De la Sainte Vierge au samedi : messe Salve sancta parens
Sanctoral
Saint Narcisse, Évêque de Jérusalem
Saint Narcisse, né en Palestine, vers la fin du Ier siècle, s’appliqua dès sa jeunesse, avec un grand soin, à l’étude des sciences divines et humaines. Il entra dans l’état ecclésiastique, et l’on put voir en lui le modèle achevé de toutes les vertus sacerdotales; aussi l’appelait-on le saint prêtre. Pendant toute sa vie il fut entouré de l’estime universelle; toutefois ce n’est qu’à l’âge de quatre-vingts ans qu’il fut choisi pour évêque de Jérusalem. Cette haute dignité lui inspira un nouveau zèle et une nouvelle ferveur, et il gouverna son troupeau avec une vigueur qu’on n’aurait pas dû naturellement attendre de son grand âge. Sa vie austère et pénitente fut toute entière vouée au bien de l’Église. En 195, il présida, avec Théophile de Césarée, un concile tenu relativement à la célébration de la fête de Pâques, et où il fut décidé que cette fête se célébrerait toujours un dimanche, et non le jour où il était d’usage de la célébrer chez les Juifs. Le Ciel opéra un grand nombre de prodiges par les mains de ce vénérable pontife: on en raconte un particulièrement remarquable. Une veille de Pâques, l’huile manquait aux lampes de son église pour les offices solennels qui avaient alors lieu dans la nuit. Narcisse commanda de tirer de l’eau à un puits qui était proche et de la lui apporter; il la bénit et la fit verser dans les lampes; on s’aperçut alors qu’elle s’était changée en huile, ce qui excita l’admiration des fidèles. On conserva longtemps avec respect des restes de cette huile miraculeuse. La vénération que ce saint évêque s’était attirée ne put le garantir de la malice des méchants. Trois scélérats l’accusèrent d’un crime atroce et confirmèrent leur calomnie par des imprécations horribles contre eux-mêmes. L’un dit: « Je veux être brûlé vif, ci cela n’est pas vrai! » L’autre: « Je veux être couvert de la lèpre! » Le troisième: « Je consens à perdre la vue! » Narcisse crut devoir céder à l’orage et se retira dans un désert, où il s’ensevelit pendant huit années. Dieu Se chargea de sa vengeance. Ses calomniateurs reçurent le prix de leur crime: le premier périt dans un incendie, avec toute sa famille; le second fut couvert d’une lèpre horrible; le troisième, frappé d’effroi et plein de repentir, pleura son péché au point qu’il en perdit la vue. Narcisse ne put résister plus longtemps aux instances de son peuple et vint reprendre le soin de son Église. Il mourut à l’âge de cent seize ans.
Martyrologe
Les saints évêques Maximilien martyr, et Valentin confesseur.
A Sidon, en Phénicie, saint Zénobe prêtre. Dans la rigueur de la dernière persécution, alors qu’il en exhortait d’autres au martyre, il en fut lui-même jugé digne.
En Lucanie, les saints martyrs Hyacinthe, Quinctus, Félicien et Lucius.
A Bergame, sainte Eusébie, vierge et martyre.
A Jérusalem, l’anniversaire du bienheureux Narcisse évêque. Digne de louange pour sa sainteté, sa patience et sa foi, ce fut par une heureuse mort qu’il s’en alla vers le Seigneur, à l’âge de cent seize ans.
A Autun, saint Jean, évêque et confesseur.
A Cassiope, dans l’île de Corfou, saint Donat évêque, dont le bienheureux pape Grégoire fait mention.
A Vienne, en France, la mise au tombeau du bienheureux abbé Théodore.
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