Sanctoral
Des Quatre-Temps d’Hiver
Saint Urbain V, Pape et Confesseur
Le bienheureux Urbain V, de son nom de famille Guillaume de Grimoard, naquit près de Mende, sur un sommet des Cévennes. Il gravit rapidement les degrés successifs de l’échelle des lettres et des sciences. La vie religieuse s’offrit alors à lui comme l’idéal qui répondait le mieux aux tendances de son esprit et aux besoins de son coeur. Il alla frapper à la porte de l’abbaye de Saint-Victor, près de Marseille, et, à l’ombre paisible du cloître, il s’éleva chaque jour de vertu en vertu. On remarquait particulièrement en lui une tendre dévotion pour la Sainte Vierge. La profession religieuse n’avait fait que développer son ardeur pour la science, les supérieurs crurent bientôt l’humble moine capable d’enseigner, et, en effet, il illustra successivement les chaires qui lui furent confiées à Montpellier, à Paris, à Avignon et à Toulouse. Quelques années plus tard, après avoir été peu de temps abbé de Saint-Germain d’Auxerre, il fut envoyé en Italie par le Pape Clément VI en qualité de légat. C’était, à son insu, un acheminement vers la plus haute dignité qui soit au monde. Il fut élu Pape en 1361 et prit le nom d’Urbain V, parce que tous les Papes qui avaient porté ce nom l’avaient illustré par la sainteté de leur vie. C’est lui qui ajouta à la tiare papale une troisième couronne, non par orgueil, mais pour symboliser la triple royauté du Pape sur les fidèles, sur les évêques et sur les États romains. Il se proposa, en montant sur le trône de saint Pierre, trois grands projets: ramener la papauté d’Avignon à Rome, réformer les moeurs, propager au loin la foi catholique. Le retour de la papauté à Rome fut un triomphe, et les poètes le saluèrent comme l’augure d’un nouvel âge d’or. Pendant ces grandes oeuvres, Urbain vivait en saint, jeûnait comme un moine, et rapportait toute gloire à Dieu. A sa mort, il demanda qu’on permît au peuple de circuler autour de son lit: « Il faut, dit-il, que le peuple puisse voir comment les Papes meurent. »
Martyrologe
En Mauritanie, saint Timothée diacre. Après un long emprisonnement enduré pour la foi du Christ, il fut jeté dans le feu, où il consomma son martyre.
A Alexandrie, le bienheureux Némèse martyr. D’abord accusé par calomnie d’avoir volé, il fut déféré au juge qui le renvoya absous; peu après, durant la persécution de Dèce, il fut dénoncé comme chrétien devant le juge Emilien: celui-ci le soumit deux fois à la torture, puis le fit brûler avec des brigands, le rendant par là semblable au Sauveur, qui fut crucifié entre deux larrons.
A Nicée, en Bithynie, les saints martyrs Darius, Zosime, Paul et Second.
A Nicomédie, les saints Cyriaque, Paulille, Second, Anastase, Syndime et leurs compagnons martyrs.
A Gaza, en Palestine, la passion des saintes Meuris et Thée.
A Rome, la mise au tombeau du pape saint Anastase Ier, homme d’une très riche pauvreté et d’une sollicitude toute apostolique. Rome, dit saint Jérôme, ne méritait pas de le posséder longtemps, car il ne convenait pas que la capitale du monde fût décapitée sous un tel pontife: et en effet, très peu de temps après sa mort, la ville fut prise et saccagée par les Goths.
A Auxerre, saint Grégoire, évêque et confesseur.
A Orléans, en Gaule, saint Adjut abbé, illustre par le don de prophétie.
A Rome, sainte Fausta, mère de sainte Anastasie, célèbre par sa noblesse et sa piété.
A Avignon, le Bienheureux pape Urbain V. Ayant rétabli à Rome le Siège Apostolique, accompli l’union des Grecs et des Latins, réprimé les infidèles, il a bien mérité de l’église. Le souverain pontife Pie IX a ratifié et confirmé le culte qui lui était rendu de longue date.
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