La tension ne cesse de monter entre l’Italie et la France, entre Salvini et Macron. Les points de rupture sont de nature politique et civilisationnels : droite identitaire contre gauche immigrationniste radicale-chic.

Après la crise migratoire affrontée cet été et la fermeture des ports décrétée dans le bel paese, c’est au tour des terroristes d’extrême-gauche réfugiés en France depuis des décennies de devenir une nouvelle pomme de discorde entre Rome et Paris.

Le 12 janvier dernier, Cesare Battisti, le plus célèbre des terroristes italiens des années de plomb, aujourd’hui âgé de 64 ans, a été capturé en Bolivie et livré à la justice italienne. Cet ex-activiste du groupe les Prolétaires armés pour le communisme avait été condamné à 13 ans de réclusion pour appartenance à une bande armée en 1979 par la justice italienne, avant de s’évader de prison en 1981 et de passer près de 15 ans en France où il fut protégé parce qu’appartenant à l’internationale socialiste. Battisti fut en outre condamné par contumace à la perpétuité en 1993, toujours par l’Italie, pour 4 homicides perpétrés au cours des années 70. L’hexagone en refusant de l’extrader devenait ainsi « le refuge de celui qui avait tué des innocents » pour reprendre le mot de Marine Le Pen !

Depuis 2004, ce terroriste impuni vivait en exil au Brésil où il y bénéficiait, comme dans l’hexagone, d’une protection politique, le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, du Parti des travailleurs (PT), ayant bloqué son extradition vers l’Italie. Avec l’arrivée au pouvoir du Brésilien Jair Bolsonaro sa vie de ‘gentil’ militant marxiste a pris un tout autre tournant, le Brésil ayant enfin signé son acte d’extradition vers son pays d’origine.

C’est en cavale en Bolivie qu’il a été rattrapé par son passé d’homme de main du communisme assassin. Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a déclaré que les prisons italiennes attendaient Cesare Battisti « non pas à cause de ses idées politiques, mais bien pour les quatre crimes qu’il a commis ainsi que pour divers délits liés à la lutte armée et au terrorisme ».

Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a applaudi à cette arrestation tant attendue qui a mis fin à l’impunité d’« un délinquant qui ne mérite pas une vie confortable à la plage, mais mérite de finir ses jours en prison ». «Ma première pensée va aujourd’hui aux proches des victimes de cet assassin, qui a profité trop longtemps d’une vie qu’il a lâchement prise à d’autres, chouchouté par les gauches de la moitié de la planète. Le pique-nique est fini», a ajouté le chef de La Ligue.

Fort de cette capture, Salvini demande maintenant à la France de rendre à l’Italie les activistes d’extrême-gauche italiens des Brigades rouges de sinistre mémoire et autres groupes armées marxistes qui ont semé la mort durant les années de plomb. Réfugiés dans l’hexagone, ces terroristes ont bénéficié de la clémence des intellectuels français et du président français François Mitterrand qui inaugura, dans les années 80, ce qui fut appelé « la doctrine Mitterrand » : un engagement à ne pas extrader les anciens activistes et terroristes d’extrême gauche, s’ils lâchaient la lutte armée…

« J’en appelle au président français pour qu’il extrade vers l’Italie des fugitifs, qui au lieu de boire du champagne sous la Tour Eiffel, mériteraient de pourrir en prison en Italie », a tweeté Matteo Salvini.

Une trentaine d’entre eux vivraient en France dont Giorgio Pietrostefani, condamné pour l’assassinat d’un commissaire de police en 1972, ou Narciso Manenti, condamné à la perpétuité pour le meurtre d’un policer. Il est cependant peu probable que Macron accède à la demande du ministre de l’Intérieur italien, cet régime de tolérance ayant encore cours en France vis-à-vis, bien entendu et uniquement, des militants d’extrême-gauche…

Mais le tremblement de terre qui pourrait avoir lieu en mai 2019 lors des Européennes, avec une défaite de Macron, pourrait remanier les cartes…

Francesca de Villasmundo

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