Une fois encore, le glissement de la France vers une nouvelle barbarie a été observé.
Une barbarie en tout point contraire aux valeurs immémoriales de notre vieille civilisation. Une barbarie qui, pour avilir la mémoire d’un homme, n’a pas hésité à frapper sans distinction la tombe dans laquelle reposait toute une famille : cet homme, bien sûr, mais aussi tous les siens qui l’y avaient précédé. Une barbarie aveugle, haineuse, imbécile et, surtout, une barbarie lâche, anonyme, sournoise.
Cette fois, c’est la tombe familiale des Le Pen, au cimetière de la Trinité-sur-Mer, qui a fait l’objet de dégradations dans la nuit du 30 au 31 janvier 2025.
Trois semaines après l’inhumation du cofondateur du Front national, un ou plusieurs individus ont brisé la croix ainsi que les plaques tombales. A l’atteinte portée au repos éternel des défunts s’est donc ajouté le sacrilège de la destruction d’une croix chrétienne, symbole de la Passion du Christ et de la Résurrection, ainsi que de la Rédemption de tous les hommes.
Dans l’article que j’ai consacré aux indignes manifestations de « célébration » de la mort de Jean-Marie Le Pen[1], j’ai indiqué que celui qui ne manifeste pas de retenue face à la dépouille mortelle d’un homme est bien près de ne témoigner aucune compassion aux vivants. J’ajoute aujourd’hui combien l’idéologie libertaire déchaînée après 1968 est responsable de tels agissements. En ruinant autant la morale individuelle que la morale publique, l’idéologie libertaire a porté certains à croire que rien ne mérite le respect, et que tout est permis. Et quand on ne respecte pas les morts, on en vient vite à ne plus respecter les vivants.
Mais paradoxalement, l’effet produit pourrait manquer le but recherché par les profanateurs.
Car l’atteinte portée au repos et à l’honneur de Jean-Marie Le Pen confirme a contrario qu’il a été un homme de convictions et un géant politique.
Un homme de convictions qui n’a jamais renoncé à affirmer sa vérité y compris contre vents et marées.
Un géant politique puisque ses adversaires les plus bornés persistent à le poursuivre, même au-delà du trépas.
André Murawski – 31 janvier 2025
[1] https://www.breizh-info.com/2025/01/11/242516/rassemblements-pour-celebrer-la-mort-de-jean-marie-le-pen-un-signe-de-decivilisation/
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