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Sabotage du Nord Stream 1 et 2 : Biden aurait-il pris exemple sur Reagan ?

Libération, 28 février 2004 :

« Comment Reagan a piégé la technologie soviétique. Au début des années 80, grâce a des renseignements fournis par la France, Ronald Reagan a ordonné une invraisemblable opération de déstabilisation technologique de l’URSS, qui a notamment conduit à l’explosion d’un gazoduc à l‘été 1982. C’est ce que révèle Thomas C. Reed, ancien conseiller de Reagan, dans un livre… »

L’ancien officier du renseignement, Jacques Baud, ex membre des services secrets suisse, confirme ces faits.

 

Nous étions alors en pleine guerre froide mais aussi, déjà, dans une guerre économique, les Etats-Unis craignant le renforcement du rôle du Kremlin en Europe et particulièrement avec l’Allemagne.

40 ans après, la guerre économique, sur fond de conflit territorial entre la Russie et l’Ukraine, s’est intensifiée, Moscou ayant accru ses exportations de gaz vers l’Europe, tout en maitrisant sa dette, alors que les Etats-Unis sombrent dans une inflation et une récession.

Joe Biden aurait-il suivi l’exemple de Reagan ? Les Etats-Unis seraient-ils derrière le sabotage par explosion des pipelines du gazoduc russe ?

Certains l’affirment en applaudissant tel Radek Sikorski, membre du Parlement européen et ancien ministre des Affaires étrangères polonais, qui a remercié les États-Unis d’avoir endommagé le Nord Stream : « Une petite chose, mais tellement de joie », a-t-il déclaré sur Twitter, en publiant une photo du site de l’accident pour accompagner le tweet et en lui attribuant le hashtag #Nordstream. « Merci, USA », a-t-il déclaré dans le tweet suivant, avec la même photo. Il a continué à se réjouir, toujours sur twitter :

« Tous les États ukrainiens et de la mer Baltique se sont opposés à la construction de Nordstream pendant 20 ans. Aujourd’hui, 20 milliards de dollars de ferraille gisent au fond de la mer, un autre coût pour la Russie de sa décision criminelle d’envahir l’Ukraine. Quelqu’un a effectué une opération de maintenance spéciale. »

D’autres soutiennent que ce sont les Russes qui auraient saboté leur propre gazoduc mais comme le remarquent quelques esprits chagrins :

« Les Russes c’est un poème, ils tirent sur les centrales nucléaires qui sont tenues par leurs troupes, ils font des charniers avec des croix et le nom de leurs victimes et maintenant ils sabordent leurs propres gazoducs. Faudrait arrêter de nous prendre pour des c.. ! ».

En attendant les résultats d’une enquête qui si elle est confiée aux Occidentaux sera bien évidement ‘impartiale’, les Russes « doivent maintenir la pression sinon tout le gazoduc est définitivement mort » explique un spécialiste qui a travaillé à l’Institut français du pétrole :

« En effet, si la pression baisse le gazoduc sera irrémédiablement rempli d’eau de mer … et donc perdu à jamais. Le coupable le savait. La victime fait tout pour l’éviter. »

Les Russes se retrouvent ainsi  dans « une situation cornélienne qui prouve qu’ils ne peuvent être responsable de cet acte de guerre » confie-t-il avant d’ajouter :

« 200.000.000m3 s’échappe par jour de tuyaux quasi indestructibles. 4 cm d’acier et ensuite 15cm de blindage … Ils veulent vous faire croire que des bombes russes sont venus la discrètement dans la mer la plus surveillée du Monde ? »

Mais conclut-il : « Et ça passe crème… » auprès des médias corrompus.

Ce sabotage aura d’une manière ou d’une autre une répercussion terrible sur l’avenir de ce conflit, les Russes, s’ils n’en sont pas les responsables, ne pouvant qu’y répondre fermement. Pour le spécialiste cité plus haut, « l’ampleur » d’un tel sabotage « est équivalente au 11 septembre 2001, vous verrez … »

Francesca de Villasmundo

   

                            

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