L’homosexualité est une tradition juive, selon le journal israélien Haaretz
Un lecteur nous signale quelques archives à conserver. Elles émanent du site du journal israélien Haaretz.
Le 5 août 2015, le journal Haaretz publiait un article intitulé L’homosexualité fait partie de la tradition juive. Le journal Haaretz réitérait le 2 juin 2016. Avec un passage étonnant sur les relations sexuelles avec les petits garçons de moins de neuf ans…
L’homosexualité dans le judaïsme, selon Haaretz
En voici quelques extraits significatifs :
À partir de la fin du IVe siècle avant notre ère, et plus tard sous les Romains, les Juifs se sont retrouvés à vivre dans des cultures qui pratiquaient l’homosexualité entre hommes et garçons comme norme. (…)
Le livre très important de la loi juive, le Talmud, contient des déclarations selon lesquelles le sexe anal chez les hommes provoque des éclipses solaires (Soucca 29a) et des tremblements de terre (Jérusalem Talmud, Berachot 13 : 3), mais fait également la distinction entre deux formes de pédérastie – le sexe anal qui vaut la peine de mort par lapidation, et le sexe homosexuel qui n’implique pas de pénétration, sur lequel les rabbins étaient plus indulgents (Niddah 13b). Curieusement, c’est le moins qu’on puisse dire, la loi juive n’interdit pas explicitement les relations sexuelles avec les garçons de moins de neuf ans (Talmud, Yevamot 51b, et Mishneh Torah de Maïmonide, Biah 1:14, où il ajoute qu’à son avis, les hommes devraient être flagellés).
Judaïsme et homosexualité, selon Haaretz : une curieuse mention sur les relations sexuelles avec les petits garçons…
Dans son livre « Carnal Israel: Reading Sex in Talmudic Culture » (1993), l’historien Daniel Boyarin applique des interprétations quelque peu créatives des textes rabbiniques, qui l’amènent à la conclusion que dans l’Antiquité tardive, les Juifs pratiquaient ouvertement l’homosexualité, bien que sans sexe anal. . Par exemple, Boyarin cite la relation entre le rabbin Johanan bar Nappaha et son élève Resh Lakish racontée dans Bava Metzia 84a comme exemple d’homosexualité chez les rabbins. (…)
En Europe, l’église à persécuté les homosexuels. Mais dans le monde arabe, l’homosexualité était tolérée et la pratique des hommes plus âgés ayant des relations sexuelles avec des adolescents et des garçons qui était courante dans le monde grec et romain est restée courante, malgré l’interdiction explicite dans le Coran ( par exemple, 4:16).
Ce différentiel entre les deux cultures s’est exprimé dans les communautés juives vivantes parmi elles. Dans l’écriture rabbinique européenne, il y a à peine une référence à l’homosexualité jusqu’aux temps modernes, alors que les écrits des juifs vivants dans le monde arabe regorgent de mentions de la pratique.
Les grands poètes juifs de l’Espagne musulmane, dont Salomon ibn Gabirol, Samuel ibn Naghrillah et Judah Halevi, ont écrit de la poésie homoérotique. La fréquence de cette pratique peut être informée dans l’important livre de Joseph Karo sur la loi juive , le Shulchan Aruch (Safed, 1563), dans lequel il écrit : « Dans ces générations, qui sont remplies de licence, il faut éviter de coucher avec un homme. ”
Ce que le rabbin Karo dit, c’est que si les rabbins autorisaient le co-sommeil parce que « les Juifs n’étaient pas suspects de tels actes », à son époque, ce n’était plus le cas. Ses disciples disent jugés : « L’écrivain a écrit cela parce que dans son pays ce péché était courant.
Dans son article « La sodomie dans la société juive ottomane » (« Sion », 2001), Yaron Ben-Na’eh fait de nombreuses mentions de l’homosexualité chez les hommes juifs. Un exemple d’une ville grecque près de Salonique, de l’année 1561, suffira : « David bar Nissim est venu et a témoigné comment l’été dernier il se promenait dans une ville et il a vu ce Moshko avec un gars qui avait des relations sexuelles homosexuelles avec lui, et quand ils l’ont vu, ils se sont enfuis dans des directions différentes avec leurs pantalons défaits.
« L’homosexualité » comme artefact social
Il semble que l’homosexualité ait fait partie de la vie tout au long de l’histoire juive. (…)
En 1940, le sexologue Dr Abraham Matmon a été interviewé au sujet de l’homosexualité à Tel-Aviv par un journal local. Il y avait deux sortes d’homosexualité en Palestine, dit-il : « En Orient ce fléau est très dangereux, mais c’est surtout la sodomie. Les cas purs d’homosexualité sont très rares en Orient, à mon avis. La plupart des cas sont des cas de sodomie, de corruption et de débauche, surtout avec des adolescents. (…)
(…) Israël est devenu assez libéral dans son traitement des homosexuels par rapport au monde dans les années 1950 et au début des années 1960. Cependant, l’homosexualité restait techniquement illégale et donc clandestine. (…)
Dans les années 60, (…) une attitude libérale envers l’homosexualité a commencé à proliférer dans la société israélienne, à travers le cinéma, la télévision, la littérature et d’autres médias.
En 1975, la première association pour la promotion des droits des homosexuels a été créée en Israël, et en 1979, les militants des droits des homosexuels ont organisé leur première manifestation à Tel-Aviv. Finalement, en 1988, Israël a aboli ses lois sur la sodomie. (…)
Los Angeles présente : la première synagogue gay du monde
Aux États-Unis, le judaïsme réformé avait adopté l’homosexualité au moins depuis 1972, lorsque le mouvement a accepté la congrégation Beth Chayim Chadashim de Los Angeles – la première synagogue gay du monde – dans son giron.
En 1977, la Conférence centrale des rabbins américains a appelé le gouvernement de l’État à légaliser l’homosexualité et, en 1990, le mouvement de réforme a révélé que les homosexuels étaient acceptés comme membres égaux.(…)
