A Saint-Marin, le Oui à l’avortement remporte le référendum avec 77% des voix. Avec 59 % d’abstentionnistes, dans un Etat où 98 % de la population se déclare catholique et grâce à une question qui peut être étendue à tous les cas, la République sérénissime de Saint-Marin a décidé qu’il sera possible d’avorter même jusqu’au neuvième mois, créant les conditions d’un « tourisme eugéniste » depuis l’Italie. Pour le moment, l’objection de conscience est exclue.
Dimanche 26 septembre avait lieu un référendum sur l’avortement à Saint-Marin. Le résultat annoncé à la télévision d’État est très clair : 59 % des citoyens vivant à Saint-Marin n’ont pas participé au vote ; le Oui à la dépénalisation et à la libéralisation de l’avortement a obtenu plus de 77 % du consensus, le Non un peu plus de 22 %. Une part importante des électeurs catholiques, 98% des citoyens se déclarant comme tels, ont choisi de ne pas participer au vote.
La victoire du Oui oblige le Conseil général (parlement) et le Conseil des régents (gouvernement) dans les six prochains mois à suivre la volonté des citoyens et à approuver une loi qui la mettra en œuvre. Le texte de la question était très clair :
« Voulez-vous que la femme soit autorisée à interrompre volontairement la grossesse dans la douzième semaine de gestation, et aussi par la suite s’il y a danger pour la vie de la femme ou s’il y a des anomalies et des malformation du fœtus qui comportent un risque grave pour la santé physique ou psychologique de la femme ? ».
Le texte de la question ne laisse planer aucun doute : l’avortement libre toujours (bien au-delà de 12 semaines) y compris l’avortement eugénique. En effet : le « risque grave pour la santé psychologique d’une femme », pour un médecin favorable à l’avortement, est toujours diagnostiquable même lorsque l’enfant qu’elle porte est diagnostiqué avec une simple fente labiale, un spina bifida, une trisomie 21… Tout cela sans considérer que le référendum reposait sur un mensonge : « l’avortement pour une mère en danger de mort était déjà possible » en République de Saint-Marin, comme l’indique le site Internet du comité « Uno di Noi » (L’Un de Nous).
L’objection de conscience n’est même pas envisagée dans le projet de loi, il n’y a aucune référence au père et il n’y a aucune disposition sur le consentement des parents ou tuteurs pour l’avortement des mineures.
La possibilité de pratiquer un avortement sans limite de temps, en plus de l’horreur de l’avortement tardif et eugénique jusqu’au neuvième mois, fera de Saint Marin une plaque tournante du tourisme macabre de l’avortement.
L’archevêque de Saint-Marin, Mgr Andrea Tarrazi, dans une lettre publiée sur le site d’information publique Libertas.com, le 25 septembre avait invité à soutenir la vie à naître, a rappelé le droit et le devoir de voter, a rappelé que les catholiques et l’Église sont inconditionnellement pour l’acceptation de la vie. L’association pro-avortement L’Union des femmes saint-marinaises s’est faite la championne des droits des femmes qui a souhaité faire prévaloir les raisons de l’avortement dans le « rendez-vous avec l’histoire des droits des femmes ».
Evidemment, en ce sens, le Parlement européen joue un important rôle de persuasion morale. Encore en juin dernier, il a réaffirmé, à travers le Rapport Matic, le mensonge éhonté de l’avortement en tant que droit humain inviolable. Ce n’est pas un hasard si, samedi 25 septembre, en Andorre l’association avorteuse Stop Violències a organisé une manifestation massive pour exiger la dépénalisation et la libéralisation de l’avortement et a montré du doigt l’évêque d’Andorre comme l’ennemi qui s’oppose à ces « lois de civilisation ».
A Malte, autre petit Etat sous la pression des lobbies avorteurs, la libéralisation de l’avortement est empêchée, pour l’instant, par le président de la République Georges Vella (il sera en fonction jusqu’en 2023) qui a répété à plusieurs reprises qu’il était prêt à démissionner plutôt que de signer une loi favorable à l’avortement.
Les médias italiens et internationaux se sont, sans surprise, positionnés en faveur de la légalisation de l’avortement à Saint-Marin, énième poussée pour faire que l’ensemble de l’Europe devienne une véritable « zone franche » de l’avortement libre, eugénique et inconditionnel.
Et ces bien-pensants appellent cette mise à mort de l’enfant à naître jusqu’au terme, un progrès civilisationnel. La novlangue dans toute sa fausseté pour faire accepter l’horreur de la civilisation nihiliste et décadente de Notre Temps post-moderne déchristianisé…
Francesca de Villasmundo
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Toujours limpides les articles de M de Sérant, sur des sujets pourtant ardus !
comme celui sur la LOLF https://medias-presse.info/alain-lambert-la-lolf-a-echoue/4083
Si ce projet stupide est adopté, il faudra aussi revoir l’ISF où le calcul actuel se fait au niveau du foyer fiscal sans calcul de parts.
Je m’explique : un couple paye pour le patrimoine total sans que le patrimoine soit divisé par 2 c’est à dire qu’un couple paye le même impôt qu’un célibataire.
Dans le système où chacun est indépendant chacun paierait pour son patrimoine propre donc en cas d’équilibre cela reviendrait à diviser le patrimoine par 2 donc l’impôt correspondant.
Tiens ces illuminés ponctionnent le peuple mais ils s’arrangent pour que leurs traitements et indemnités ne soient pas soumis à l’impôt. Vivement que quelqu’un s’occupe de changer les règles pour que ces nantis passent aussi à la caisse…
L’ensemble de l’article est très intéressant et développe assez justement les conséquences de ce projet funeste des idéologues socialo-bolchéviques.
Sauf sur un point.
En attaquant dans sa conclusion les chefs politiques » d’opposition » en quête de « pseudo-crédibilité » qui dénoncent la « diversion » des projets sociétaux sensée masquer les « échecs » du PS, non seulement l’auteur fait un faux procès à Marine Le Pen (qu’il n’a même pas le courage de nommer dans ses attaques), mais en plus il commet une confusion élémentaire.
Il est évident que le mariage homo a été posé dans le débat parlementaire pour « changer de sujet » face à la déconfiture économique et sociale du gouvernement en 2013. Le nier serait de l’aveuglement. La meilleure preuve est la dernière volte-face (provisoire) du gouvernement sur le projet de loi sur la famille, montrant clairement que l’engagement de ce débat est purement tactique dans le temps: il reviendra, et en bien pire encore, après les élections du printemps.
Tous les débats parlementaires sont de toutes façons factices, puisque le PS dispose de la majorité absolue des députés et obtiendra satisfaction sur TOUS ses projets de loi, avec ou sans débat. C’est comme ça, faudra vous y faire jusqu’en 2017; cela aurait pu être différent si les Français avaient élus des députés FN au lieu de députés UMPS. Fallait y penser avant…
Partant de ce fait, il faudra donc attendre de renverser ce gouvernement (par les urnes) pour changer les lois votées; au passage, seul le FN abrogera la loi Taubira, l’UMP ayant encore aujourd’hui (Raffarin, après Copé, NKM, Juppé, etc.) confirmé qu’il ne reviendra pas dessus.
Mais même dans ces débats de changements « sociétaux », sur lesquels on sait aujourd’hui qui est « pour » (UMPS, à quelques divers droite et UMP isolés près) et qui est clairement « contre » (FN), tous ne se valent pas: le mariage homo concerne une frange ultra-minoritaire des homos, eux-mêmes ultra-minoritaires en France.
Alors que l’imposition du mariage concerne TOUS les Français.
Bien sûr, ces projets révèlent la vraie vision de l’homme des socialo-bolchéviques (comme des ultra-libéraux apatrides et mondialistes), seuls les liais l’ignorent.
Mais comment pouvez-vous prétendre que le FN ne se lèvera pas contre ce projet infâme, alors que Marine Le Pen s’est battue pour l’adoption prénatale et le salaire maternel avec retraite pour les mères de famille dans son projet présidentiel de 2012? Comment pouvez-vous insinuer que le FN ne se lèvera pas pour défendre les Français les plus pauvres et délaissés, comme il le fait depuis toujours, face à ces attaques directement dirigées contre eux?
Bref, cette scorie anti-Marine était bien inutile et parfaitement injustifiée, alors même que vous devriez chercher à rassembler tous les Patriotes sur ce sujets et non les diviser.
Choquant, mais pas surprenant que les gouvernements du monde occidental porte atteinte à la famille: ils n’y croient plus. Ce qui comptent pour eux, c’est l’entrée additionnelle de fonds pour faire face aux nouvelles dépenses de l’état qui ne cessent de croître.
Pas surprenant, car de plus en plus d’évêques de l’Église n’y croient plus non plus. Écoutez les propos de bon nombre d’entre eux:« Il faut se rendre à l’évidence,la famille n’est plus ce qu’elle était: famille mono, famille homo, famille trio, famille commune,
famille divorcée, famille éclatée, famille réformée, famille regroupée; mettez-en, il y a de la place…
Si la famille n’est plus ce qu’elle était, le mariage ne le sera pas non plus. Attendez les conclusions du prochain synode, surtout si les évêques allemands et suisses y ont leur entrée en force. On n’est pas au bout de nos peines. C’est vraiment l’ère de l’iniquité. Seigneur, où est-tu ? Cécilien
Pratiquement tout à fait d’accord avec cet article. Il faut également dire :
– le travail à temps partiel avantage d’abord l’entreprise qui paie moins, la politique proposée incitant à retravailler à temps complet;
– dans le monde actuel, les femmes n’ont pas envie de se tourner les pouces et celles, âgées de plus de 50 ans qui se retrouvent au chômage aimeraient certainement retrouver un emploi!
– ces politiques socialistes, qui persistent à marcher sur la tête, oublient peut-être que les associations, surtout humanitaires, vivent grâce au bénévolat, en particulier celui des femmes sans emploi ou à temps partiel;
– enfin, et lorsque la retraite sonnera, il faudra aussi peut-être que les femmes retrouvent un emploi sous prétexte d’égalité ????
Soyons sérieux et surtout intelligents! à l’inverse de ce groupe de politiques dénué de bon sens!
Mais dans le cas de la femme au foyer, le père est tenu par la loi de subvenir aux besoins de son épouse, mère au foyer. Il peut donc déclarer une pension selon les règles de la sécurité sociale, c’est-à-dire une certaine somme par jour, pour la nourriture d’une part, pour son hébergement d’autre part. Idem pour les enfants. Le Fisc ne peut pas réclamer le beurre et l’argent du beurre.