Samedi des Quatre-Temps de Pentecôte
Après avoir enfanté à l’Église de nombreux nouveau-nés la nuit de la Pentecôte, l’Esprit-Saint va leur donner aujourd’hui des prêtres qui seront les instruments de sa grâce dans le monde car il va se répandre dans ses serviteurs, comme Joël l’avait prophétisé pour les Apôtres (1ère Lecture). Aussi est-ce à l’église de St-Pierre, le pasteur des agneaux et des brebis, que se fait la Station, et l’Évangile nous parle-t-il d’une guérison opérée dans la maison de Pierre. Le Prêtre, ministre de Jésus-Christ, s’applique à guérir les âmes dévorées par la fièvre des passions. On a déjà remarqué que la Messe des Samedis des Quatre-Temps renferme, entre l’Introït et l’Épître, 5 Leçons avec Oraisons et Traits. La 5e est invariable. Elle contient le récit du miracle qui protégea les trois jeunes Hébreux dans la fournaise. Elle est suivie d’un extrait de leur Cantique d’actions de grâces. La Collecte de la messe s’inspire de cette leçon et sollicite de la bonté divine que nous ne soyons pas consumés par la flamme du vice. Le prêtre reçoit dans le Sacrement de l’Ordre une large effusion de l’Esprit de Dieu (Ev.) qui lui permet d’évangéliser le royaume de Dieu (Ep.). Les 2ème, 3eme et 4eme lectures font allusion aux moissons et à l’offrande des précieux fruits de la terre, car les Quatre-Temps furent institués pour obtenir la bénédiction de Dieu sur cette saison qui commence. Entrés dans la terre promise, les Israélites en ont offert les prémices à Dieu. Entrés dans l’Église par le baptême, offrons à notre tour à Dieu les prémices de tout ce que nous faisons sous l’influx surnaturel de l’Esprit-Saint. Demandons-lui qu’il augmente notre foi en Jésus (Ep. et Ev.) et qu’il remplisse nos cœurs de son saint amour (Ep.).
A l’Introït, nous nous sentons déjà remplis du Saint-Esprit, qui demeure en nous et répand dans nos cœurs l’amour de Dieu. Le psaume d’Introït est, aujourd’hui, un cantique d’action de grâces pour le miracle de la Pentecôte (Psaume 103). Autrefois, c’était un psaume nocturne (le psaume 84 ou 87 qui font l’un et l’autre allusion à la solennité nocturne). Les deux premières oraisons sont des oraisons du Saint-Esprit ; les trois oraisons suivantes sont des oraisons de pénitence. Cela nous montre déjà les deux thèmes principaux de la messe : le Saint-Esprit et les Quatre-Temps. « Daigne répandre dans nos âmes le Saint-Esprit par la sagesse duquel nous avons été créés, et par la Providence duquel nous sommes conduits ». « Que le Saint-Esprit daigne nous embraser de ce feu que Notre-Seigneur Jésus-Christ a apporté sur la terre et qu’il voulait voir brûler vivement ». Nous devrions recueillir ces magnifiques prières et les réciter dans le reste de l’année. La première leçon nous donne la prophétie connue de Joël sur la Pentecôte, que saint Pierre cite dans son premier sermon de Pentecôte (voir mercredi des Quatre-Temps). Les trois leçons suivantes sont tirées des prescriptions de Moïse concernant la célébration de la Pentecôte juive. Ces leçons nous indiquent ceci : les Quatre-Temps de la Pentecôte sont l’action de grâces pour la moisson et l’accomplissement de la Pentecôte juive. Les fidèles, eux aussi, doivent, le jour qui suit le sabbat, apporter au prêtre les prémices de leur moisson. Eux aussi doivent appeler ce jour un jour « de grande fête et de solennité » (le samedi des Quatre-Temps était une grande fête) (2ème leçon). La fête de ce jour comporte deux motifs d’action de grâces :
- Nous remercions Dieu pour la récolte.
- Le Seigneur nous a tirés, nous aussi (maintenant, à Pâques), de la servitude de l’Égypte et nous a introduits dans le pays où coulent le lait et le miel (le royaume de Dieu) ; C’est pourquoi nous apportons les prémices des fruits et nous faisons un « festin de fête » (la Sainte Eucharistie) (3e leçon).
Les promesses de Dieu aux Juifs ne trouvent leur pleine réalisation que dans l’Église. Si nous sommes vraiment les enfants de Dieu, nous aurons le bien-être, nous aurons le pain et le vin en abondance (l’Eucharistie), nous aurons la paix et nous triompherons de nos ennemis. « J’établirai ma demeure au milieu de vous… je marcherai au milieu de vous et je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple » (4e leçon). Vers le matin, nous songeons de nouveau aux trois enfants dans la fournaise (5e leçon). Nous savons déjà, par les autres samedis de Quatre-Temps, la signification de cette leçon qui remonte à la plus lointaine antiquité. C’est la pensée de la Résurrection et le martyre que cette leçon place devant nos yeux. Peut-être la liturgie songe-t-elle au feu du Saint-Esprit, car, dans cette messe, il est assez souvent question de ce feu. Il n’est pas sans importance de remarquer qu’immédiatement avant cette leçon nous nous mettons à genoux pour chanter la belle prière de Pentecôte : « Viens, Saint-Esprit, remplis les cœurs de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour ».
Jusqu’à la 5e leçon, nous sommes encore dans l’antique vigile (les Matines d’autrefois) Maintenant, commence la messe proprement dite. C’est pourquoi on chante le Gloria in excelsis.
L’Épître résume, encore une fois, tout le temps pascal et nous donne un aperçu sur la vie de combat et de martyre qui va commencer. De la foi à la paix, c’est dans cette courte formule que l’oraison du lundi de la Pentecôte a déjà caractérisé Pâques et la Pentecôte, le baptême et la Confirmation. C’est aussi ce que dit l’Épître. « Comme nous avons été justifiés par la foi, puissions-nous avoir la paix avec Dieu par Notre Seigneur Jésus-Christ, ». Le passage de l’Introït concernant l’amour de Dieu est un écho de l’Épître. Puisse-t-il retentir longtemps dans notre cœur !
L’Évangile représente le magnifique « mystère » de la messe : « Jésus entra dans la maison de Simon » (Station à Saint-Pierre). « Quand le soleil fut couché (la messe était célébrée, jadis, dans la nuit du samedi), on lui amena les malades » (ces malades, c’est nous qui venons à la messe) ; « il leur imposa les mains » (l’imposition des mains est le signe de la communication du Saint-Esprit), et il les guérit. Mais quand il fit jour, il s’en alla (après la messe, il nous quitte ; le temps pascal est achevé).
Le « mystère » trouve son accomplissement au Saint-Sacrifice. Dans la communion, les fidèles sentent le souffle du Saint-Esprit. Dans les anciens antiphonaires, on trouve une antienne de communion qui convient très bien ici. Nous entendons le Maître qui nous quitte nous dire, à la fin du temps pascal : « Je ne vous laisse pas orphelins, mais je reviens (chaque fois que se célèbre le sacrifice eucharistique) et votre cœur se réjouira ».
Sanctoral
Saint Grégoire VII, Pape et Confesseur
Le Pape Grégoire VII, connu d’abord sous le nom d’Hildebrand, était né à Sovana en Toscane. Se distinguant au plus haut degré par sa science, sa sainteté et par tous les genres de vertus, il illustra merveilleusement l’Église de Dieu toute entière. Dans sa petite enfance, alors qu’il ne connaissait pas encore ses lettres, jouant un jour aux pieds d’un ouvrier qui travaillait le bois, il forma, dit-on, comme par hasard, avec des copeaux, cette parole prophétique de David : « Il dominera d’une mer à l’autre ». Dieu conduisait la main de l’enfant et voulait montrer par là qu’il posséderait plus tard la plus haute autorité qui soit au monde. S’étant rendu à Rome, il y fut élevé sous la protection de saint Pierre. Dans sa jeunesse, s’affligeant profondément de voir la liberté de l’Église gênée par l’oppression laïque, et les mœurs du clergé tendre à la dépravation, il se retira à l’abbaye de Cluny, où l’observance et l’austérité de la vie monastique étaient alors en pleine vigueur sous la règle de saint Benoît. Une fois revêtu de l’habit monastique, il se consacra au service de la majesté divine avec une piété si ardente, que bientôt les saints religieux de ce monastère le choisirent comme prieur ; mais la divine Providence le destinait au salut d’un plus grand nombre. Hildebrand fut enlevé au monastère de Cluny, et d’abord élu Abbé du monastère de Saint-Paul-hors-les-murs, puis créé Cardinal de l’Église romaine et chargé des missions les plus importantes, sous les Pontifes Léon IX, Victor II, Etienne IX, Nicolas II et Alexandre II.
Saint Pierre Damien l’appelait l’homme du conseil très saint et très pur. Envoyé en France, comme légat a latere, par le pape Victor II, il amena miraculeusement l’Évêque de Lyon, coupable de simonie, à reconnaître son crime ; et, dans le concile de Tours, contraignit Bérenger à abjurer une seconde fois son hérésie ; son énergie arrêta l’essor du schisme de Cadaloüs. Alexandre II étant mort, le moine Hildebrand fut élu souverain pontife à l’unanimité, malgré sa résistance et ses larmes, le dix des calendes de mai de l’an du Christ mil soixante-treize. Resplendissant alors comme un soleil dans la maison de Dieu, puissant en œuvres et en paroles, il travailla avec tant de zèle à affermir la discipline ecclésiastique, à répandre la foi, à reconquérir la liberté pour l’Église, à extirper les erreurs et les vices, que, depuis le temps des Apôtres, aucun Pontife, assure-t-on, ne soutint de plus grands travaux pour l’Église de Dieu, ou ne lutta plus fortement pour son indépendance, il délivra plusieurs provinces de la lèpre de la simonie. S’opposant avec constance, comme un athlète intrépide, aux entreprises sacrilèges de l’empereur Henri, Grégoire ne craignit pas de se placer comme un mur de protection devant la maison d’Israël : et quand ce même Henri fut tombé tout à fait dans le crime, il l’excommunia, le déclara privé de son royaume, et releva ses peuples du serment de fidélité. Pendant qu’il célébrait le saint Sacrifice, de pieux personnages virent une colombe descendre du ciel, se reposer sur son épaule droite et voiler sa tête de ses ailes étendues : prodige signifiant que l’Esprit-Saint lui-même, et non la sagesse humaine, le guidait dans le gouvernement de l’Église.
Rome se trouvant serrée de près par les troupes du criminel Henri, le Saint Pontife éteignit d’un signe de croix un incendie allumé par l’ennemi. Quand Robert Guiscard, chef des Normands, l’eut arraché aux mains de son persécuteur, il gagna le mont Cassin, et de là se rendit à Salerne pour y dédier une église en l’honneur de saint Matthieu. Épuisé par tant d’épreuves, il se vit, un jour que dans cette ville, il parlait au peuple, saisi d’un mal qu’il sut d’avance être mortel. Les dernières paroles de Grégoire expirant, furent : « J’ai aimé la justice et j’ai haï l’iniquité : voilà pourquoi je meurs en exil ». Innombrables furent, et les contradictions qu’eut à souffrir, et les sages décrets que porta, dans beaucoup de conciles qu’il tint à Rome, cet homme véritablement saint, ce vengeur des crimes et ce très vaillant défenseur de l’Église. Il avait passé douze années dans le souverain pontificat, lorsqu’il partit pour le ciel, l’an du salut mil quatre-vingt-cinq. Beaucoup de miracles illustrèrent sa vie et sa mort, et sa sainte dépouille fut ensevelie avec honneur dans l’église principale de Salerne.
Saint Urbain I, Pape et Martyr
Les années du Pontificat de saint Urbain I (222-230) furent des années de trêve au milieu des persécutions; mais elles furent attristées par le schisme d’Hippolyte qui désola l’Église romaine pendant près de vingt ans. Urbain était de Rome. Sous l’empereur Alexandre-Sévère il convertit, par son enseignement et la sainteté de sa vie, un grand nombre de personnes à la foi chrétienne.
De ce nombre étaient Valérien, époux de la bienheureuse Cécile, et Tiburce, frère de Valérien, qui, dans la suite, subirent très courageusement le martyre. Urbain a écrit ces paroles au sujet des biens attribués à l’Église : « Les choses que les fidèles offrent au Seigneur ne doivent être employées que pour les besoins de l’Église et des Chrétiens, nos frères, ou des indigents ; parce que ce sont les oblations sacrées des fidèles, des aumônes faites en vue de racheter les péchés, et le patrimoine des pauvres ».
Ayant reçu la couronne du martyre, il fut enseveli dans le cimetière de Prétextât, le huit des calendes de juin. En cinq ordinations faites au mois de décembre, il ordonna neuf Prêtres, cinq Diacres et sacra huit Évêques pour divers lieux.
Sainte Madeleine-Sophie Barat, Vierge
Née à Joigny (Yonne), le 13 décembre 1779, Madeleine-Sophie Barat se consacra en 1800 au Sacré-Cœur et fonda la Société des Dames du Sacré-Cœur. Madame Barat est sans contredit l’une des grandes éducatrices du XIXe siècle.
Elle reçut de Dieu, pour remplir cette mission, les dons les plus riches de l’esprit et les qualités les plus exquises du cœur. Elle avait pris pour devise : « Souffrir de tous et ne rien donner à supporter à personne ». Elle voulait que toutes ses filles fussent les dévotes et les apôtres du Sacré-Cœur. Elle prêchait sans cesse l’Adoration, la Réparation, l’Expiation.
Elle mourut le 25 mai 1865. Madeleine-Sophie Barat a été béatifiée, le 24 mai 1908, par saint Pie X, puis canonisée, le 24 mai 1925, par Pie XI.
Bienheureux Jean de Cetina et Pierre de Duenas, Martyrs, Premier Ordre Franciscain
Il y a de nombreuses années, un matin de mai, la ville de Grenade était en éveil. Hommes, femmes et enfants, oui, le roi lui-même attendait les deux frères franciscains qui seraient bientôt traînés là où ils devaient mourir parce qu’ils avaient discuté et prêché la foi qu’ils aimaient. La foule s’épaississait et le tumulte augmentait à mesure que l’heure approchait. Pendant ce temps, Jean de Cetina et Pierre de Duenas remerciaient Dieu pour le prochain prix du martyre et consacraient leurs derniers moments à la prière.
Dans ses premières années, Jean de Cetina était au service d’un noble d’Aragon, vivant et se réjouissant au milieu de tous les divertissements que le monde peut offrir aux jeunes, sans aucune pensée ni aucun désir de quelque chose de plus élevé et de meilleur. On ne nous dit pas ce qui a conduit à sa conversion. Nous savons seulement que le moment est venu où il s’est rendu compte qu’il avait été aveugle aux meilleures choses et que la faveur de Dieu était le seul prix qui valait la peine d’être possédé. Il n’y a pas eu de reddition sans enthousiasme. Immédiatement et sans compter le prix, Jean rompit tous ses liens et se retira dans un endroit isolé, où il put se consacrer entièrement à la pénitence et à la prière et être enseigné par le Saint-Esprit ce que Dieu voulait qu’il fasse. Il ne fallut pas longtemps pour qu’il soit inspiré à devenir le fils de saint François. Il fut admis au couvent franciscain de Monzon en Aragon, et y fit finalement profession. Après un certain temps, il fut décidé que Jean se consacrerait au travail de prédication et, pour les études nécessaires, il fut envoyé à Barcelone.
Puis la nouvelle est arrivée de la mort de quatre martyrs dans la ville de Jérusalem. Leur constance et leur amour éveillèrent dans le cœur de Jean un grand désir de mourir de cette manière pour l’amour du Christ. Il se rendit donc à Rome pour obtenir la permission d’aller à Jérusalem. Le pape lui a donné la permission de prêcher l’Évangile aux incroyants, mais lui a demandé d’aller chez les Maures en Espagne plutôt qu’à Jérusalem. Arrivé à Cordoue, il demanda au Père Provincial la permission de commencer son travail, mais pour le moment le supérieur différa d’accéder à sa demande. Pendant ce temps, Jean s’appliquait à la vie normale du couvent d’une manière des plus édifiantes. Finalement, la permission tant recherchée est arrivée. On a dit à John qu’il pourrait partir en mission et emmener avec lui tout frère qu’il jugerait le plus susceptible d’être utile. Jean fut inspiré d’emmener avec lui Pierre de Duenas, un simple jeune de moins de vingt ans, qui, enflammé du même désir de martyre, avait abandonné toute la splendeur de la cour et s’était joint aux Frères Mineurs. Dans le monde, Pierre avait été considéré comme un homme dépourvu de raison et de sens, mais on découvrit bientôt que s’il ne possédait aucune science, ni même le pouvoir de l’acquérir, il était à un rare degré doué de vertu.
C’était donc le compagnon que John choisissait parmi les nombreux membres plus âgés et plus expérimentés de la communauté. Ensemble, ils se rendirent à Grenade pour combattre les puissances des ténèbres. Ils entrèrent dans la ville en annonçant qu’ils étaient venus pour que les gens ouvrent leur cœur au Christ. Certains ont écouté et ont commencé à hésiter dans leur croyance en Mahomet. Le calife, cependant, fit convoquer les frères en sa présence pour savoir par lui-même pourquoi ils étaient venus parmi son peuple. Simplement, mais sans crainte, ils ont déclaré que leur seul objectif était de prêcher la foi de Jésus-Christ et de signaler les erreurs du mahométanisme. Le roi chercha à les dissuader de leur projet, mais ses flatteries ainsi que ses menaces furent inutiles ; la constance et le courage des martyrs ne pouvaient être affaiblis. C’est ainsi que ce matin de mai 1397, Jean et Pierre furent amenés à mourir. La main du roi lui-même coupa la tête de Jean de son corps d’un seul coup d’épée, mais même un cœur comme le sien éprouvait de la commisération pour Pierre. Le roi fit une pause pour lui donner une nouvelle chance de vivre, mais le jeune résista courageusement à la tentation. Une fois de plus, la main du roi se leva. L’épée tranchante fit son œuvre, et le corps de Pierre gisait ensanglanté sur le sol tandis que son âme montait au ciel.
Les corps des deux franciscains martyrs ont été traînés sans tête à travers la ville. Plus tard, des chrétiens rassemblèrent leurs restes et les enterrèrent avec grand honneur dans la cathédrale de Vich. En raison des nombreux miracles qu’ils accomplirent dans toute l’Espagne, la dévotion aux bienheureux Jean et Pierre fut approuvée par le pape Clément XII.
Dédicace de la basilique Saint François à Assise
En 1228, Grégoire IX est à Assise et procède à la canonisation de saint François en l’église St-Georges, où repose son corps. À la demande du pape, le frère Élie, ministre général, entreprend bientôt la construction de la basilique où devait reposer le corps du saint.
La partie inférieure de l’édifice étant achevée, c’est le 25 mai 1230 que le corps de saint François fut transféré secrètement et y fut si bien caché que ce n’est qu’en 1818 qu’il fut découvert. En 1253, Innocent IV vint consacrer la basilique complètement édifiée et appelée désormais « Tête et Mère de l’Ordre des Frères Mineurs ».
Benoît XIV l’éleva au rang de basilique patriarcale et de chapelle papale en 1754.
Martyrologe
A Salerne, la mise au tombeau du bienheureux Grégoire VII, pape et confesseur, protecteur et très vaillant défenseur de la liberté de l’église.
A Rome, sur la voie Nomentane, l’anniversaire du bienheureux Urbain Ier, pape et martyr. Par ses exhortations et sa doctrine, bon nombre de personnes (parmi lesquelles Tiburce et Valérien), embrassèrent la foi du Christ et subirent pour elle le martyre. Urbain lui-même, après avoir beaucoup souffert pour l’église de Dieu, durant la persécution d’Alexandre Sévère, eut la tête tranchée et obtint ainsi la couronne du martyre.
A Jarrow, en Angleterre, l’anniversaire de saint Bède le Vénérable, prêtre, confesseur et docteur de l’église, très célèbre par sa sainteté et son érudition. Sa fête se célèbre le 6 des calendes de juin (27 mai).
A Florence, l’anniversaire de sainte Marie-Madeleine de Pazzi vierge, de l’Ordre des Carmes, illustre par sa vie et sa sainteté. Sa fête se célèbre le 4 des calendes de juin (29 mai).
A Dorostore, en Mésie inférieure, l’anniversaire des saints martyrs Pasicrate, Valention et de deux autres, couronnés tous ensemble.
A Milan, saint Denis évêque. Relégué en Cappadoce pour la foi catholique par l’empereur arien Constance, il y mourut d’une mort presque semblable à celle des martyrs. Son saint corps fut envoyé par l’évêque Aurèle à saint Ambroise, évêque de Milan, et l’on rapporte que saint Basile le Grand contribua aussi à cette pieuse action.
A Florence, l’anniversaire de saint Zénobe, évêque de cette ville, remarquable par la sainteté de sa vie et la gloire de ses miracles.
En Angleterre, saint Aldhelm, évêque de Sherborn.
Au territoire de Troyes, saint Lyé confesseur.
A Paris, sainte Madeleine-Sophie Barat, fondatrice de l’Institut des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus. Elle travailla grandement à la formation chrétienne des jeunes filles. Elle a été inscrite au catalogue des saintes Vierges par le pape Pie XI.
A Véroli, en Latium, la translation de sainte Marie, mère de Jacques, dont le saint corps devint célèbre par de nombreux miracles.
A Assise, en Ombrie, la translation de saint François confesseur, à l’époque du pape Grégoire IX.
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