Sanctoral

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Vierge, Patronne des Missions

Thérèse de l’Enfant Jésus naquit à Alençon, en France, de parents honorables, et remarquables par leur singulière et fervente piété envers Dieu. Aussi aspirait-elle dès sa plus tendre enfance à la vie religieuse. Elle fit dès lors sérieusement la promesse de ne rien refuser à Dieu de ce qu’il lui paraîtrait désirer d’elle, promesse à laquelle elle s’efforça d’être fidèle jusqu’à la mort. Ayant perdu sa mère au cours de sa cinquième année, elle s’abandonna totalement à la Providence de Dieu, sous la garde vigilante d’un père très aimant, et de ses sœurs aînées. A leur école, Thérèse s’élança comme un géant, pour courir dans la voie de la perfection. A l’âge de neuf ans elle fut confiée, pour son éducation, aux religieuses de l’ordre de Saint Benoît, à Lisieux, et se fit remarquer là par son intelligence supérieure des choses surnaturelles. A dix ans, une grave et mystérieuse maladie la fit longtemps souffrir. Elle en fut miraculeusement délivrée, comme elle le raconte elle-même, par le secours de la Bienheureuse Vierge qui lui apparut souriante, au cours d’une neuvaine où elle était invoquée sous son titre de Notre-Dame des Victoires. Pleine alors d’une angélique ferveur, elle se prépara avec le plus grand soin au banquet sacré, où le Christ se fait notre aliment. Sitôt qu’elle eut reçu pour la première fois le Pain Eucharistique, elle manifesta une faim insatiable de cette céleste nourriture. Comme inspirée, elle demandait à Jésus de changer pour elle, en amertume toutes les consolations du monde. Dès lors, toute brûlante d’amour pour le Christ notre Seigneur e pour l’Église, elle n’eut bien tôt de plus grand désir que d’entrer dans l’Ordre des Carmélites déchaussées, afin de pouvoir par son immolation et ses sacrifices, « aider les prêtres, les missionnaires toute l’Église », et de gagner des âmes sans nombre à Jésus-Christ, comme plus tard près de mourir, elle promit de continuer à le faire auprès de Dieu. Elle éprouva de grandes difficultés à embrasser la vie religieuse à cause de sa jeunesse, mais elle le : surmonta avec une force d’âme incroyable, et, à l’âge de quinze ans, entra avec bonheur au Carmel de Lisieux. Là, Dieu opéra d’admirables ascensions dans le cœur de Thérèse, qui, imitant la vie cachée de la Vierge Marie, produisit comme un jardin fertile, les fleurs de toutes les vertus, mais surtout celle d’une éminente charité pour Dieu et pour le prochain. Ayant lu dans la Sainte Écriture cette invitation : « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi », elle voulut, dans son désir de plaire davantage au Très-Haut, devenir petite selon l’esprit, et, avec une confiance toute filiale, elle se livra pour toujours à Dieu, comme au plus aimant des Pères. Cette « voie de l’enfance spirituelle » selon la doctrine de l’Évangile, elle l’enseigna aux autres, spécialement aux novices qu’elle était chargée, par obéissance, de former aux vertus religieuses ; et ainsi, toute remplie d’un zèle apostolique, elle montra le chemin de la simplicité évangélique à un monde enflé d’orgueil et attaché aux vanités. Jésus, son Époux, l’enflamma profondément du désir de souffrir et dans son âme et dans son corps. Bien plus, considérant avec une extrême douleur, combien l’amour de Dieu est universellement rejeté, deux ans avant sa mort, elle s’offrit en victime à l’Amour très miséricordieux de Dieu. Alors, comme elle le rapporte elle-même, elle fut blessée d’une flamme du céleste feu. Enfin, consumée d’amour, ravie en extase, et murmurant avec une ferveur extrême : « Mon Dieu, je vous aime ! » elle s’envola vers son Époux, le trente septembre de l’année mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, étant âgée de vingt-quatre ans. La promesse qu’elle avait faite en mourant, de faire tomber sur la terre une perpétuelle pluie de roses, dès son entrée au Ciel elle l’a réalisée, et la réalise encore de nos jours, par d’innombrables miracles. C’est pourquoi le Souverain Pontife Pie XI l’a inscrite parmi les Vierges Bienheureuses et deux ans après, au cours du grand jubilé il l’a solennellement placée au nombre des Saintes, puis constituée et déclarée Patronne spéciale de tous les Missionnaires.

Sainte Marie-Josèphe Rosello, Fondatrice, Vierge du 3ème Ordre franciscain

Benoîte Rosello est née le 27 mai 1811 à Albissola Marina près de Gênes, en Italie. Elle est la quatrième de dix enfants. Ses parents fabriquent de la vaisselle. Vers l’âge de 19 ans, elle entre dans le Tiers-Ordre franciscain. Elle n’était que servante dans une riche famille de Savone. Sa pauvreté l’empêchait d’entrer dans la vie religieuse, car elle ne pouvait apporter pas même une petite dot, comme c’était alors la coutume pour que les monastères puissent subvenir sans faire sans cesse appel à la charité des fidèles. Apprenant que l’évêque de Gênes, Mgr de Mari,  fondait une œuvre à l’intention des filles abandonnées et prostituées, elle lui offrit ses services et devint ainsi, en 1837, grâce au dynamisme audacieux de cet évêque, la fondatrice d’une congrégation de religieuses : les Filles de Notre-Dame de la Miséricorde. La congrégation ouvre des écoles pour les filles pauvres, et des hôpitaux pour les infirmes. Les religieuses aident également les prostituées à quitter leur milieu et s’intégrer dans la société. Elles rachètent également des esclaves. À sa mort, l’institut possède déjà 68 maisons (écoles, orphelinats, hôpitaux, refuges pour filles repenties). Elle fut béatifiée le 6 novembre 1938  et canonisée le 12 juin 1949 par Pie XII.

Martyrologe

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, vierge de l’Ordre des Carmes déchaussés, patronne spéciale de toutes les Missions. Son anniversaire est mentionné la veille des calendes d’octobre (30 septembre).

A Rome, au lieu-dit « l’Ours coiffé », saint Candide martyr.

Chez les anciens Saxons, les deux saints martyrs Ewald. Prêtres, ils avaient commencé à prêcher le Christ dans cette province quand ils furent saisis et massacrés par les païens. Une grande lumière brilla durant la nuit autour de leurs corps, fit connaître le lieu où ils étaient, et combien grand était leur mérite. Le même jour, les saints martyrs Denis, Fauste, Caïus, Pierre, Paul et quatre autres. Ils eurent beaucoup à souffrir sous l’empereur Dèce; enfin, sous Valérien, ils endurèrent de longs tourments par ordre du préfet émilien, et méritèrent la palme du martyre.

En Afrique, saint Maximien, evêque de Bagaï. Deux fois cruellement tourmenté par les donatistes, il fut enfin précipité du haut d’une tour et laissé pour mort. Peu de temps après, recueilli par des passants et guéri par leurs soins dévoués, il ne cessa de combattre pour la foi catholique qu’au moment où il s’endormit dans le Seigneur, devenu célèbre par sa glorieuse confession.

A Léon, en Espagne, saint Froilan, évêque de cette ville: il fut célèbre par son zèle pour la propagation de l’état monastique, par sa générosité envers les pauvres, par ses autres vertus et par ses miracles. Au diocèse de Namur, en Belgique, saint Gérard abbé.

En Palestine saint Hésyque confesseur, disciple de saint Hilarion et son compagnon dans ses voyages.

A Savone, en Ligurie, sainte Marie Josepha Rosello, fondatrice de l’Institut des Filles de Notre-Dame de la Miséricorde, remarquable par ses œuvres de charité. Le pape Pie XII l’a mise au nombre des saintes Vierges.

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