Sanctoral
Saint Henri, Empereur et Confesseur
Henri, surnommé le Pieux, duc de Bavière, puis roi de Germanie, et enfin empereur des Romains, ne se contenta point des bornes étroites d’une domination temporelle. Aussi pour obtenir la couronne de l’immortalité, se montra-t-il le serviteur dévoué du Roi Éternel. Une -fois maître de l’empire, il mit son application et ses soins à étendre la religion, réparant avec beaucoup de magnificence les églises détruites par les infidèles et les enrichissant de largesses et de propriétés considérables, érigeant lui-même des monastères et d’autres établissements religieux, ou augmentant leurs revenus. L’évêché de Bamberg, fondé avec ses ressources patrimoniales, fut rendu par lui tributaire de Saint-Pierre et du Pontife romain. Benoît VIII étant fugitif, il le recueillit et le rétablit sur son Siège. C’est de ce Pape qu’il avait reçu la couronne impériale. Retenu au Mont-Cassin par une grave maladie, il en fut guéri d’une manière toute miraculeuse, grâce à l’intercession de saint Benoît. Il publia une charte importante spécifiant de grandes libéralités en faveur de l’Église romaine, entreprit pour la défendre une guerre contre les Grecs, et recouvra la Pouille, qu’ils avaient longtemps possédée. Ayant coutume de ne rien entreprendre sans avoir prié, il vit plus d’une fois l’Ange du Seigneur et les saints combattre aux premières lignes, pour sa cause. Avec le secours divin, il triompha des nations barbares plus par les prières que par les armes. La Pannonie était encore infidèle ; il sut l’amener à la foi de Jésus-Christ, en donnant sa sœur comme épouse au roi Etienne, qui demanda le baptême. Exemple rare : il unit l’état de virginité à l’état du mariage et sur le point de mourir, il remit sainte Cunégonde, son épouse, entre les mains de ses proches, dans son intégrité virginale. Enfin après avoir disposé avec la plus grande prudence tout ce qui se rapportait à l’honneur et à l’utilité de l’empire, laissé ça et là, en Gaule, en Italie et en Germanie, des marques éclatantes de sa religieuse munificence, répandu au loin la plus suave odeur d’une vertu héroïque, et consommé les labeurs de cette vie, il fut appelé par le Seigneur à la récompense du royaume céleste, l’an du salut mil vingt-quatre. Sa sainteté l’a rendu plus célèbre que le sceptre qu’il a porté. Son corps fut déposé à Bamberg, dans l’église des saints Apôtres Pierre et Paul. Dieu le glorifia bientôt après par de nombreux miracles opérés auprès de son tombeau ; ces prodiges ayant été canoniquement prouvés, Eugène III l’a inscrit au catalogue des Saints.
Bienheureux de Bade, Margrave
Bernard II de Bade, parfois nommé Bernard III de Bade, (Baden-Baden 1428 – Moncalieri 15 juillet 1458) est le deuxième fils du margrave Jacques Ier de Bade et de son épouse Catherine de Lorraine. Il est né à la fin de la deuxième décennie du XV° siècle au château de Hohenbaden à Baden-Baden. Bernard II de Bade grandit dans une famille où la religion tint une place importante. Son père, par exemple, est à l’origine de la construction du monastère de Fremersberg et de l’embellissement de la cathédrale de Baden-Baden. Bernard II de Bade reçoit une excellente éducation pour le préparer à sa tâche de régnant. Il devait occuper différentes fonctions dans la marche du Nord et devenir margrave à Pforzheim, Eberstein et Besigheim. Par son frère aîné Charles qui a épousé Catherine d’Autriche, sœur de Frédéric III, la famille des margraves est apparentée aux Habsbourg. En 1452, Frédéric III est couronné empereur à Rome. Cette année-là, Bernard est envoyé à la cour pour apprendre les bonnes manières et recevoir une éducation de chevalier. Comme il se trouve être, malgré son jeune âge, le représentant de Frédéric III ; il transfère ses fonctions dans le margrave familial à son frère Charles. Bernard est conscient des vicissitudes de son époque et cherche, de manière exemplaire, à atténuer la détresse et la misère en laissant une grande partie de ses revenus aux nécessiteux. De plus, il fait montre d’une très grande piété. Il impressionne déjà ses contemporains par son mode de vie. À la suite de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, les Habsbourg projettent une croisade contre l’Empire ottoman. Bernard est envoyé dans les cours princières européennes pour les rallier à cette cause. Il meurt d’une épidémie pendant son voyage le 15 juillet 1458 à Moncalieri près de Turin en Italie du Nord. Bernard est vénéré dans cette région. Sa tombe, dans l’église Sainte-Marie de Moncalieri, est rapidement devenue un lieu de pèlerinage pour les chrétiens croyants. De nombreuses guérisons miraculeuses ont lieu sur sa tombe à Moncalieri. Il a été élevé au rang de bienheureux en 1769 et est devenu le saint patron du pays de Bade où il fut particulièrement vénéré comme en Lorraine.
Martyrologe
Saint Henri Ier, empereur des Romains et confesseur, dont l’anniversaire est mentionné le 3 des ides de ce mois (13 juillet).
A Lyon, en France, la mise au tombeau de saint Bonaventure cardinal et évêque d’Albano, confesseur et docteur de l’église, de l’Ordre des Frères Mineurs, très célèbre par sa doctrine et la sainteté de sa vie. Sa fête a lieu la veille de ce jour.
A Pavie, saint Félix, évêque et martyr.
A Porto, l’anniversaire de saint Eutrope et de deux sœurs, les saintes Zosime et Bonose : tous trois martyrs.
A Carthage, le bienheureux Catulin diacre, dont saint Augustin prononça le panégyrique devant son peuple. De plus, les saints Janvier, Florent, Julie et Justa martyrs, qui furent inhumés dans la basilique de Fauste.
A Alexandrie, les saints martyrs Philippe, Zénon, Narsée et dix enfants.
Dans l’île de Tenedos, saint Abudème martyr, qui souffrit sous Dioclétien.
A Sébaste, en Arménie, saint Antiochus médecin, qui fut décapité sous le préfet Adrien. Comme de son corps coulait du lait au lieu de sang, le bourreau Cyriaque se convertit au Christ et souffrit lui aussi le martyre.
A Nisibe, en Mésopotamie, l’anniversaire de saint Jacques, évêque de cette ville, personnage d’une grande sainteté. Célèbre par sa science et ses miracles, il fut l’un des confesseurs qui, après avoir souffert dans la persécution de Galère Maximien, condamnèrent plus tard, au concile de Nicée, la perfidie d’Arius, en lui opposant le dogme de la consubstantialité du Verbe. Ce fut aussi par ses prières et par celles de l’évêque saint Alexandre, qu’Arius reçut à Constantinople un châtiment digne de son impiété, en répandant ses entrailles.
A Naples, en Campanie, saint Athanase, évêque de cette ville: il souffrit beaucoup de la part de son impie neveu, Sergius, qui le chassa de son siège. Accablé de chagrins, il passa de la terre au ciel à Veroli, ville des Herniques, au temps de Charles le Chauve.
A Campi des Salentins, dans la Pouille, saint Pomphile-Marie Pirrotti, confesseur, religieux de l’Ordre des Pauvres Clercs de la Mère de Dieu des écoles pies. Remarquable par son zèle apostolique, il a été inscrit au nombre des Saints par le souverain pontife Pie XI.
A Palerme, l’invention du corps de sainte Rosalie, vierge de Palerme. Ce corps trouvé miraculeusement, au temps du souverain pontife Urbain VIII, délivra la Sicile de la peste en l’année du jubilé.
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