Scandale : François exhorte à approuver les « changements de sexe »

(De gauche à droite) avec François. Le Dr Cynthia Herrick, médecin spécialiste du changement de sexe ; Laurie Dever, le diacre Ray Dever ; Michael Sennett, « transgenre » ; et Nicole Santamaria, « intersexuée »

Lobbying transgenre auprès du Vatican

L’occupant du trône pontifical a rencontré samedi en privé un groupe de « transgenres et intersexués », lors d’un événement organisé par le lobby LGBT New Ways Ministry.

Dans un communiqué de presse diffusé tard dans la soirée de samedi, New Ways Ministry (NWM) a annoncé qu’il avait parrainé un groupe pour rencontrer François au Vatican et que la discussion a duré près de 90 minutes.

Ils ont « exhorté » François « à dépasser l’approche négative de l’Église envers les personnes de diverses identités de genre et à encourager les dirigeants de l’Église à écouter plus attentivement la vie et la foi des personnes LGBTQ+ ».

Selon Reuters – dont le correspondant au Vatican a des liens étroits avec NWM – François a écouté les appels de ses invités à annuler l’interdiction par l’Église de la chirurgie de « changement de sexe ».

Parmi les 11 personnes invitées, cinq ont partagé leurs récits personnels avec François – selon NWM – notamment :

. Nicole Santamaria , un homme qui se dit une « femme intersexe ».
. Michael Sennett , une femme qui se présente comme « homme transgenre » impliqué dans le ministère de son église « depuis de nombreuses années ».
. Raymond et Laurie Dever, parents d’une fille « transgenre » qui a tenté de se suicider après avoir « effectué sa transition ».
. Le Dr Cynthia Herrick , médecin qui pratique la chirurgie de changement de sexe.

NWM est une organisation subversive destinée à infiltrer l’Eglise catholique pour en modifier la doctrine et se présente abusivement comme « une organisation catholique qui éduque et défend l’équité, l’inclusion et la justice pour les personnes LGBTQ+ ».

L’Église serait « mal informée » selon le lobby transgenre

Le directeur exécutif du NWM, Francis DeBernardo, a déclaré à propos de la réunion : « Nous espérons que l’exemple du pape François, qui écoute les personnes LGBTQ+, inspirera d’autres dirigeants catholiques à faire de même. »

« De son propre aveu, la hiérarchie catholique a émis des déclarations sur le genre et la sexualité sans consulter au préalable les personnes les plus directement concernées par ces sujets. Le pape François montre à l’Église une nouvelle façon de développer son enseignement », a-t-il ajouté.

La réunion, bien que sponsorisée par NWM, a été organisée par Sœur Jeannine Gramick – une « religieuse » marginale pro-LGBT, avec Robert Nugent, le co-fondateur de NWM.

La « joie » du changement de sexe

La réunion a été demandée par cette pseudo-religieuse Gramick après la publication au printemps de Dignitas Infinita, le document du Vatican qui condamnait prudemment la théorie du genre et les « changements de sexe », tout en restant silencieux sur le mal de l’activité homosexuelle.

À l’époque, cette pseudo-religieuse Gramick avait critiqué le document pour son approche des questions transgenres. Elle avait écrit à François pour se plaindre, mais celui-ci lui avait répondu que « les personnes transgenres doivent être acceptées et intégrées dans la société » et que le passage de Dignitas Infinita « ne fait pas référence aux personnes transgenres mais à l’idéologie du genre, qui annule les différences. »

Selon NWM, François a « accepté avec enthousiasme » la proposition ultérieure de Gramick de tenir une réunion au Vatican « pour entendre directement les catholiques transgenres et intersexués et ceux qui les soutiennent ».

Cette rencontre « signifie que l’Église avance, que l’Église entre dans l’ère moderne », a-t-elle affirmé par la suite.

Sennett, une femme qui vit désormais comme un homme, a déclaré à Reuters : « Je voulais vraiment partager avec le pape François la joie que j’éprouve en tant que personne catholique transgenre. » Selon Reuters, Sennett a également parlé à François de « la joie que me procurent les traitements hormonaux de substitution et les opérations chirurgicales que j’ai subies et qui me permettent de me sentir bien dans mon corps. »

Henrick, le médecin qui pratique les opérations de changement de sexe, a décrit François comme étant « très réceptif ».

« Il a écouté avec beaucoup d’empathie », a-t-elle ajouté. « Il m’a également dit qu’il voulait toujours se concentrer sur la personne, sur son bien-être. »

Gramick consolide ses relations avec François même si la censure reste officiellement en vigueur

Lors du Synode sur la synodalité de 2023, elle a été reçue par François lors de la première audience privée accordée à elle et à ses collègues du NWM. L’audience a été décrite comme soulignant une « nouvelle ouverture » au travail de Gramick.

Cependant, malgré cette proximité, la pseudo-religieuse reste officiellement sous la censure du Vatican.

Gramick a une longue histoire de subversion par rapport à l’enseignement catholique sur l’homosexualité et l’avortement, et a été officiellement réduite au silence par le Vatican en 1999, un ordre qu’elle a ignoré et continue d’ignorer.

La Congrégation pour la doctrine de la foi écrivait à l’époque :

Les ambiguïtés et les erreurs de l’approche du Père Nugent et de Sœur Gramick ont ​​semé la confusion parmi le peuple catholique et ont porté préjudice à la communauté de l’Église. Pour ces raisons, Sœur Jeannine Gramick, SSND, et le Père Robert Nugent, SDS, sont définitivement interdits de tout travail pastoral impliquant des personnes homosexuelles et sont inéligibles, pour une période indéterminée, à toute fonction dans leurs instituts religieux respectifs.

Puis, en 2010, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) a déclaré que New Ways Ministry « n’avait aucune approbation ni reconnaissance de la part de l’Église catholique » pour parler de la question LGBT.

Mais Gramick a fait l’objet d’une attention renouvelée des médias en décembre 2021 après qu’il a été révélé que François avait écrit une lettre louant NWM. Les commentaires du pape étaient apparus dans une série de lettres plus tôt en 2021, entre Gramick et DeBernardo.

NWM a publié les lettres de François lorsque l’équipe du Synode sur la synodalité a brièvement supprimé une vidéo de NWM du site de ressources du synode. Le Secrétariat du synode a ensuite présenté ses excuses au groupe après que NWM a publié sa correspondance avec le pape, rétabli la vidéo et demandé à NWM de contribuer davantage au Synode sur la synodalité.

François a ensuite poursuivi sa correspondance avec Gramick au milieu de la controverse médiatique autour de la vidéo, louant Gramick pour ses « 50 années de proximité, de compassion et de tendresse ».

Plus tôt en 2023, Gramick avait même affirmé que François inaugurerait un changement dans l’enseignement concernant l’homosexualité. « Alors que certains diront que l’Église ne peut jamais changer son enseignement, y compris son enseignement sexuel, cette idée est tout simplement fausse », a-t-elle déclaré, citant un discours prononcé en 2017 par François pour défendre cette position.

« L’enseignement de l’Église sur la sexualité changera inévitablement », a-t-elle affirmé, « mais, comme par le passé, ce changement ne se produira pas assez rapidement pour certains ou sans une grande angoisse pour d’autres. »

Léo Kersauzie

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