SanctoralÂ
Saint Calixte Ier, Pape et Martyr
A la mort de saint Zéphirin, Calixte, Romain, fut élevé au Siège apostolique, Antonin Héliogabale étant empereur. Ce fut ce Pape qui établit les Quatre-Temps et qui ordonna qu’en ces jours, le jeûne reçu dans l’Église de tradition apostolique, serait obligatoire pour tous. Il ne fallait point, pour gouverner l’Église, à une époque si tourmentée, un pasteur moins sage ni moins vaillant. C’est sous son règne que l’on commença à bâtir des temples chrétiens, qui furent détruits dans les persécutions suivantes. Il fit creuser le cimetière souterrain de la voie Appienne, qui porte encore aujourd’hui son nom et qui renferme tant de précieux souvenirs, entre autres le tombeau de sainte Cécile, la crypte de plusieurs Papes, des peintures qui attestent la conformité de la foi primitive de l’Église avec sa foi actuelle. De nombreuses conversions s’opérèrent sous le pontificat de saint Calixte. La persécution ayant éclaté, il se réfugia, avec dix de ses prêtres, dans la maison de Pontien. La maison fut bientôt enveloppée par des soldats qui reçurent la défense d’y laisser rentrer aucune espèce de vivres. Pendant quatre jours, le Pape Calixte fut privé de toute nourriture; mais le jeûne et la prière lui donnaient des forces nouvelles. Le préfet, redoublant de cruauté, donna l’ordre de frapper chaque matin le prisonnier à coups de bâton, et de tuer quiconque essayerait de pénétrer pendant la nuit dans sa maison. Une nuit, le prêtre martyr Calépode, auquel Calixte avait fait donner une sépulture honorable, apparut au Pontife et lui dit: « Père, prenez courage, l’heure de la récompense approche; votre couronne sera proportionnée à vos souffrances. » Parmi les soldats qui veillaient à la garde du prisonnier, il y avait un certain Privatus, qui souffrait beaucoup d’un ulcère; il demanda sa guérison à Calixte, qui lui dit: « Si vous croyez de tout coeur en Jésus-Christ et recevez le baptême au nom de la Sainte Trinité, vous serez guéri. – Je crois, reprit le soldat, je veux être baptisé, et je suis sûr que Dieu me guérira. » Aussitôt après l’administration du baptême, l’ulcère disparut sans laisser de trace. « Oui, s’écrie le nouveau chrétien, le Dieu de Calixte est le seul vrai Dieu; les idoles seront jetées aux flammes, et le Christ régnera éternellement! » Le préfet eut connaissance de cette conversion et fit fouetter Privatus jusqu’à la mort. Par son ordre, Calixte, une grosse pierre au cou, fut jeté de la fenêtre d’une maison dans un puits.
Bienheureux Jean de Dukla, Premier Ordre Franciscain (+ 1484)
Jean est né à Dukla en Pologne et a été élevé par ses parents pieux dans la crainte de Dieu. Rempli du désir d’une plus grande perfection, il entre très jeune dans l’Ordre de Saint-François. Il fit de tels progrès que ses associés virent dans le jeune religieux un modèle de perfection. Son humilité et sa charité sincère envers tous l’ont fait être généralement aimé. Souvent, il était obligé d’assumer la charge de supérieur et il administrait la garde de Lwow avec de grands éloges. Lorsque saint Jean Capistrano arriva en Pologne en 1453 et créa des couvents observant plus strictement la règle de saint François, le père Jean de Dukla s’attacha au groupe réformé. Bien qu’il ait maintenant quarante ans et qu’il ait été supérieur de longue date, il redevint un modèle d’obéissance et conduisit les novices à l’observance fidèle de tous les statuts de l’ordre. Il lisait quotidiennement la Règle et, par amour de la sainte pauvreté, il ne souhaitait pas avoir d’autre livre. Cela le peinait profondément d’être témoin de la moindre violation de la règle. Lui-même se soumettait promptement et joyeusement à toutes les instructions de ses supérieurs. Il pratiquait une grave mortification, veillait en prière pendant de nombreuses heures de la nuit, était continuellement actif en tant que directeur des âmes et pratiquait une grande dévotion à la Bienheureuse Vierge Marie. Jean de Dukla avait le don particulier de réconcilier les peuples en désaccord. Il travailla également avec beaucoup de zèle pour ramener les Ruthènes et les Arméniens schismatiques à l’unité avec l’Église catholique. Alors qu’il avait presque soixante-dix ans, Dieu le rendit aveugle. Mais Jean supporta cette affliction avec beaucoup de patience et ne ralentit pas ses activités jusqu’à sa mort bénie en 1484. Son tombeau dans l’église franciscaine de Lwow a été glorifié par de nombreux miracles. Plusieurs rois de Pologne s’intéressèrent à sa canonisation ; et à la demande du peuple le pape Clément XII permit au bienheureux Jean de Dukla de figurer parmi les principaux patrons des Polonais et des Lituaniens.
Martyrologe
A Rome, sur la voie Aurélienne, l’anniversaire du bienheureux Calixte Ier, pape et martyr. Par ordre de l’empereur Alexandre, il fut longtemps affamé dans une prison, meurtri tous les jours à coups de bâton: enfin, jeté par une des fenêtres du lieu où il était enfermé, et précipité dans un puits: ainsi il mérita le triomphe du martyre.
A Rimini, saint Gaudence, évêque et martyr.
A Césarée de Palestine, les saints Carpon, Évariste et Priscien, frères de la bienheureuse Fortunate; égorgés, ils reçurent comme elle la couronne du martyre.
De plus, les saints Saturnin et Loup.
A Césarée de Palestine, sainte Fortunate, vierge et martyre, sÅ“ur des martyrs déjà nommés, Carpon, Evariste et Priscien. Durant la persécution de Dioclétien, après avoir triomphé des tourments du chevalet et du feu, de la fureur des bêtes et d’autres supplices, elle rendit à Dieu son esprit. Dans la suite son corps fut transféré à Naples, en Campanie.
A Todi, en Ombrie, saint Fortunat évêque. Selon ce que rapporte le bienheureux pape Grégoire, il brilla par son pouvoir étonnant de chasser les esprits immondes.
A Wurtzbourg, en Germanie, saint Burchard, premier évêque de cette ville.
A Bruges, en Flandre, saint Donatien, évêque de Reims.
A Trèves, saint Rustique évêque.
A Lyon, en Gaule, saint Just, évêque et confesseur, homme d’une admirable sainteté et doué du don de prophétie. Renonçant à son évêché, il se retira dans un désert de l’égypte, avec Viateur, son lecteur, et, après y avoir mené pendant quelques années une vie presque semblable à celle des anges, il y trouva l’heureux terme de ses travaux, et s’en alla vers le Seigneur pour recevoir de lui la couronne de justice. Son saint corps, avec les ossements du bienheureux Viateur, son ministre, fut plus tard rapporté à Lyon, le 4 des nones de septembre (2 septembre).
Le même jour, la mise au tombeau du bienheureux Dominique l’Encuirassé.
A Arpino, en Latium, saint Bernard confesseur.
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