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Scandale sexuel au collège Saint-Michel : Joëlle Milquet, ministre, suspectée d’avoir « usé de son pouvoir pour étouffer les faits »

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L’affaire d’orgie sexuelle entre mineurs d’un prestigieux collège bruxellois est très révélatrice de la façon dont les médias du système sont contrôlés. Lorsque le député Laurent Louis (Debout les Belges) a révélé que l’un des garçons impliqués était le fils du ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet (CDH), il ne fait aucun doute que ce « détail » était déjà connu de tous les journalistes amenés à traiter ce sujet. Mais un silence orchestré était de mise. Seul l’effet internet, avec la puissance des médias alternatifs et des réseaux sociaux, a réussi à troubler ce silence concerté.

Du scandale sexuel au scandale politique

Depuis le 7 mai, quelques médias – d’abord le journal flamand Het Laatste Nieuws puis 7sur7 et Sudinfo – ont confirmé l’implication du « fils d’un ministre fédéral » sans jamais citer le nom du ministre en question tout en précisant pourtant qu’il « existe des suspicions que le ministre ait usé de son pouvoir pour étouffer les faits » ! Voilà qui n’est pas rien et qui pourrait pourtant bien intéresser les Belges, surtout en période électorale.

Pour continuer à taire le nom du ministre en question, les médias se retranchent derrière la protection des mineurs. Pour notre part, nous doutons fortement que les journalistes auraient pris les mêmes précautions si le politicien en question se situait dans la mouvance politiquement incorrecte.

Ci-dessous, la note de rédaction publiée le 7 mai par 7sur7 :

Le nom du ministre et de son fils sont connus de notre rédaction, de même que celui de la jeune fille. La loi nous interdit cependant de fournir la moindre information susceptible de mener à l’identification des mineurs.

Notre rédaction respecte la loi, bien qu’en ce qui concerne ce cas, il existe des suspicions que le ministre ait usé de son pouvoir pour étouffer les faits. Selon Het Laatste Nieuws, le ministre aurait déclaré de façon anonyme lors d’une interview à un journal francophone que la jeune fille était nymphomane et qu’elle était à l’origine des rapports sexuels en groupe. Le ministre aurait de cette façon minimisé le rôle des jeunes garçons concernés et se serait également opposé à la mesure d’exclusion prise par l’école.

Les parents de la jeune fille envisagent désormais de porter plainte au pénal à l’encontre des jeunes hommes, ce qui pourrait mener l’affaire devant le tribunal de la jeunesse. La jeune fille étant âgée de moins de seize ans, toute relation sexuelle qu’elle aurait entretenue est dès lors considérée au sens de la justice comme une atteinte à la pudeur. Cela devra se confirmer plus tard mais dès lors, l’interview donnée par le ministre pourrait être considérée comme une tentative d’influence de la justice et une violation de la séparation des pouvoirs. Bien que l’affaire relève d’une question d’intérêt public, l’intérêt du mineur prime, ce qui nous oblige à taire le nom du ministre.

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