L’Église célèbre aujourd’hui la fête de saint Thomas, illustre dominicain, surnommé le « Docteur angélique ». Né en Italie, vers 1227, il passa la plus grande partie de sa vie dans l’enseignement de la doctrine chrétienne.
Saint Thomas, fils du comte d’Aquin et de Théodora de Théate, fut confié vers l’âge de 5 ans aux moines bénédictins du Mont-Cassin.
Adolescent, il résolut, malgré l’opposition des siens, d’entrer dans l’Ordre de saint Dominique, dont il est la plus grande gloire. Il y enseigna la philosophie et la théologie avec une science et un éclat qui en font un des principaux maîtres de la pensée chrétienne.
Disciple de saint Albert le Grand à Cologne, il devint ensuite son collègue. Il fut nommé professeur à Paris où le roi saint Louis recourait souvent à ses conseils. Il poursuivit son enseignement à Rome et Naples. En un temps où la philosophie d’Aristote se répandait en Occident et imprégnait la pensée de tous les esprits cultivés. Thomas eut le courage et le génie de ne pas mépriser ni rejeter les aspirations de ses contemporains; il s’en inspira, au contraire, dans toute la mesure compatible avec la foi chrétienne, pour exposer le dogme catholique le plus clairement possible et selon les méthodes d’exposition en usage dans les Universités d’alors.
Il composa des commentaires de l’écriture sainte et de nombreux ouvrages de philosophie et de théologie, notamment la Somme Théologique qui constitue de nos jours encore la base de l’enseignement doctrinal dans les Séminaires du monde entier.
Favorisé de grâces mystiques extraordinaires, il entendit un jour Notre-Seigneur lui demander: « Thomas, tu as bien écrit de moi, quelle récompense désires-tu? » – « Seigneur, répondit-il, nulle autre que vous-même! »
Tant à cause de son innocence que de son génie, l’Église lui décerna le titre de « Docteur angélique ». Il mourut le 7 mars 1274 dans le monastère cistercien de Fossa Nuova en Campanie, alors qu’il se rendait au Concile de Lyon. Léon XIII l’a désigné comme patron de toutes les écoles catholiques.
Le génie et la clarté de Saint Thomas d’Aquin gênait la progression moderniste dans l’Eglise : c’est ainsi qu’il fut peu à peu écarté dans l’enseignement des séminaires pour être remplacé par les « philosophes » dits modernes comme Kant ou Engels par exemple. Depuis le concile Vatican II, Saint Thomas n’est abordé – quand il l’est – que de façon superficielle comme culture générale de la théologie.
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