Pérou – Sur le site de Pampa la Cruz, des archéologues ont déjà recensé les restes de 227 enfants sacrifiés selon un rituel païen précolombien en vigueur sous l’empire Chimu, présent sur la côte nord du Pérou actuel jusqu’à la fin du XVe siècle, avant l’arrivée du christianisme.
«Il s’agit du plus grand site de sacrifices d’enfants,» a expliqué l’archéologue Fren Castillo. «Partout où nous creusons nous en trouvons un autre (enfant)», inhumé le visage tourné vers l’océan, explique le responsable des fouilles. Certains ont encore de la peau, des cheveux, et portent aux oreilles des bijoux en argent.
En ces temps barbares du paganisme, ces enfants, âgés entre 4 et 14 ans, ont été tués selon un rituel offert aux divinités païennes vénérées par la civilisation Chimu. Ces divinités étaient considérées comme avides de sang et les sacrifices humains, particulièrement ceux des enfants, étaient censés apaiser leur colère, supposée responsable des catastrophes naturelles liées au phénomène climatique El Niño. Au passage, notons qu’il n’était pas encore question du réchauffement climatique causé par l’homme et pourtant, les changements climatiques se manifestaient déjà avec force.
Un charnier de 56 enfants avait déjà été exhumé en juin 2018 sur le même site de Pampa la Cruz et un autre de 140 enfants et 200 jeunes lamas avait été découvert en avril de la même année à proximité, sur le site de Huanchaquito.
L’empire Chimu a connu son apogée entre 900 et 1450 sur la côte nord du Pérou, jusqu’à l’actuel Equateur. Voilà ce qu’était cette partie du monde avant l’arrivée du christianisme. Il ne faut pas l’oublier.
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