Sanctoral
Sainte Catherine, Vierge et Martyre
L’illustre vierge Catherine naquit à Alexandrie. Ayant joint, dès sa jeunesse, l’étude des arts libéraux à l’ardeur de la foi, elle s’éleva en peu de temps à une haute perfection de doctrine et de sainteté, si bien qu’à l’âge de dix-huit ans, elle surpassait les plus érudits. Ayant vu traîner au supplice, par ordre de Maximin, beaucoup de Chrétiens qu’on avait déjà tourmentés diversement à cause de leur religion, Catherine ne craignit pas d’aller trouver ce tyran, et, lui reprochant son impie cruauté, elle lui prouva, par des raisons pleines de sagesse, que la foi en Jésus-Christ est nécessaire pour le salut. Maximin, rempli d’admiration pour la science de Catherine, la fit garder ; et rassemblant de toutes parts les hommes les plus savants, il leur promit de magnifiques récompenses, s’ils pouvaient la faire passer avec conviction de la foi du Christ au culte des idoles. Le contraire arriva : car plusieurs de ces philosophes réunis pour la convaincre, furent, par la force et la précision de ses raisonnements, embrasés d’un si grand amour envers Jésus-Christ, qu’ils n’auraient point hésité à mourir pour lui. Maximin entreprend donc, par les flatteries et les promesses, d’amener Catherine à d’autres sentiments ; mais comprenant qu’on l’essaierait en vain, il la fait battre de verges, meurtrir à coups de fouets garnis de plomb, puis la retient onze jours en prison, sans nourriture ni boisson. C’est alors que l’épouse de Maximin, et Porphyre, général de ses armées, entrèrent dans la prison pour voir la jeune vierge. Persuadés par ses discours, ils crurent en Jésus-Christ, et reçurent dans la suite la couronne du martyre. Cependant Catherine fut tirée du cachot ; on avait préparé une roue, où se trouvaient fixés de proche en proche des glaives aigus pour déchirer cruellement le corps de la vierge. Mais cet instrument de supplice fut bientôt mis en pièces à la prière de Catherine, et plusieurs, à la vue de ce miracle, embrassèrent la foi de Jésus-Christ. Maximin n’en étant que plus obstiné dans son impiété et sa cruauté, ordonna de décapiter Catherine. Elle présenta courageusement sa tête à la hache du bourreau, et s’envola au ciel, pour recevoir la double récompense de la virginité et du martyre. C’était le septième jour des calendes de décembre. Son corps fut miraculeusement transporté par les Anges sur le mont Sinaï, en Arabie.
Bienheureux Humilis de Bisignano, Frère lai, Premier Ordre franciscain
La Calabre était le lieu de naissance du bienheureux Humilis ; c’était en 1582. Lors de son baptême, il reçut le nom de Luc Antoine et, très jeune, il montra un grand amour de Dieu et des choses saintes. Ses parents n’ont ménagé aucun effort pour donner une bonne formation à leur garçon. Il obéissait non seulement à leurs ordres mais même à leurs moindres souhaits. Les jeux bruyants de ses camarades ne l’attiraient pas ; il trouvait ses plaisirs dans la prière et en allant à l’église. Son confesseur était conscient des dons spéciaux que Dieu accordait au garçon et lui permit, dès son plus jeune âge, de recevoir fréquemment la Sainte Communion. Jeune homme, il passait le temps qu’il pouvait consacrer à ses lourdes tâches dans les champs et avec les troupeaux en méditant sur les souffrances de notre Sauveur devant un crucifix. À dix-huit ans, lorsqu’il fallut choisir une vocation, Luc Antoine commença à prier avec ferveur pour obtenir la lumière. Il arriva avec joie à la conclusion qu’il était appelé à être frère lai dans l’Ordre franciscain. Des obstacles se présentèrent et la réalisation de son désir le plus cher dut être retardée pendant un certain temps. Il ne perdit cependant pas courage, mais commença à mener une vie semblable à celle d’un religieux strict et zélé. Neuf années se sont écoulées avant que les obstacles ne soient levés. Il fut alors admis comme frère convers à Bisignano et reçut le nom qui lui convenait si bien, frère Humilis, c’est-à-dire l’humble. Le bienheureux Humilis de Bisignano était un modèle pour ces frères. Dévoué à la Vierge Immaculée, il obtint d’elle, à force de prières et de mortifications, la vertu de pureté à un tel degré qu’il semblait être un ange dans la chair. Mais son amour de la pauvreté et de son humilité était tout aussi grand. Il redoutait tout honneur ou distinction qui lui était accordé et se reconnaissait publiquement comme le plus grand pécheur. Mais notre Seigneur, qui exalte les humbles et donne la sagesse aux simples, a donné une lumière surnaturelle à Humilis, de sorte que des hommes instruits venaient vers lui pour lui demander conseil et instruction dans leurs problèmes. Le pape Grégoire XV le fit venir à Rome et le reçut toujours avec une gentillesse particulière. Urbain VIII l’appréciait également beaucoup et discutait souvent de questions avec lui. La maladie a finalement contraint Humilis à retourner à son couvent de Bisignano pour des soins médicaux. Mais sa vie touchait à sa fin. Il a souffert de douleurs intenses avec une patience intrépide jusqu’au moment de sa mort. Crucifix en main, il fixa intensément son regard et entra dans la joie céleste le 16 novembre 1637. Les faveurs remarquables que Dieu accorda au bienheureux Humilis de Bisignano pendant sa vie et après sa mort furent soigneusement examinées par le pape Pie IX et approuvées comme miraculeuses. Le pape Léon XIII inscrivit son nom parmi les bienheureux.
Martyrologe
A Alexandrie, sainte Catherine, vierge et martyre. Pour avoir confessé la foi chrétienne, sous l’empereur Maximin, elle fut mise en prison, frappée très longtemps avec des scorpions, elle fut enfin décapitée et accomplit ainsi son martyre. Son corps, miraculeusement porté par les anges sur le Mont Sinaï, y est honoré par les fréquents pèlerinages et la pieuse vénération des chrétiens.
A Rome, saint Moïse, prêtre et martyr. étant en prison avec d’autres fidèles, il fut souvent réconforté par des lettres de saint Cyprien. Comme il s’opposait avec un courage intrépide, non seulement aux païens, mais encore aux novatiens schismatiques et hérétiques, il fut (comme l’atteste le pape saint Corneille), durant la persécution de Dèce, honoré d’un illustre et admirable martyre.
A Antioche, saint Érasme martyr.
A Césarée de Cappadoce, la passion de saint Mercure soldat qui, avec le secours de son ange gardien, vainquit les Barbares et triompha de la cruauté de Dèce; orné de ses tourments, comme d’autant de trophées, il s’en alla au ciel avec la couronne du martyre.
En Emilie, province d’Italie, sainte Joconde vierge.
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