Le pays le plus important en taille, en puissance, en population et en influence d’Europe, la Russie, est en pleine campagne électorale pour l’élection de son président, mais motus et bouche cousue sur les médias de grand chemin d’Occident. Et pourtant que ne nous a-t-on pas infliger en durée d’antenne pour la campagne présidentielle des USA, situés bien loin au-delà de l’Océan, l’année dernière ? Il est vrai que la réélection du président Poutine est très attendue. Aboutira-t-elle, contrairement à celle d’Hillary Clinton qui était très attendue elle aussi ? En attendant les résultats, l’extraordinaire popularité du président russe sortant ne peut que brouiller l’image de tyran qu’en font les médias occidentaux à la botte des services secrets américains, ce qui explique ce lourd silence occidental, entrecoupé seulement de documentaires à charge et d’une haine inouïe que les télévisions du Système se disputent sans vergogne. Ceci tandis que les instituts de sondage (pourtant reconnus par le Système) annoncent tous la réélection de Vladimir Vladimirovitch et sa toujours très grande popularité.

Le prétendu « Moscou-Paris », qui vient troubler la doxa du réchauffement climatique…

Les médias occidentaux ont préféré mettre sur le dos de la Russie le grand froid qui perturbe la doxa du réchauffement climatique si propice aux taxes nouvelles, en évoquant à foison un inédit: « Moscou-Paris ». Un bon moyen de faire comme si en Europe orientale, à deux heures de vol de la France, il ne se passait rien et surtout rien de positif.  Pourtant la campagne électorale bat son plein dans la fédération de Russie où personne ne s’étonne d’un hiver froid. Ils sont huit candidats, dont le président sortant. Le très bref clip de campagne de Vladimir Poutine est d’ailleurs sa seule participation télévisuelle officielle à la campagne électorale puisqu’il refuse depuis 1999, lors de sa première présidentielle, de participer à aucun débat. Il est vrai que son œuvre longue de 19 années, parle pour lui et que ses interventions comme chef d’État lui laissent amplement la parole.

Voir les 8 clips ci-dessous:

Présentation des opposants de Poutine dans cette élection présidentielle : Pavel Groudinine, du Parti communiste,  Vladimir Jirinovski, président du parti libéral-démocrate LDPR, Ksenia Sobtchak, candidate « contre tous », Boris Titov, à la tête du Parti de la croissance (libéral conservateur),  Sergueï Babourine, nationaliste chevronné, leader du parti Union nationale russe, Maxime Souraïkine, chef du parti Communistes de Russie et Grigori Iavlinski, co-fondateur du parti libéral Iabloko, actif depuis 1993. Vladimir Poutine, pour sa part, a fondé le parti Russie Unie.

Les débats télévisés, dont le premier a eu lieu dans la soirée du 27 février sur la chaîne de télévision publique OTR, se poursuivront jusqu’au 15 mars. D’une durée de 45 minutes, chaque débat aborde une problématique différente – la capacité de défense du pays mardi soir, la politique extérieure mercredi matin, la politique économique et financière le même jour en soirée.

En tout, plus de 60 heures d’antenne et 36 heures de radio seront consacrées à cette campagne présidentielle sur les chaînes de télévision et les stations de radio nationales. Les quelque 600 chaînes et radio régionales y dédieront aussi certaines plages horaires. Source

Les prestations télévisées ne sont pas les seuls moyens de propagande électorale puisque chaque candidat organise ses rassemblements électoraux à travers la fédération. Mais aucun rassemblement des autres candidats n’égale celui que Vladimir Poutine a tenu devant 100 000 personnes aujourd’hui au stade Loujniki de Moscou. Au centre de ce stade bondé il a lancé dans un bref discours de quelques petites minutes seulement, ce qui résume le sens de son combat, d’un « Président fort pour une Russie forte » ancrée sur ses racines: «Nous avons des objectifs clairs et nobles. Nous voulons que notre pays brille, tourné vers l’avenir parce que nos ancêtres ont habité ici, nous habitons ici, nos enfants habitent et habiteront ici, ainsi que nos petits-enfants. » Après quoi il chante l’hymne national avec la foule et s’en va montrant qu’il y a des choses plus sérieuses à faire pour le pays.

Vladimir Poutine ne participe pas à ce « jeu dénué de sens »

Si Vladimir Poutine dispose de son clip de campagne, le président a refusé de participer aux débats électoraux. Cette décision ne surprend guère parmi les Russes : le président sortant n’a jamais participé à une seule de ces rencontres. En 2004, à la tête du pays depuis quatre ans, il justifiait cela par son statut : l’aptitude à gouverner se démontre sur le « terrain » et non pas lors d’un débat télévisé, qu’il qualifiait par ailleurs de « jeu dénué de sens ». Huit ans plus tard, sous la pression des manifestations organisées par Alexeï Navalny, quatre personnes issues de la société civile (Sergueï Bagnenko, Nikita Mikhalkov, Natalia Narotchnitskaïa et Iouri Grymov) l’ont représenté lors de plusieurs débats, sans pour autant qu’il y prenne part, officiellement en raison de ses fonctions (de Premier ministre à l’époque), trop prenantes. Après trois jours de débats, on comprend pourquoi Poutine refuse de participer à cette « farce », pour reprendre les termes de M. Groudinine. Source

Certes, Vladimir Poutine n’est pas un adepte de la communication, contrairement à Macron par exemple. Il préfère démontrer par les actes. Ce qui n’empêche pas sa traditionnelle et annuelle adresse à la Nation, qui a eu lieu cette année le jeudi 1er mars, au cours de laquelle il a fait un bilan de son action et a donné ses grandes orientations. Encore un discours capital pour la politique internationale que les médias occidentaux sous la houlette de l’OTAN n’ont pu tout-à-fait ignorer. Faute de pouvoir l’ignorer totalement, ils en ont retourné quelques données et phrases pour tenter d’effrayer les Européens et en tirer prétexte au surarmement de l’UE.  Comme si les USA pouvaient rassurer  n’importe quel observateur réellement conscient de leur rôle guerrier. « Ce peuple dominateur et sûr de lui » comme disait de Gaulle en parlant des Juifs, qui sème la guerre aux quatre coins du monde. Ces qualificatifs sont d’ailleurs tirés de la Bible.

C’était le quatorzième discours annuel de Poutine a un peu moins de trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle, le 18 mars prochain. Près de la moitié de son discours était consacrée au développement socio-économique du pays, alors que la seconde partie était davantage orientée sur les questions des capacités de défense en Russie et de sécurité internationale. Le président a mis l’accent sur son désir d’améliorer le « bien-être » des Russes, notamment en s’attaquant de front aux problèmes de la pauvreté et de la pollution, entre autres. Source

Comment se départagent les sept adversaires politiques de Vladimir Poutine ?

Pour faire court, les candidats (hors Poutine) se divisent en deux camps : les « démocrates-libéraux-plutôt pro-occidentaux » et leurs contraires, qui se divisent à leur tour en communistes et nationalistes. Les premiers sont représentés par Ksenia Sobtchak, Grigori Iavlinski, Boris Titov, les autres par Maxime Souraïkine (Communistes de Russie), Pavel Groudinine (Parti communiste de Russie, KPRF, le milliardaire rouge qui vient, au demeurant, de déclarer qu’il ne participerait plus à aucun débat et, joignant le geste à la parole, a quitté démonstrativement le plateau), Vladimir Jirinovski, Sergueï Babourine (Union nationale russe). On relèvera d’étranges points communs, parfois, entre des adversaires a priori irréconciliables. Ainsi, alors que chaque candidat dispose de 2 minutes pour répondre à une question (un format peu satisfaisant mais dont la Russie n’a pas l’apanage), la plupart d’entre eux se voient quasi systématiquement interrompus par Vladimir Jirinovski (on a l’habitude) ou/et Ksenia Sobtchak (dont on apprécierait qu’elle abandonne son ton de mégère). Source

Les candidats conservateurs, identitaires et pro-chrétiens ne sont pas très nombreux, c’est que leur discours a été en grande partie vidé par la politique de Vladimir Poutine, qui s’affiche comme un chrétien de conviction, comme un conservateur pro-famille, comme un adepte d’une économie libre, et comme un grand patriote, attaché à l’identité culturelle et religieuse de son pays. Quant aux communistes et autres adeptes du socialisme, ils ont été laminés par la chute du soviétisme, le retour au christianisme et par la politique constante, sur 19 ans, de Vladimir Poutine et de Dmitri Medvedev. 

Ambiance… « Les chiens aboient et la caravane passe, » disait Vladimir Poutine à un autre sujet

Il ne faudrait pas, cependant, discréditer les sept opposants à Poutine. Tous sont de grandes personnalités, qui ont une longue expérience politique et qui sont à la tête de grands partis pour la plupart, qui drainent de nombreux adhérents. Certains de ces candidats sont aux affaires depuis la chute du communisme. Aucun d’entre eux ne sort du néant. Il serait trop simpliste et faux, ainsi que le font les rares médias qui parlent de cette élection en Occident (ou même en Russie pro-occidentale), de prétendre que les 7 adversaires de Vladimir Poutine ne sont que des pantins. On comprend que les médias anti-Poutine aient envie de ridiculiser ces candidats pour faire comme si, en somme, Poutine se présentait seul et comme si, ainsi, il avait éliminer [en sous-main, on ne sait trop comment..? ] les candidats sérieux.  On comprend aussi que les services secrets occidentaux cachent par ce moyen leur déconvenue de n’avoir (semble-t-il) pas réussi à lancer leur propre candidat crédible en Russie comme ils ont démontré qu’ils savaient pourtant si bien le faire ailleurs.

Notre héritage civilisationnel commun est en jeu

Enfin, ces élections qui se situent à l’autre bout de la petite (en taille) Europe, sont d’une importance majeure pour la France, pour l’Europe et même pour le monde. Car Vladimir Poutine en œuvrant pour l’identité chrétienne et culturelle de la Russie en Europe offre le plus important pôle de résistance à l’éradication de notre héritage commun.

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