« Je souhaite que vous retourniez à la terre quand c’est possible ».
Chers lecteurs, chers amis et sympathisants de Civitas,
Déjà le 23 septembre 1979 à Paris, Mgr Marcel Lefebvre, dans son mémorable sermon de son jubilé sacerdotal [1], nous déclarait : « je souhaite que dans ces temps si troublés, dans cette atmosphère si délétère dans laquelle nous vivons dans les villes, vous retourniez à la terre quand c’est possible. La terre est saine, la terre apprend à connaître Dieu, la terre rapproche de Dieu, elle équilibre les tempéraments, les caractères, elle encourage les enfants au travail. »
À Civitas, nous faisons nôtre cet appel et nous nous préparons à cette perspective d’autonomie alimentaire comme sociale afin de rester libres. Libres de vivre selon notre foi et selon les valeurs de notre civilisation chrétienne que nous voulons pouvoir continuer à transmettre à nos enfants.
Concernant l’urgence et la priorité absolue de cette transmission vitale, Mgr Lefebvre ajoutait : « Et s’il le faut, vous ferez vous-mêmes l’école à vos enfants, si les écoles corrompent vos enfants, qu’allez-vous faire ? Les donner aux corrupteurs ? À ceux qui enseignent ces pratiques sexuelles abominables dans les écoles ? Écoles catholiques de religieux, de religieuses où l’on enseigne le péché, ni plus ni moins ! Dans la pratique, on enseigne cela aux enfants, on les corrompt dès leur plus jeune âge. Et vous supportez cela ? C’est impossible ! Mieux vaut que vos enfants soient pauvres, mieux vaut que vos enfants soient éloignés de toute cette science apparente que le monde possède, mais qu’ils soient de bons enfants, des enfants chrétiens, des enfants catholiques, des enfants qui aiment leur sainte religion, qui aiment à prier et qui aiment le travail, qui aiment la nature que le bon Dieu a faite. »
C’est dans cet esprit que nous faisons nôtre aussi la déclaration de Stéphanie Bignon pour qui il faut « s’enraciner pour s’élever ». « S’enraciner » implique d’aimer notre terre nourricière et notre histoire. « S’élever », n’est possible qu’en cheminant à la suite de nos ancêtres, à travers notre prochain vers le Christ, enracinés dans la Foi.
Il viendra un temps – très proche, nous semble-t-il – où, comme prophétisé dans le Camp des saints [2] de Jean Raspail, il deviendra quasi obligatoire de nous regrouper pour simplement « survivre » !
Pour cela, il convient de nous préparer religieusement, socialement, politiquement. C’est notre objectif à Civitas et pour cela, il faut nous engager comme nous exhorter à le faire Mgr Lefebvre : « Enfin, croisade des chefs de famille. Vous qui êtes chef de famille, vous avez une grave responsabilité dans votre pays. Vous n’avez pas le droit de laisser votre pays envahi par le socialisme et le communisme. Vous n’en avez pas le droit ou vous n’êtes plus catholique. Vous devez militer au moment des élections pour que vous ayez des maires catholiques, des députés catholiques et qu’enfin la France redevienne catholique. Ce n’est pas faire de la politique cela, c’est faire de la bonne politique, la politique comme l’ont faite les saints, comme l’ont faite les papes qui se sont opposés à Attila, comme saint Rémi qui a converti Clovis, comme Jeanne d’Arc qui a sauvé la France du protestantisme. Si Jeanne d’Arc n’avait pas été suscitée en France, nous serions tous protestants ! C’est pour garder la France catholique que Notre-Seigneur a suscité Jeanne d’Arc, cette enfant de 17-18 ans, qui a bouté les Anglais hors de France. C’est de la politique cela aussi ! »
Chers amis, chers lecteurs, nous reviendrons prochainement sur ce très important sujet de la « survivance » de notre mode de vie.
N’hésitez pas à nous faire part de vos avis, de vos projets, de vos expériences [ secretairegeneral@civitas-institut.com ].
Léon-Pierre DURIN, secrétaire Général de Civitas
Notes de bas de page
[1] Sermon du 23 septembre 1979
[2] Le roman (1973) décrit la submersion de la civilisation occidentale, la France en particulier, par une immigration massive venue du delta du Gange. Un million de « miséreux » prennent d’assaut des cargos. Les immigrants voguent alors vers un Occident incapable de leur faire modifier leur route. Les bateaux s’échouent sur la Côte d’Azur, sous l’œil impuissant de pouvoirs publics désarmés face à la veulerie de la population autochtone et l’affaiblissement de l’armée française. Ainsi cette « submersion » résulte-t-elle de l’incapacité tant des pouvoirs publics que de la population à réagir face à cette invasion pacifique mais lourde de conséquences pour la nature d’une civilisation déjà ancienne, en plus d’un aveuglement de la part d’un clergé catholique trop favorable à l’accueil de populations immigrées.
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