Combien savons-nous toutes, qu’il est difficile de rester patiente tout au long de nos journées… Le matin, lorsque les enfants mal réveillés sommeillent sur leurs tartines, partent sans cartables et oublient leurs manteaux ; à midi quand les mains glissent sous la table, que les verres se renversent à la chaîne, et que mâcher la bouche ouverte devient une coutume familiale ; à la sieste, lorsqu’à défaut de se reposer nous entendons les enfants hurler de rire dans la chambre voisine en sautant sur les lits ; à l’heure des devoirs quand les yeux fixés sur la fenêtre, les pages de lecture sont laissées à l’oubli… et à l’heure de la prière, lorsque des démangeaisons terribles semblent attaquer les enfants, et que les clins d’œil et les grimaces deviennent un jeu pour le dernier ! C’est si amusant de distraire ses aînés… Ce tableau vous évoque-t-il quelques souvenirs ?
Le contexte étant dressé, demandons-nous quelles solutions sont à notre portée (mis à part de prendre la porte et de s’enfuir à toutes jambes). Mieux vaut en plaisanter !
Tout d’abord, nous sommes toutes désolées lorsque nous prenons conscience que nous avons agi par emportement : que ce soient par une claque, des cris, une punition trop vive, des noms d’oiseau blessants ou l’abandon de nos principes éducatifs.
Comment agir en vue de l’éviter ? Tout d’abord, admettre que nous ne sommes rien sans la grâce, et supplier le ciel de nous aider dans cette tâche délicate de toute heure qu’est l’éducation. D’accepter avec humilité nos manques de patience, de les reconnaître, d’en demander pardon à Dieu. Nous en commettrons toujours, c’est si dur de rester calme avec nos chéris qui peuvent se révéler de vrais petits monstres.
Ensuite, peut-être pouvons-nous avant de réagir violemment sans réflexion préalable, nous laisser quelques minutes de calme (lorsque c’est possible) afin de reprendre les enfants sévèrement mais patiemment. Cette astuce fonctionne véritablement, puisque nos nerfs parviennent à revenir sous le contrôle de notre raison. Malheureusement nos enfants ne sont pas dupes, ils savent reconnaître quand la punition est vraiment éducative ou lorsqu’elle est signe de l’épuisement nerveux de leur maman. Nous avons beaucoup d’excuses : la fatigue, les nuits écourtées, les peines et soucis de la vie, les conditions de vie difficiles aujourd’hui pour les mamans soucieuses de leurs enfants, le peu d’aide physique que nous avons. Malgré tout ce n’est pas à nos enfants de le payer.
Nous reposons-nous suffisamment pour tenir le choc ? Savons-nous lâcher dans quelques domaines (cuisine, ménage, repassage) ou demander de l’aide simplement (oui c’est très difficile) ? Peut-être vaut-il mieux confier ses enfants quelques heures plutôt que de ne plus agir avec fermeté et douceur…Tout en sachant que c’est notre rôle et notre devoir d’éduquer ces petites âmes tout le long de la journée lors de l’absence de leur papa.
Pouvons-nous retenir deux mots ? Fermeté et douceur : voici la patience des mamans : gardons nos principes éducatifs, sachons être exigeantes avec nos enfants, portons-les à l’effort, au bien mais avec le sourire, avec tendresse, avec délicatesse : veillons à ne pas les asséner de reproches, de qualificatifs : paresseux, égoïste, idiot. Restons le plus possible maîtresses de nos nerfs, et aimantes .Nos enfants sauront nous en remercier, comme ils le savent si bien lorsqu’ils sont de bonne volonté. Et…sachons être patientes avec nous-mêmes !
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