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Samedi 21 mai – De la Sainte Vierge – Bienheureux Crispin de Viterbe, 1er Ordre capucin – Saint Hospice de Nice, Abbé, Ermite reclus

De la Sainte Vierge au samedi : messe Salve sancta parens

Sanctoral

Bienheureux Crispin de Viterbe, 1er Ordre capucin 

Crispin de Viterbe eut pour parents de pauvres ouvriers. Sa mère lui inspira, dès ses premières années, une grande dévotion à Marie : « Voilà ta vraie mère », lui avait-elle dit, en le conduisant pour la première fois à son autel. « Mon enfant, lui disait-elle encore, dans tous les dangers écrie-toi : « Marie, venez à mon aide! Et elle y viendra ». Dès qu’il fut en âge de travailler, le pieux enfant fut placé chez un de ses oncles, qui était cordonniers ; le samedi soir, avec le petit salaire de la semaine, Crispin allait acheter un beau bouquet pour la Sainte Vierge. Plusieurs années se passèrent ainsi; mais DIEU parla enfin an cœur du saint jeune homme, et la vue de plusieurs capucins décida sa vocation; il avait vingt-cinq ans.  Quoique faible de santé, Crispin, dans le couvent où il fut admis, suffisait à tout : il bêchait le jardin, allait à la quête, soignait les malades. Un religieux infirme, plein d’admiration pour lui, disait : « Frère Crispin n’est pas un novice, mais un ange. »  Rien de plus naïf que la piété de ce sublime ignorant. Dans tous les couvents où il passait, Crispin dressait à son usage un petit autel à Marie.  Un jour qu’il y avait placé deux belles fleurs, elles furent volées par deux petits espiègles. Peu après, un religieux lui donna deux cierges ; le bienheureux les alluma et sortit pour cueillir des légumes dans le jardin ; le religieux qui les avait donnés les ôta et se cacha pour voir ce qui arriverait. A son retour, Crispin, attristé, se plaignit à Marie : « Comment! Hier les fleurs et aujourd’hui les cierges. Ô ma mère, vous êtes trop bonne ; bientôt on vous prendra votre Fils dans les bras, et vous n’oserez rien dire ! »  Quand on le plaignait de son excès de travail, il disait en riant le mot de saint Philippe de Néri : « Le paradis n’est point fait pour les lâches ! » Un jour, la maladie sévit dans un couvent : « Voulez-vous risquer votre vie et aller soigner vos frères? lui dit son supérieur. Voulez-vous? reprit Crispin; j’ai laissé ma volonté à Viterbe, quand je suis entré chez les capucins. »  II guérit tous les malades du courent et revint lui-même en parfaite santé. Il aimait beaucoup les fonctions de frère quêteur et se plaisait à s’appeler l’âne des Capucins. Une religieuse d’un couvent, pour l’éprouver, l’accablait d’injures : « DIEU soit loué ! s’écria-t-il ; on me traite ici comme je le mérite. » Il mourut l’an 1750. Sa bonne humeur l’a fait appeler le Saint joyeux. Crispin de Viterbe a été béatifié le 7 septembre 1806 par le Pape Pie VII.

Saint Hospice de Nice, Abbé, Ermite reclus

Saint Hospice, personnage de grand mérite, illustre par ses miracles, vivait au VIe siècle. Il se renferma dans une vieille tour abandonnée, près de Villefranche, à une lieue de Nice, en Provence, pour y pratiquer les exercices de la pénitence loin des vains bruits du monde. Vêtu d’un rude cilice, il portait sur sa chair nue, de grosses chaînes de fer, un peu de pain et des dattes faisaient sa nourriture, mais, en Carême, il ne prenait que des herbes ou des racines. Dieu le favorisa du don des miracles et du don de prophétie. Il prédit l’invasion des Lombards dans le midi de la France, et en effet, quelques années plus tard, ces hordes barbares vinrent ravager nos provinces et mettre tout à feu et à sang. Les farouches soldats rencontrèrent le saint reclus dans sa masure déserte, et, à la vue de ses chaînes, le prirent pour un malfaiteur. Le saint leur avoua qu’il était très criminel et indigne de vivre. Alors l’un d’eux leva le bras pour lui fendre la tête de son sabre ; mais son bras, paralysé tout à coup par une force invisible, laissa tomber l’arme à terre. À cette vue, les barbares terrifiés se jettent aux pieds du solitaire et le prient de secourir leur camarade. Hospice, par le signe de la croix, rendit la vigueur à son bras. Le soldat objet de ce châtiment et de ce miracle fut tellement touché, qu’il demeura près du Saint, résolu d’être son disciple et de marcher sur ses traces. Quant aux autres soldats lombards, ils furent pour la plupart châtiés du Ciel, pour n’avoir pas écouté les paroles de paix que le Saint leur avait adressées ; quelques-uns même furent possédés du démon. Hospice rendit l’ouïe et la parole à un sourd-muet qu’un diacre d’Angers conduisait à Rome, au tombeau des Apôtres et des martyrs, pour implorer leur secours. Émerveillé du prodige, le diacre s’écria : « Pourquoi donc aller à Rome ? Nous avons trouvé ici la vertu de Pierre, de Paul, de Laurent, des Apôtres et des martyrs ». Mais le saint homme lui répondit : « Ne parlez pas ainsi ; ce n’est pas moi qui ai guéri ce malade, c’est Dieu qui a réparé Son ouvrage et qui a rendu à cet homme les sens dont Il l’avait privé ». C’est ainsi qu’ennemi de la vaine gloire, il rapportait tout à Dieu. On le vit ensuite rendre la vue à un aveugle de naissance, délivrer une jeune fille possédée du démon et chasser trois démons du corps d’une femme qu’on lui avait présentée. Enfin Hospice ressentit les approches de la mort, et annonça que dans trois jours il quitterait la terre pour le Ciel. Un homme étant venu le voir malade pour s’édifier, lui manifesta son étonnement de le voir ainsi chargé de chaînes et couvert de plaies, et lui demanda comment il avait pu tant souffrir : « Celui pour qui j’ai souffert m’a fortifié et soutenu ; je touche à mon repos et à ma récompense ». Il mourut couché sur un banc et les mains levées au Ciel, le 21 mai 581, Pélage II étant pape, Chilpéric Ier roi de Neustrie, Childebert II roi d’Austrasie et Gontran roi de Bourgogne.

Martyrologe

Saint Valens évêque, qui fut mis à mort avec trois jeunes enfants.

A Alexandrie, la commémoraison du saint martyr Second, prêtre, et de plusieurs autres. Durant les saints jours de la Pentecôte, sous l’empereur Constance, Georges, l’évêque arien, les fit mettre à mort avec une extrême cruauté.

Dans la Mauritanie Césarienne, l’anniversaire des saints martyrs Timothée, Pole et Eutyche, diacres. Après avoir prêché la parole de Dieu dans ce pays, ils méritèrent de recevoir ensemble la couronne de gloire.

A Césarée de Cappadoce, l’anniversaire des saints martyrs Polyeucte, Victorius et Donat.

A Cordoue, en Espagne, saint Secondin martyr.

Le même jour, les saints martyrs Synèse et Théopompe.

A Césarée de Philippe, l’anniversaire des saints martyrs Nicostrate et Antiochus tribuns, avec d’autres soldats.

A Alexandrie, la commémoraison des saints évêques et prêtres que les ariens envoyèrent en exil, et qui méritèrent d’être associés aux saints confesseurs.

A Nice, près du Var, saint Hospice confesseur, célèbre par sa vertu d’abstinence et son esprit de prophétie.

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