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Scalfari, l’ami « du pape des pauvres », insulte les pauvres

Eugenio Scalfari
Eugenio Scalfari

Mais où est donc passée la gauche populiste, amie fanfaronne des prolétaires et des ouvriers, matamore des nantis et des argentés ?

Introduite dans les sphères du pouvoir, relookée bon chic bon genre, devenue bourgeoisie conformiste et disciplinée, craintive de perdre des privilèges facilement gagnés, attachée à sa nouvelle position sociale radicale chic, elle s’est métamorphosée depuis des décennies en gauche caviar intello-bobo et laisse paraître son vraie visage.

Eugenio Scalfari, vous savez l’ami du pape des pauvres, le confident de François, le promoteur de l’idée bergoglienne d’un Dieu unique pour tous, a compris, à 91 ans, que les pauvres, en somme, ils ne sont pas comme les gens civilisés, comme lui, quoi !

Au cours d’un entretien, dimanche 14 février 2016, dans  l’émission Soul, (Âme !) programme de la télévision italienne Tv2000, la télévision des catholiques italiens dans le monde,  il a fait sursauté, si ce n’est pâlir de peur, la journaliste qui l’interrogeait.

Le vénérable vieillard, à la longue barbe blanche, un vrai grand-père de contes de fée, fier d’être considéré le confident de papa Francesco, a développé un savant raisonnement sur la recherche de Dieu et les pauvres. Parce que pour cet athée patenté, bien installé dans la vie, qui de pauvreté, depuis sa tendre enfance, ne connaît que ce qu’en disent les traités à la mode, c’est simple si ce n’est simpliste : « Les hommes ont des besoins primaires comme les animaux. Et les pauvres, excepté quelques uns, n’ont pas de besoins secondaires. » Pas besoin de chercher Dieu !

Les pauvres c’est comme les bêtes, ils puent et ils s’arrêtent aux seuls besoins instinctifs. En revanche les riches, qui plus est intellos, catégories où il se place résolument, peuvent, eux, réfléchir sur Dieu. Ils ont des besoins secondaires, eux !

Face à l’étonnement de la pauvre présentatrice qui timidement s’essaye à contredire le célèbre éditorialiste, l’ami du pape, du pape qui lui a dit qu’il était « un grand » : « Non, directeur dans l’homme, il y a quelque chose d’autre, non ? Le désir d’une signification est en chacun, même chez le dernier des pauvres de la terre », réponse lapidaire et incisive d’un Scalfari dubitatif : « Vous pensez ? »

En fait, les pauvres ils n’ont jamais dû lire son journal gauchiste bien-pensant La Repubblica. La lecture, c’est un besoin secondaire, non ?

Francesca de Villasmundo

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