au nom de quoi est-ce que l’on prétend justifier l’avortement ? C’est intéressant de se pencher sur la chose. Au nom de quoi ? Eh bien, ce qu’on prétend être les droits de la femme. Alors pour bien se rendre compte de  ce sophisme qui est très répandu à notre époque, il faut tout simplement se remettre devant les yeux la vocation de la femme. Aussi, je re-citerai cette parole que je disais au début de ce sermon, cette parole de la Sainte Écriture, au  chapitre 3 de la Genèse, verset 20 : L’homme appela sa femme Ève, c’est-à-dire vie. Parce qu’elle devait devenir la mère de tous les vivants. Nous voyons dans cette phrase de l’Écriture que dans son plan, Dieu a voulu la femme pour la maternité, pour la vie. C’est là  la grande mission, la grande vocation de la femme, et c’est ce que le pape Pie XII rappelait d’une façon très claire en 1945 : La fonction de la femme, disait-il, sa manière d’être, son inclination innée, naturelle depuis le début, c’est la maternité. Toute femme est destinée à être mère.

Et après il précise : mère au sens physique du mot ou bien dans un sens plus spirituel et plus élevé mais non moins réel. Ce serait la maternité éventuellement d’une religieuse, qui vit dans la virginité mais qui offre sa vie pour le bien des âmes, pour la vie des âmes : c’est encore une orientation vers la vie. Imaginons même une personne qui serait célibataire, qui n’aurait pas de mari ; elle peut aussi être source de vie. Comment ? Par exemple, par l’enseignement, voyez, elle a ira favoriser la vie de l’esprit (chez ses élèves). Une infirmière, elle aussi va  soigner la vie, protéger la vie. Eh bien, c’est ça le rôle de la femme, c’est une orientation vers la vie. Par rapport à la maternité spirituelle, on pourrait citer ces belles paroles de Saint Paul dans l’épître d’aujourd’hui : Réjouis-toi, stérile, qui n’enfantes pas, éclate en cris de joie, toi qui ne deviens pas mère, sous-entendu, selon la chair, parce que les enfants de la délaissée sont plus nombreux que ceux de la femme mariée. Voilà, cette maternité spirituelle qu’évoque ici Saint Paul. Mais quoi qu’il en soit, d’une façon ou d’une autre, la femme est ordonnée à la maternité. Si elle ne le fait pas, elle n’atteint pas ce pourquoi elle est faite, elle n’atteint pas sa fin.

C’est pour cette fin, dit Pie XII, que le Créateur a ordonné tout l’être propre de la femme, son organisme et encore plus son esprit et surtout son exquise sensibilité. Alors vous comprenez que si la maternité est la fin, la vocation de la femme, c’est aussi, par conséquent, son premier devoir. Parce que nous devons atteindre notre fin. Ainsi, vous comprenez que les droits étant toujours en relation aux devoirs (j’ai des droits parce que j’ai des devoirs) il est absolument débile de poser un droit qui s’oppose frontalement à un premier devoir. Et c’est ce que fait la loi sur l’avortement. Elle prétend donner un droit, finalement, à ce qui est tout à fait l’opposé de la vocation de la femme. Au lieu d’entretenir, de donner la vie ou la supprimer. Ce droit est directement contraire à la nature de la femme et directement contraire par conséquent à la volonté de Dieu.

Mais évoquons maintenant de très beaux exemples qui existent de femmes qui ont bien vécu ce cette vocation à la maternité, avec toutes les croix que cela peut apporter, mais aussi avec cette vraie magnanimité qu’elles ont su parfois pousser jusqu’à l’héroïsme. En particulier, je voudrais citer la Bienheureuse Jeanne Beretta Molla. Cette italienne était une enfant pieuse et dès ses premières années, elle avait vraiment pris la résolution de prier la Sainte Vierge.  Lorsqu’elle priait le Je vous salue Marie, elle insistait sur la demande d’obtenir une sainte mort. Eh bien elle l’a obtenue, cette sainte mort, nous allons le voir. Elle s’est mariée, a eu 3 enfants. Elle envisageait vraiment la vie de du mariage de façon très surnaturelle ; elle disait à son mari : Avec l’aide de Dieu, nous ferons de notre famille un petit cénacle où Jésus régnera sur nos cœurs. Mais voilà que, au 2e mois de son 4e enfant, qu’elle attend, on lui découvre une tumeur à l’utérus, qui met gravement sa vie en péril. Que se passe-t-il ? Eh bien dans ce genre de circonstances, vous voyez, la maman est malade, une maladie qui peut la mener à la mort, il n’est pas interdit, en soi, de lui apporter les soins nécessaires, voire les opérations nécessaires, même si indirectement ça entraîne la perte de l’enfant. Mais elle ne l’a pas voulu. Et elle a dit au médecin : Si vous devez décider entre moi et l’enfant, choisissez l’enfant ; je l’exige, sauvez-le ! Alors, c’est ce qui s’est passé. L’enfant a pu naître effectivement, en pleine santé, il va pouvoir être baptisé, devenir enfant de Dieu. Mais, elle, malheureusement, parce qu’on n’a pas pu faire les opérations nécessaires pour la sauver, mourra 8 jours après dans de grandes douleurs. Elle est décédée à 39 ans, le 28 avril 1962. Voilà l’héroïsme de la charité, qui préfère la vie de l’enfant plutôt que la sienne. Un héroïsme qui n’est imposé à personne dans ces circonstances-là, mais qu’elle a voulu librement. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.

Et 2e exemple. En 1994, une jeune brésilienne de 34 ans attendait aussi son 4e enfant. A la 16e semaine, malheureusement, les membranes se rompent, entraînant la perte totale du liquide amniotique. Les médecins craignent alors une grave infection pour la maman et proposent l’avortement. Mais elle refuse et se recommande à l’intercession de la Bienheureuse Jeanne Beretta Molla. Et contre toute attente, l’enfant a pu continuer à se développer dans le sein maternel pendant encore 16 semaines. Il a pu naître par césarienne un peu prématuré et il a pu se développer et donc se croître normalement. Et la science est restée désarmée, n’arrivant pas à expliquer comment il a pu se développer sans problème pendant ces 16 semaines encore, malgré l’accident qui était arrivé à la mère, ce miracle a été retenu pour le procès de canonisation de la Bienheureuse Jeanne Beretta Molla.

Alors mes bien chers Frères aujourd’hui, que ferons-nous face à ce qui s’est passé pour la France ? Eh bien, nous ferons pénitence. Pénitence, pénitence, pénitence, disait Notre-Dame à Lourdes. Nous ne devons pas oublier que la justice du Bon Dieu ne peut pas laisser un mal sans réparation ; que si des réparations ne sont pas offertes, le bras de Dieu, comme dit la Sainte Vierge à La Salette, elle n’arrivera pas à le retenir. Malheureusement pour notre France, ce seront certainement de lourds châtiments.

Terminons e soulignant quel est le principal fondement de ce qui vient d’arriver. C’est que la France, plus exactement la République, à qui nous ne voulons pas nous identifier, que fait-elle ? ? Elle préfère la volonté de l’homme à la volonté de Dieu. On entend dans la bouche de nos présidents ce genre de paroles : En France, il n’y a pas de loi au-dessus des lois de la République. Eh bien, c’est absolument faux. Aucune loi humaine n’est justifiable, si elle n’est pas dans la ligne de la loi de Dieu. Les lois humaines sont faites pour préciser ce que la loi de Dieu ne précise pas. Prenons un exemple. La première loi du code de la route, qu’est-ce que c’est ? Tu ne tueras pas. Ça, c’est la loi du bon Dieu. C’est le premier principe du code de la route, c’est de préserver la vie des usagers. Mais le bon Dieu n’a pas précisé si on allait rouler à droite ou à gauche, passer au rouge ou au vert ; ça, ce sont les hommes qui viennent le préciser. Par contre, si on pose une loi humaine qui va à l’encontre de la loi divine, par exemple : Vous roulerez soit à gauche, soit à droite, évidemment, les accidents vont arriver ! Voyez, la loi humaine est faite pour nous aider à bien observer la loi divine. Or, fait malheureusement la République ? Elle oppose la volonté de l’homme, les droits de l’homme aux droits de Dieu.

Alors prions bien pour notre France, afin qu’elle redevienne chrétienne, que la Sainte Vierge puisse encore retenir le bras du bon Dieu et surtout nous amène à ce relèvement. Que la France redevienne vraiment la fille aînée de l’Église et se batte non pas pour les droits de l’homme, mais pour les droits de Dieu.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Fr Paul-Marie +, ofm

Morgon, dimanche 10 mars 2024, Quatrième dimanche de Carême

Version audio du sermon : 

Antoine de Fleurance

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