Quelle douche froide ! Ce matin, à l’Elysée, à Matignon, au temple du Grand Orient de France et au siège du CRIF, c’est la même consternation qui prévaut.
Ce dimanche 10 janvier 2016, à peine quelques centaines de personnes sont venues assister à la « grande messe » de cette religion républicaine organisée autour de « Charlie Hebdo ».
Si on retire tous les politiciens, les obligés des cabinets, les familles des victimes, les journalistes et les forces de police, il ne restait plus guère que l’épouse de Johnny Hallyday et quelques-uns de ses fans inconditionnels le suivant dans les moindres de ses déplacements.
La démesure de la mise en scène n’en apparaissait que plus grotesque. Cette immense place de la République désespérément vide. Ce Johnny Hallyday, détesté par Cabu et moqué par la rédaction de Charlie Hebdo, chantant le souvenir perdu des « millions » de Charlie de la marche républicaine du 11 janvier 2015. Ce chêne républicain importé directement du Royaume de Belgique.
Les journalistes des médias officiels, fidèles valets du système, ont tout tenté pour justifier cet échec. « Il faisait froid ». « En raison des contrôles de sécurité, la durée d’attente pour accéder à la place en a dissuadé plus d’un ». « C’était une journée plus officielle, moins populaire ».
Mais personne n’a réussi à cacher la réalité. A force d’être gavés matin, midi et soir du « devoir de mémoire » et de « l’esprit Charlie », les Français les plus dociles sont sortis saturés de cette semaine de matraquage politico-médiatique.
Il ne reste plus qu’à espérer qu’une certaine défiance subsiste vis-à-vis des mots d’ordre du pouvoir. A nous d’y contribuer !
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