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San Francisco, capitale mondiale de l’informatique, limite la reconnaissance faciale sur son territoire

Etats-Unis – La ville de San Francisco vient d’interdire la reconnaissance faciale sur son territoire. San Francisco est la capitale mondiale de d’informatique. C’est là qu’habitent ceux qui travaillent dans la Silicon Valley. Cette ville qui vit au rythme de l’industrie informatique vient pourtant de bannir les technologies de reconnaissance faciale.

Connaître chaque personne

La reconnaissance faciale est cette technologie qui permet à l’aide de caméras de reconnaître les gens partout où ils vont. Grâce à elle, de puissants ordinateurs peuvent suivre à la trace n’importe qui dans la ville, étudier ses habitudes alimentaires, compiler ses achats, espionner ses comportements, connaître ses amis, établir ses opinions politiques, bref lire dans chaque personne comme dans un livre ouvert.

Pourquoi de grandes entreprises la veulent

Les grandes entreprises veulent que cette technologie soit implantée partout dans le monde. Elles pourraient ainsi construire un marketing à la carte pour chaque personne. Imaginez, grâce à cette technologie, vous quand vous entrerez dans un magasin, le vendeur saura à l’avance quels produits vous aimez, quel est votre pouvoir d’achat, quels arguments vous font acheter, etc. Sans compter que les métadonnées recueillies seront utilisées pour toutes sortes de choses, comme prévoir l’achalandage des commerces ou encore anticiper les ventes. Les promoteurs de la reconnaissance faciale avancent que celle-ci augmente la sécurité dans les rues. Certes, mais à quel prix ?

Un prix social et politique exorbitant

La reconnaissance faciale permet aussi aux services de police et de renseignements de cibler les citoyens. Elle donne accès à des applications sur des téléphones intelligents qui peuvent montrer sur un rayon de 500 m toutes les personnes potentiellement suspectes, par exemple les participants à une manifestation ou ceux qui se rendent à un meeting politique politiquement incorrect, ce qui transforme les communautés en une affreuse société de surveillance mutuelle entre les citoyens. Ces logiciels existent déjà en Chine. Cette technologie pourrait permettre aux autorités politiques de surveiller tous les opposants.

Agir maintenant

Sinon, nous risquons un jour de faire comme la Chine et de transformer nos sociétés en un vaste système carcéral où les gens seront surveillés 7 jours sur 7, 24 heures par jour. C’est le moment d’agir et de légiférer. Avant que cette technologie soit implantée partout.

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