Les 90 ans de la reine Elisabeth II ont été l’occasion d’un grand raout à Londres où nombreuses étaient les personnalités politiques mondiales. Barak Obama en a profité pour entamer sa 5ème visite au Royaume-Uni et s’est permis des ingérences dans la politique interne britannique et des menaces si la Grande-Bretagne envisageait sérieusement le Brexit, sortie qui remettrait en cause le Traité de libre échange commerciale entre les États-Unis et l’Union européenne.
Lors d’une conférence de presse avec le premier ministre Cameron et dans une tribune libre parue sur le Daily Telegraph. Morceaux choisis :
« Certains pensent peut-être qu’il y aura un accord de libre échange USA/Royaume-Uni mais cela n’arrivera pas de sitôt (…) Le Royaume-Uni sera en queue de peloton. »
« Nous sommes concentrés sur les négociations avec le grand bloc, c’est-à-dire l’UE. » « Les États-Unis veulent un Royaume-Uni fort comme partenaire. Et le Royaume-Uni excelle lorsqu’il contribue à diriger une Europe forte. »
L’excentrique maire de Londres, Boris Johnson, favorable et ardent défenseur du Brexit a répliqué avec beaucoup d’aplomb et un flegme britannique certain dans un article édité par le Sun. A travers lequel il dénonce l’hypocrisie du président américain, botte en touche Obama à propos du retour à l’ambassade britannique du buste de Churchill qui trônait dans le bureau ovale de la Maison blanche avec des propos qui ont fait grimper aux rideaux les furies du politiquement correct :
« Quelques-uns ont dit qu’il snobait les Britanniques. D’autres disent que c’est le symbole de l’aversion ancestrale de l’Empire britannique d’un président en partie Kényan. »
Et termine par une observation de bon sens :
« Que les États-Unis nous disent que nous, au Royaume-Uni, devons céder le contrôle d’une bonne partie de notre démocratie est un exemple stupéfiant du principe « Faites ce que je dis et non ce que je fais. »
Quant à Nigel Farage, le chef du parti anti-immigration Ukip, il surfe sur les mêmes considérations dans une déclaration à l’AFP :
« Obama n’aime pas beaucoup les Britanniques. Son grand-père a grandi au Kenya, une ancienne colonie britannique. Ça lui reste en travers de la gorge ». Il a dénoncé « une ingérence malvenue de la part du président américain le plus anti-britannique qui ait jamais existé ». « Heureusement, il quitte bientôt ses fonctions », a-t-il ajouté.
Un humour britannique décapant dans un monde politique aseptisé !
Francesca de Villasmundo
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