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Samedi 5 mars – De la férie – Saint Jean-Joseph de la Croix de l’Ordre de Saint-François (1654-1734)

De la férie : messe du samedi de Carême

Sanctoral

Saint Jean-Joseph de la Croix de l’Ordre de Saint-François (1654-1734)

Saint Jean-Joseph de la Croix naquit dans l’île d’Ischia, près de Naples, le jour de l’Assomption, 1654. Tout enfant, il aimait la retraite, le silence et la prière, et fuyait les jeux de son âge, aimant mieux consacrer le temps de ses récréations à visiter des églises et à y adorer le Sauveur. Marie avait, après Jésus, toute sa prédilection; il dressa dans sa chambre un petit autel, récitait chaque jour les offices de la Mère de Dieu et jeûnait en Son honneur tous les samedis et aux vigiles de Ses fêtes. Dès ce temps, il aimait les pauvres au point de leur distribuer tout l’argent dont il pouvait disposer. A cet âge où l’enfant suit si facilement les premiers mouvements de la colère, on le vit, un jour, se mettre à genoux dans la boue et réciter le Pater pour un de ses frères qui l’avait souffleté. C’est à dix-sept ans qu’il entra chez les Frères Mineurs réformés de Saint-Pierre d’Alcantara. A dix-neuf ans, il s’acquitta avec succès des missions les plus difficiles; à vingt-quatre ans, il était Maître des novices, puis Gardien d’un couvent; mais il n’accepta jamais les honneurs qu’avec une humble crainte et les quitta toujours avec joie. Sa mortification la plus extraordinaire fut une longue croix d’un pied environ, garnie de pointes aiguës, qu’il s’attachait sur les épaules au point qu’il s’y forma une plaie inguérissable. Il en portait une autre plus petite, sur la poitrine. Rarement il dormait, et pendant trente ans, il s’abstint de toute espèce de liquide. Il aimait Dieu d’un ardent amour: « Quand il n’y aurait ni Ciel ni enfer, disait-il, je voudrais néanmoins aimer Dieu toujours. » Sa charité pour les pauvres fut plusieurs fois l’occasion de multiplication de pains; son dévouement pour les malades le porta à demander à Dieu de faire retomber sur lui les souffrances des autres, demande qui fut quelquefois exaucée. Dieu opérait de nombreuses merveilles par les mains de ce fidèle disciple de saint François d’Assise et de saint Pierre d’Alcantara. Prophéties, visions, extases, présence en deux lieux à la fois, sont des preuves étonnantes de sa sainteté. Il fut proclamé saint le 26 mai 1839 par le pape Grégoire XVI.

Martyrologe

A Antioche, l’anniversaire de saint Phocas martyr. Après de nombreux outrages subis pour le nom du Rédempteur, il triompha heureusement de l’antique serpent; ce qui est confirmé actuellement encore aux yeux des populations par le fait que quiconque, ayant été mordu par un serpent, vient toucher avec foi la porte de la basilique du martyr, se trouve aussitôt guéri, le venin perdant alors toute sa force.

A Césarée de Palestine, saint Adrien martyr. Durant la persécution de l’empereur Dioclétien et par ordre du préfet Firmilien, il fut d’abord exposé à un lion, à cause de sa foi au Christ, puis on lui perça la gorge d’un coup d’épée et il reçut ainsi la couronne du martyre.

Le même jour, la passion de saint Eusèbe, officier du palais, et de neuf autres martyrs.

A Césarée de Palestine, saint Théophile évêque, qui, sous l’empereur Sévère, se rendit remarquable par sa sagesse et l’intégrité de sa vie.

Sur le bord du Jourdain, également en Palestine, saint Gérasime, anachorète et abbé, qui fut célèbre au temps de l’empereur Zénon.

A Naples, en Campanie, la mise au tombeau de saint Jean Joseph de la Croix, prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs et confesseur. Par son zèle il fut l’émule des saints François d’Assise et Pierre d’Alcantara, et ajouta une nouvelle gloire à l’Ordre séraphique. Il a été inscrit au catalogue des saints par le pape Grégoire XVI.

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