Le premier a déjà été évoqué sur MPI, a été le refus par le Conseil constitutionnel du diktat licrasseux qui lui aurait donné les pleins pouvoirs pour l’élimination des dissidents. Le second a été la démission de l’organisation racialiste de Mohamed Sifaoui, qui servait en quelque sorte de « caution musulmane ». Sur Twitter, il annonça le 6 septembre les motifs de sa décision, à savoir que la LICRA refuse d’avoir en son sein des cadres d’origine maghrébine.
Né le 4 juillet 1967, ce réalisateur algérien est connu pour sa déontologie, disons, très personnelle (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Sifaoui), notamment sur ses reportages bidonnés, les véritables raisons de son départ d’Algérie et ses « révélations » sur la disparition d’Estelle Mouzin, sans parler bien sur des récurrentes accusations de racisme par L’Humanité (les piolets volent bas à gauche de la gauche…)
Son tweet annonçant sa démission est très intéressant, montrant notamment sa naïveté (parce que je n’ai pas de preuves pour l’accuser de duplicité). Il y dit notamment :
« À la Licra il y a des militants et des cadres formidables. Je les ai côtoyés et c’est la stricte vérité. Ceux-là sont des personnes désintéressées ayant suffisamment d’utopie encore pour continuer de donner de leur temps pour servir la cause antiraciste. Mais il y a aussi un aspect peu connu : cette association est, par ailleurs, largement noyautée par des individus, des femmes et des hommes, qui n’ont strictement rien à faire dans des organisations antiracistes. Ceux-là sont nourris, pour la plupart, par un communautarisme abject, motivés, le plus souvent, par une ambition personnelle qui leur permet d’être des petits barons locaux ou nationaux, mais plus grave de dévoyer au passage l’antiracisme et de trahir la Lica de Bernard Lecache et la Licra de Jean Pierre-Bloch…. La Licra d’aujourd’hui est une Licra de postures et non pas de convictions, c’est une Licra de calculs et non pas d’engagements, une Licra aussi de salons et Non pas de terrain, une Licra enfin d’ambitions personnelles non pas de militantisme sincère… »
Oui, oui, mais non… Visiblement Sifaoui n’avait aucune connaissance de la LICRA… Un bref rappel historique sur ce qu’étais la LICRA, réalisé à partir de trois livres indispensables, ceux (par ordre chronologique) de Yann Moncomble (Les Professionnels de l’antiracisme), d’Henri de Fersan (L’Imposture antiraciste) et de Annie Kling (La France LICRAtisée). Petit rappel sur Lecache pour commencer : Bernard Lecache, fondateur de la loge maçonne L’Abbé Grégoire et membre de la Loge Paris, a fondé ce qui n’était alors que la LICA pour venir en aide à un agent soviétique, qui avait assassiné le chef de la résistance ukrainienne. Ce qui vaudra à la LICA un financement par Staline via l’ambassade d’URSS et le journal de la LICA Le Droit de vivre et l’envoi de l’agent 19 du NKVD, autrement dit le futur président tchécoslovaque Benes. Jean Pierre-Bloch était lui aussi franc-maçon, depuis plus longtemps encore que Lecache (loge Liberté). Il était également membre des B’naï B’rith, une loge raciste américaine dont il fut le chef pour la France (Emmanuel Ratier a publié un excellent livre à ce sujet : Mystère et secrets du B’naï B’rith) et a collaboré avec la Securitate de Ceaucescu pour tenter de faire extrader vers la Roumanie où il était condamné à mort l’évêque roumain et ancien déporté à Buchenwald Vasile Boldeanu. Robert Badinter échoua à 6 reprises de l’envoyer à la mort. Pierre-Bloch, tout comme son comparse de la LICRA Louis Joxe (responsable du génocide harki), était un fréquent invité de l’ambassade d’URSS à Alger. Rappelons aussi que l’épouse de Pierre-Bloch, Gabrielle Sadourny, a été décorée par Staline de la Médaille du Soviet Suprême…
Ce sont ces personnages que Sifaoui tient comme « références morales » et dont il accuse la LICRA d’aujourd’hui d’avoir « dévoyé » le message… Rappelons simplement qu’en janvier dernier, c’est Alain Finkielkraut qui démissionnait de la LICRA suite à l’affaire Bensoussan…, ne la trouvant plus assez pro-juive ! Il déclarait ainsi sur RCJ :
« Un antiracisme dévoyé demande de criminaliser l’inquiétude au lieu de combattre la réalité sur laquelle elle se fonde. Ce qui a nourri l’antiracisme en France c’est l’idée que le racisme n’avait qu’un visage, celui de « Dupont-Lajoie », et plusieurs cibles, le noir, l’arabe, le musulman, le rom. Cette vision du monde a été démentie par les faits. Les associations antiracistes fuient ce démenti dans le déni. La LICRA, longtemps accusée de favoriser les juifs, s’aligne. Elle rejoint le parti du déni. Elle s’associe à tous les collectifs contre la liberté de pensée et le droit de regarder la réalité en face. Elle opte pour l’inquisition. Elle tombe corps et biens dans l’obscurantisme idéologique. Je faisais partie du comité d’honneur de la LICRA. Cette organisation s’étant déshonorée, j’ai envoyé dès le lendemain du procès ma lettre de démission et j’invite, j’invite tous les militants, tous les adhérents, tous les sympathisants de la LICRA a tiré, eux aussi, les conséquences de l’ignominie qui vient d’être commise ».
Hristo XIEP
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