le chancelier allemand Scholz évoque des négociations de paix avec la Russie
le chancelier allemand Scholz évoque des négociations de paix avec la Russie

Guerre en Ukraine : le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à un effort renouvelé pour ramener la paix en Ukraine, ajoutant que lui et le président ukrainien Volodymyr Zelenski avaient tous deux convenu lors de discussions récentes de la nécessité d’une nouvelle conférence de paix qui inclurait la Russie. Un revirement allemand qui peut s’expliquer par une situation intérieure tendue.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à de nouveaux efforts pour mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine

C’est une volte-face à 180° qui signe peut-être et enfin le début d’un vrai processus de paix entre l’Ukraine et la Russie : après plus de deux ans de guerre, et un boycottage permanent des alliés occidentaux à toutes véritables négociations entre les deux pays, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à de nouveaux efforts pour mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Berlin est devenu l’un des principaux soutiens de Kiev dans le conflit, ce qui l’a fait perdurer. L’Allemagne a fourni à l’armée ukrainienne divers équipements, notamment des chars de combat Leopard 1 et 2, ainsi que des véhicules de combat d’infanterie Marder. Lors d’une interview télévisée avec la chaîne ZDF diffusée dimanche, Scholz a ainsi déclaré : « Je pense que le moment est venu de discuter de la manière d’arriver à la paix à partir de cet état de guerre, et ce à un rythme plus rapide ». Ces propos sont clairement un net changement par rapport à la politique extérieure précédente menée par son gouvernement, sous l’égide de Washington.

La situation intérieure de l’Allemagne explique ce revirement de Scholz

Il est indéniable que la situation intérieure de l’Allemagne explique ce revirement. Scholz est sous pression dans son pays après que les trois partis de sa coalition de centre-gauche ont subi une écrasante défaite lors de deux élections régionales il y a une semaine, avec de mauvais résultats en Thuringe et en Saxe, dans l’ancienne Allemagne de l’Est, tandis que les groupes qui cherchent à améliorer les relations avec Moscou ont remporté plus de voix. Ces deux grandes régions ont vu la montée en puissance du parti populiste de droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) et du parti populiste de gauche Sahra Wagenknecht Alliance (BSW), récemment formé. Les deux partis, bien que situés aux antipodes l’un de l’autre, s’opposent fermement à l’implication durable de l’Allemagne dans le conflit en Ukraine, à l’immigration de masse et aux difficultés économiques qui en découlent et qui sont imputées au gouvernement tricolore mené par Scholz.

En outre, selon un sondage publié séparément dimanche par ZDF, 77 % des Allemands estiment que M. Scholz est un dirigeant faible, tandis que 17 % seulement parlent favorablement de ses qualités de dirigeant. Ce sondage a apparemment enregistré les pires taux d’approbation affichés par Scholz au cours de son mandat, avec environ 74 % des personnes interrogées estimant que le chancelier ne devrait pas devenir le favori du parti social-démocrate aux élections fédérales de septembre 2025. La recherche de la paix pourrait aider Scholz a redoré son image passablement ternie auprès des Allemands.

Le Kremlin : « Nous avons appris le plan Scholz par les médias »

La Russie a fait savoir qu’elle avait appris par les médias que le chancelier allemand Olaf Scholz travaillait sur un plan de paix pour l’Ukraine et n’en connaît donc pas les détails. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, l’a souligné. « Nous ne savons pas plus que ce qu’ont rapporté les médias qu’un plan est en préparation, a déclaré le porte-parole cité par l’agence de presse russe Tass. Mais nous ne savons pas de quels détails il pourrait parler. Nous ne rejetons aucun projet à l’avance, mais nous devons comprendre de quoi nous parlons. »

Tass rappelle que La Repubblica a écrit que Scholz prépare son propre plan pour une solution pacifique en Ukraine, « une sorte de Minsk 3 », qui n’exclut pas le transfert d’une partie des territoires ukrainiens à Moscou.

Francesca de Villasmundo

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