La stratégie de Nicolas Sarkozy pour reconquérir le pouvoir passait par un changement de nom pour l’UMP. Sarkozy voulait un nom « qui signifie quelque chose » et, dit-on, avait pensé appeler son parti « Le Rassemblement ».
Seul bémol, « Le Rassemblement » existe déjà, fondé par Alain Bournazel.
Cet ancien élève de Saint-Cyr et de l’ENA fut maire de Domme (en Dordogne) de 1989 à 2001. En 2003, il fut l’un des co-fondateurs (avec Paul-Marie Coûteaux et Jean-Paul Bled) du Rassemblement pour l’Indépendance et la Souveraineté de la France (RIF) dont il devient président en 2012.
Ce souverainiste anime une émission mensuelle sur Radio Courtoisie et a publié plusieurs livres, dont un ouvrage consacré au procès de Jeanne d’Arc. Un intérêt pour la sainte de France qui lui valut d’être conférencier dans la mairie de Rachida Dati.
Alain Bournazel n’a donc pas manqué de publier un communiqué ironique, lui qui plaide pour un rassemblement de toutes les droites, y compris le FN, ce dont Sarkozy a répété ne pas vouloir entendre parler.
Communiqué du Rassemblement : Le Rassemblement Pour Tous !
L’UMP envisagerait de se renommer « Le Rassemblement » selon plusieurs médias, ou si l’on en croit son président Nicolas Sarkozy qui a utilisé ce terme à de nombreuses reprises lors de ses vœux. Nous, fondateurs du parti politique Le Rassemblement, déposé en préfecture et paru au Journal Officiel du 13 avril 2013, sommes disposés à permettre à l’UMP de reprendre ce nom, mais uniquement si ce rassemblement l’est vraiment et pour tous. Cela passe, selon nous, par trois conditions :
– La réintégration immédiate de tous les membres de l’UMP exclus ou en voie d’exclusion pour s’être prononcé en faveur d’unions locales regroupant l’ensemble de la droite, y compris le FN. C’est le cas de Philippe Herlin et d’un certain nombre d’autres militants. L’abandon de toute poursuite à l’égard des Jeunes Populaires mis en cause pour un réveillon privé, notamment Pierre Gentillet. – L’adoption d’un programme véritablement patriote (faire le choix en toutes circonstances de l’intérêt national et recouvrer en conséquence notre souveraineté), conservateur (sur les questions de société, en particulier vis-à-vis de la famille) et libéral (sur les questions économiques : Faire cesser le matraquage fiscal et défendre la liberté d’entreprendre), pour enfin sortir des tergiversations actuelles et répondre aux attentes des électeurs. – L’engagement de mettre en place, une fois au pouvoir, le référendum d’initiative populaire sur le modèle de la Suisse avec une barre d’acceptation fixée à 500.000 signataires. Seules ces perspectives permettraient un vrai rassemblement capable de l’emporter et de relever la France des crises identitaires et économiques qu’elle traverse. Nous attendons avec intérêt la réponse des responsables de l’UMP. Alain Bournazel Président du Rassemblement Nicolas Stoquer Secrétaire Général du Rassemblement
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